fiche technique d’arachide – Santé tube

fiche technique d’arachide

S’informer sur la culture d’arachide. Quelles sont les exigences écologiques d’arachide ? comment installer la culture d’arachide ? Comment irriguer l‘arachide ? Comment fertiliser l‘arachide ? Quelles sont les énnemis de la culture d’arachide ? Comment Conduire la récolte d’arachide ?

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fiche technique d’arachide

Sommaire

Exigences écologiques d’arachide

installation de la culture d’arachide

conduite de la culture d’arachide

Irrigation d’arachide

Fertilisation d’arachide

Ennemis de la culture d’arachide

Conduite de récolte d’arachide

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Exigences écologiques d’arachide

  • Catégorie : légumineuses

L’arachide affectionne les sols légers et bien drainés, comme le sable et le loam sableux. Il faut éviter les sols mal drainés et les sols très vulnérables à l’érosion éolienne. De même, on écartera les sols lourds trop enclins à la compaction et à l’encroûtement : ils peuvent réduire la levée des jeunes plantes, entraver l’enfouissement du gynophore et occasionner des difficultés à la récolte. Les sols pierreux ne conviennent pas non plus. Les cailloux de la grosseur d’une gousse d’arachide sont particulièrement embêtants à cause de la difficulté de les séparer d’avec les arachides.

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installation de la culture d’arachide

Il faut semer l’arachide dans le sens du labour afin de réduire le plus possible les ondulations du terrain. La meilleure époque de semis se situe entre le début et la mi-mai. S’il fait froid, on retardera les semailles. Malgré qu’elle ne tolère pas très bien les basses températures, l’arachide est plus résistante au froid que le haricot ordinaire et, une fois levée, elle peut endurer une gelée de printemps.

La graine de l’arachide est extrêmement fragile. Il faut donc employer les bons plateaux de semoir si on veut réduire les dégâts au minimum. Une graine fendue ne pousse pas. Les semoirs doivent être équipés de patins de contrôle de profondeur, d’organes de recouvrement et de roues plombeuses.

Une densité de peuplement de dix à treize plantes par mètre linéaire est considérée comme l’idéal. Pour obtenir cette densité, semer de treize à seize graines de bonne qualité par mètre de ligne, à 4-5 cm de profondeur et à écartement de 60 cm entre les lignes.

Traitement des semences d’arachide

Un traitement des semences est à conseiller pour les protéger contre la fonte des semis ainsi que contre d’autres agents de la pourriture. Malheureusement, il n’existe à présent aucun produit homologué pour cet usage.

Pour protéger le sol contre l’érosion par le vent et par l’eau, on y installe normalement une culture couvre-sol d’hiver qui sera ensuite enfouie pas plus tard que la fin avril, afin de lui laisser le temps de bien se décomposer avant les semailles de l’arachide. L’enfouissement doit être suivi d’un bon plombage du sol. Les façons culturales superficielles sont effectuées immédiatement avant le semis au moyen d’une herse à dents ou à disques.

Le lit de semence doit être bien uni et de préférence plombé. La récolte unique exige que toutes les plantes soient cultivées le plus possible à la même hauteur. Le niveau de la terre doit donc être relativement égal.

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conduite de la culture d’arachide

Irrigation d’arachide

Pour l’arrosage, il faut s’assurer que le sol reste humide pour permettre à l’arachide de germer.

L’arachide répond bien à l’irrigation quand le temps est sec entre le début de la floraison et l’enfouissement des gynophores. Un apport de 2,5 cm d’eau est jugé suffisant pour corriger le stress hydrique.

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Fertilisation d’arachide

Le niveau de fertilité varie considérablement d’un sol à l’autre. L’analyse du sol est le meilleur moyen de savoir s’il faut apporter de l’engrais ou de la chaux. Le chaulage est nécessaire quand le pH est inférieur à 5,8. Dans l’ensemble, les cultures installées sur les sols bien pourvus en phosphate et en potasse (la plupart des terres à tabac) répondent peu à un apport d’engrais chimique. Cependant, si l’analyse du sol impose une fertilisation complémentaire, l’engrais sera épandu à la volée puis incorporé dans le sol avant le semis.

Comme c’est une légumineuse, l’arachide a la faculté de fixer biologiquement l’azote dont elle a besoin. Les semences doivent être correctement inoculées au moment du semis pour stimuler la nodulation. Il faut utiliser un inoculant granulaire (pas une préparation sur tourbe) à raison de 56 g par 100 m de ligne (9 kg/ha). Pour obtenir une bonne nodulation, l’inoculant doit être épandu directement sur la semence dans la raie de semis.

L’arachide a besoin de beaucoup de calcium disponible dans la phase d’enfouissement du gynophore. Voilà pourquoi, dans certains pays, on épand du gypse en début de floraison. Toutefois, à la Station de recherches de Delhi, le gypse n’a pas produit d’effets significatifs.

