S’informer sur la culture du cotonnier . Quelles sont la description et les exigences écologiques du cotonnier ? comment installer la culture du cotonnier ? Comment irriguer le cotonnier ? Comment fertiliser le cotonnier ? Quelles sont les énnemis de la culture du cotonnier ? Comment Conduire la récolte du cotonnier ?
fiche technique du cotonnier
Sommaire
descriptions et exigences écologiques du cotonnier .
installation de la culture du cotonnier .
conduite de la culture du cotonnier .
Irrigation du cotonnier .
Fertilisation du cotonnier .
Ennemis de la culture du cotonnier .
Conduite de récolte du cotonnier .
Descriptions et exigences écologiques du cotonnier
coton, fibre végétale provenant du cotonnier, un arbuste de la famille des malvacées, proche de l’hibiscus. Son utilisation très répandue est due essentiellement à la facilité avec laquelle on peut tisser ses fibres. La résistance du coton, son pouvoir absorbant et la possibilité de le laver et de le teindre en font une matière adaptable à une variété considérable de produits textiles.
Le cotonnier est un arbuste, cultivé le plus souvent comme une plante annuelle. Les plants sont souvent brûlés après la récolte, de façon à éliminer les parasites qui pourraient compromettre une récolte ultérieure. Les feuilles sont lobées et échancrées. Les fleurs à cinq pétales blancs ou jaunes donnent un fruit ou capsule de la taille d’une noix, contenant de trois à cinq loges. La capsule porte à la base une collerette de bractées entourant une touffe de longs poils (fibres) à l’intérieur desquels on trouve les graines. Les fibres mesurent de 1,3 à 6 cm de long. Les fibres plus courtes sont appelées bourre.
installation de la culture du cotonnier
Les semis se font en principe dans une terre de bonne qualité, généralement alluvionnaire. Le cotonnier est une plante particulièrement fragile qui a de grands besoins en éléments nutritifs (« …La culture du cotonnier est parmi les plus épuisantes pour les sols… » Que sais-je ? Le coton), ce qui nécessite parfois une amélioration de la qualité des sols par l’apport d’amendements et/ou par la rotation des cultures (souvent avec une culture de légumineuse et une de céréale). En outre, de par son système radiculaire particulièrement développé (sa longueur peut parfois atteindre le double de la hauteur de la plante), le cotonnier requiert une terre riche (limoneuse ou argilo-sableuse) dans laquelle il puisse enfoncer profondément ses racines à fort pivot et se développer ainsi dans les meilleures conditions. Les premières feuilles apparaissent entre une semaine et un mois après le semis. Au cours de cette phase, la plante a besoin de chaleur et de beaucoup d’eau (7000 à 9000 m3/ha) qui peuvent lui être fournies naturellement au travers des pluies ou de l’irrigation. Les feuilles du cotonnier sont palmées. Elles mesurent entre 12cm et 15 cm de long et de large et sont implantées en spirale tous les 5cm à 8 cm, le long de la tige principale.
conduite de la culture du cotonnier
La floraison apparaît après un mois et demi à deux mois et se poursuit régulièrement sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, jusqu’à l’arrivée de conditions atmosphériques contraires (saisons sèche ou froide). Le fruit (appelé « capsule ») se développe à partir du centre de la fleur. Il va grossir jusqu’à atteindre un diamètre de 2 à 3 cm. La période entre l’épanouissement de la fleur et les premières ouvertures de capsules est en moyenne de deux mois.
L’ouverture des capsules laisse apparaître une boule duveteuse. La récolte du coton est alors possible (pour les périodes de récolte, se référer au tableau en fin de partie). Celle-ci peut s’effectuer soit manuellement soit mécaniquement. La première technique réclame une main d’Å“uvre abondante et se fait par le biais de cueillettes successives en fonction du degré de maturité et d’ouverture des capsules. Elle peut se révéler plus onéreuse et plus longue, mais permet d’obtenir un produit de meilleure qualité et exempt de débris végétaux indésirables. Le second procédé consiste à effectuer une récolte mécanique. Avant le passage de la machine (récolteuse mécanique de coton à broches, la plus répandue ou débourreuse mécanique de coton à brosses), les plantes sont partiellement effeuillées par aspersion, puis les capsules sont prélevées par aspiration en un seul passage. Ce procédé plus rapide que la méthode manuelle est utilisé dans les pays développés et le Brésil. Toutefois, il possède l’inconvénient de récolter des débris de feuilles et de branches en même temps que les capsules et nécessite donc une opération de triage ultérieure afin de retirer les corps étrangers et d’obtenir un coton le plus pur possible. Finalement, quel que soit le mode de récolte utilisé, le coton est envoyé vers une usine d’égrenage généralement proche des exploitations, afin de retirer les fibres de coton des graines auxquelles ils sont attachés. Le coton est ensuite compressé sous forme de bales, puis entreposé.