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Ennemis de la culture d’arachide

Les maladies ne sont pas un problème pour l’arachide. Des cas d’ascochytose et de cercosporiose ont été signalés mais les pertes de récolte se sont révélées peu importantes. On a également observé des champignons de la pourriture de la graine, mais la menace ne semble pas grave.

La présence de mauvaises herbes peut occasionner une réduction significative du rendement de l’arachide, en plus de rendre la récolte difficile. Les mauvaises herbes bourrent l’organe de coupe de l’andaineuse et introduisent un excédent de terre dans la machine. Il existe des herbicides qui devraient permettre de maîtriser la plupart des mauvaises herbes annuelles.  Les herbicides actuels homologués pour l’arachide ne sont pas efficaces contre les mauvaises herbes vivaces en général et contre le chiendent en particulier. En tout cas, il ne faut jamais semer d’arachides dans des terres infestées de chiendent.

L’arachide se traite assez bien au sarclage mécanique, lequel peut être nécessaire à l’occasion pour détruire les mauvaises herbes qui ont échappé aux traitements herbicides. Le sarclage doit être peu profond pour éviter de remonter à la surface le sol non traité, ce qui pourrait supprimer l’action de l’herbicide. En outre, on s’efforcera de garder le champ le plus uni possible, sans crêtes ni buttes.

Jusqu’à présent la cicadelle de la pomme de terre est le principal insecte ravageur de l’arachide en Ontario. L’insecte arrive généralement en fin de juin ou au début de juillet. Les attaques se manifestent par un jaunissement de l’extrémité et du pourtour de la feuille et, dans les infestations graves, une partie de la feuille peut brunir et tomber au sol. Lorsque les populations de cicadelles atteignent de deux à trois nymphes par plante, il faut traiter avec un insecticide. Les produits Ambush et Belmark, homologués pour usage sur l’arachide, assurent une protection pour dix à quatorze jours. Certaines années, on aura besoin de deux traitements ou même davantage.

Par temps sec, il arrive que des acariens causent des dégâts. L’acarien adulte, habituellement de couleur rouge, est un organisme rond et minuscule à huit pattes. Les adultes et les formes immatures de l’acarien sucent les sucs de la plante à partir du revers des feuilles qui, sous ces attaques, jaunissent, s’enroulent et se bronzent. Un examen minutieux permettra de distinguer les acariens ainsi que la présence d’une fine toile au revers des feuilles. Il n’existe actuellement aucun produit homologué pour la lutte contre les acariens sur l’arachide. Selon des données en provenance des États Unis, l’irrigation atténuerait les attaques des acariens.

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Conduite de récolte d’arachide

la meilleure époque pour récolter l’arachide se situe entre le 20 septembre et le 10 octobre. Si on récolte plus tôt, le rendement et la qualité risquent d’en souffrir et plus tard, l’activité des organismes de la décomposition peut causer un accroissement du nombre de gousses endommagées.

L’arachide ne supporte pas les gelées d’automne. Si la gelée est légère, il n’y aura qu’une faible réduction du rendement, mais si elle est forte, elle peut tuer tout le couvert de la culture, ce qui obligera à commencer la récolte tout de suite. Si le temps froid et pluvieux se maintient après une gelée meurtrière, la qualité et le rendement de la récolte en souffriront.

On dispose de deux systèmes de récolte d’arachide :

1) la récolte unique;
2) le système classique américain.

Le système à récolte unique utilise une récolteuse de conception canadienne. La machine déchausse les gousses, en même temps que des courroies saisissent les feuilles et tirent la plante en dehors du sol. Au cours de l’arrachage, les gousses sont libérées de la terre qui les entoure au moyen de batteurs mécaniques. Les arachides tombent sur une bande réceptrice, les déchets sont éliminés par aspiration et les gousses sont transportées dans une trémie. Quand la récolte doit se faire par temps pluvieux, beaucoup de producteurs de l’Ontario utilisent un type ou l’autre de nettoyage auxiliaire (p. ex., une laveuse à tambour rotatif) avant le séchage pour éliminer l’excédent de terre.

Le système américain comporte deux ou trois opérations. Pour commencer, on élimine une partie du couvert végétal. On peut utiliser pour cela une hacheuse rotative. S’il y a déjà eu une gelée meurtrière, cette étape ne sera peut être nécessaire parce que la plupart des feuilles sont déjà tombées. Ensuite, les plantes sont arrachées et mises en andains. Au cours de la phase d’arrachage, les plantes sont secouées légèrement pour que la terre se détache des racines. L’andainage doit durer assez longtemps pour que les plants perdent un peu d’humidité. Si la température tombe en bas du point de congélation pendant la nuit, les arachides en andains risquent fort d’être endommagées. La dernière étape est le moissonnage-battage au moyen d’une machine spéciale pour arachides qui utilise des batteurs à dents à ressorts pour séparer les gousses du reste des plantes.

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