Le coton produit par le biais de l’irrigation trouve de plus en plus d’adeptes, en particulier aux Etats-Unis. Bien que cette métode soit plus onéreuse, elle offre de nombreux avantages tels que des rendements plus élevés, des récoltes plus régulières et des fibres de meilleure qualité. En outre, la période de maturation est plus courte que dans un mode cultural traditionnel.
Irrigation du cotonnier
Fertilisation du cotonnier
Ennemis de la culture du cotonnier
Les ravageurs du cotonnier
L’attaque par les insectes représente la principale cause de destruction des récoltes de coton. Des estimations indiquent que les pertes, en terme de rendement au niveau de la récolte, représentent environ 15% de la production annuelle mondiale.
Il existe plus de 1300 espèces d’insectes pouvant attaquer le cotonnier. Parmi les plus courants et endogènes à la culture du coton, on trouve:
- Le ver rose du cotonnier (Pectinophora gossypiella) a été décrit pour la première fois, en 1843, par WW Saunders sous l’appellation de Depressaria gossypiella à la suite d’une attaque qui s’est produite au cours de l’année 1842 en Inde. Le ver rose se nourrit des graines de la plante depuis l’intérieur et peut avoir des conséquences importantes sur le rendement de la plantation en particulier en Afrique et en Inde. On trouve toutefois le ver rose du cotonnier dans presque toutes les régions productrices, à travers le monde, où il est un des ravageurs les plus redoutés. Le chauffage des graines aux alentours de 55°C ainsi que l’entretien de la plantation et le retrait des plantes infectées peut permettre d’en réduire l’impact.
- Le charançon de la capsule du cotonnier appelé également anthonome du cotonnier (Anthonomus grandis) sévit particulièrement dans la ceinture du coton américain.
- La chenille épineuse du cotonnier (Earias insulana) et le ver rouge de la capsule du cotonnier (Diparopsis castanea) se nourrissent des jeunes capsules.
- Les dysdercus (Dysdercus superstitious) s’attaquent aux jeunes capsules ainsi qu’aux graines se trouvant à l’intérieur. Ils sont largement répandus et entraînent une coloration des graines de coton. Les lésions créées par les dysdercus favorisent l’implantation de champignons saprophytiques dans les capsules (type d’organismes qui tirent avantage de la plante hôte, mais sans toutefois, contrairement au parasitisme, engendrer de dommages à celle-ci).
- Certaines populations d’insectes telles que les mouches blanches (Bemisia gossypiella), par exemple, peuvent avoir un impact important tant sur le rendement que sur la qualité des récoltes de coton. Elles sucent la sève des feuilles et sont particulièrement dévastatrices en Inde et en Afrique. Une détection précoce, lors du développement des capsules, est importante car 80% de la récolte de coton a lieu dans les trois à quatre premières semaines de cette phase.
- Le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii) colonise les plants de cotonnier jeunes. Il est un des ravageurs les plus dangereux pour les plantations de coton. Il suce la sève des feuilles et dépose dessus un miellat* qui les brûle et diminue leur capacité photosynthétique. Sa présence peut également devenir un vecteur de maladie et d’attaque d’autres ravageurs. Selon l’Inra, « …En Afrique, c’est un des ravageurs les plus importants au point de vue de l’économie agricole… ».
- Les nématodes : il existe environ 128 espèces de nématodes pouvant s’attaquer au coton, toutefois, seules 5 d’entre elles posent de réels problèmes aux planteurs à travers le monde. Parmi celles-ci, citons en particulier, la Meloidogyne incognita ou galle des racines et la Rotylenchulus reniformis ou nématode réniforme qui font partie des ravageurs les plus dangereux pour les plants de coton (aux Etats-Unis et en particulier dans l’Etat de Virginie, elles représentent 99% des dommages causés par les nématodes sur le coton). Ces parasites vivent dans le sol (surtout bruts et arénacés* pour la galle des racines) et se nourrissent des racines du cotonnier. Les principaux symptômes se présentent sous la forme d’un retard de croissance, de déficiences potassiques ou de maturité précoce. L’attaque d’une exploitation peut conduire à des pertes quantitatives de récolte (en Alabama, aux Etats-Unis, les statistiques évaluent les pertes à 10% ou 20% en moyenne; elles peuvent atteindre 50% dans les sols arénacés, en cas de sécheresse), mais aussi qualitatives selon le stade de développement de la plante au moment de l’attaque. Les dommages causés par la galle des racines sont assez facilement détectables car les plants sont rabougris et des traces de chlorose (de décoloration) apparaissent sur les feuilles. Les lésions causées par la présence d’autres variétés de nématodes sont au contraire plus difficiles à détecter car plus petites et plus espacées en principe. Ceci est notamment le cas pour la nématode réniforme. La dangerosité de l’attaque des plants de coton par les nématodes ne réside pas uniquement dans les éléments susmentionnés, mais aussi dans le fait qu’elle peut être la source de l’infestation des plants par des maladies dont la fusariose par exemple ainsi que des maladies affectant les jeunes plants de coton. Plusieurs solutions ont prouvé une certaine efficacité contre ce type d’attaque, telles que la rotation des cultures, le labourage des sols, le recours à certaines variétés résistantes ainsi que l’utilisation de nématicides. Les deux types de nématodes coexistent rarement dans les mêmes champs.
Certains types de ravageurs sont endémiques à des régions spécifiques du monde:
Les maladies les plus courantes du cotonnier
- La pourriture des capsules du cotonnier, appelée aussi tâches anguleuses du cotonnier ou bactériose du cotonnier (Xanthomones malvacearum) trouve un terrain plus favorable dans les climats humides et auprès des plantes ayant déjà subi des dommages (attaques de ravageurs, lésions créées par la grêle). Les symptômes apparaissent généralement lorsque les températures dépassent les 25°C et quand l’humidité relative est supérieure à 85%. Ils se présentent sous la forme du rabougrissement des feuilles (plus généralement des feuilles inférieures), de leur jaunissement et parfois les détruisent entièrement. Les capsules sont plus petites que la normale et finissent par laisser apparaître de petits points noirs à leur surface. Ils arrivent que celles-ci ne s’ouvrent pas et même si cela est, les fibres sont souvent de mauvaise qualité.
- La fusariose (Diplodia gossyina, Colletotrichum spp., Fusarium spp.) attaque les capsules les plus basses du cotonnier et celles qui sont au stade le plus proche de leur ouverture. Les conditions les plus favorables à son développement sont un temps chaud et humide. Les capsules prennent une teinte brunâtre et présentent une excroissance blanche légèrement rosée. Les champignons disséminés à la surface peuvent donner une teinte marron aux fibres. Cette maladie ne peut survenir que dans le cas d’une attaque préalable de la plante par un ravageur.
Le traitement des graines ainsi que l’emploi de cultivars résistants sont souvent des solutions fructueuses.
- La verticilliose (Verticillium dahliae). Ce champignon que l’on rencontre dans les sols où il s’attaque aux racines du cotonnier notamment, peut engendrer son dépérissement en remontant le long de la tige de la plante. Cette maladie peut être causée par la chute des températures, ainsi que par un niveau trop élevé d’humidité ou d’azote dans le sol. Les symptômes de la maladie sont le jaunissement des feuilles (tout d’abord inférieures), le rabougrissement des plants chez les spécimens matures (si l’affection est très avancée, le cotonnier peut perdre ses feuilles ainsi que ses capsules) et parfois leur destruction lorsqu’ils sont jeunes.
Le traitement de cette maladie peut se faire par une observation stricte des conditions d’irrigation ainsi que par le recours à des cultivars résistants. Dans des conditions favorables au développement de la maladie, les pertes de production peuvent atteindre 30%.
- La fonte des semis ou Rhizoctone noir (Rhizoctonia solani, Pythium spp.) engendre un pourrissement des graines ainsi que des racines. Dans le cas d’une affection par Rhizoctonia solani, un brunissement de certaines zones de la tige au niveau du sol est observé. De la même manière, le Pythium spp engendre des symptômes similaires ainsi qu’une perturbation dans l’alimentation en eau de la plante.
- Le flétrissement du cotonnier (Fusarium oxysporum f. vasinfectum) a été découvert pour la première fois en 1892, aux Etats-Unis, puis en Egypte dix ans plus tard. C’est une maladie qui se rencontre principalement dans les climats chauds (température moyenne supérieure à 23°C et humidité ambiante supérieure à 85%) et qui affecte en principe les plantes ayant déjà subies une attaque parasitaire de type nématodes par exemple. Cette affection peut survenir à tous les stades de la campagne. Les parties du cotonnier qui conduisent l’eau vers le haut deviennent brunes et incapables de remplir leur office, ce qui engendre le dépérissement de la plante. Les feuilles jaunissent entre les nervures et tombent au fur et à mesure. Si la tige de la plante révèle un brunissement, la probabilité est très importante de se trouver en présence d’un cas de flétrissement du cotonnier. Aucun moyen de lutte efficace n’existe à l’heure actuelle pour combattre une attaque de ce type (hormis la fumigation des sols qui est excessivement coûteuse), par contre il est possible de la prévenir en utilisant des variétés résistantes ou en évitant les stress dus à un excès d’eau ou d’azote par exemple. Le flétrissement du cotonnier est un problème très important en Australie en particulier.
La pourriture des racines du coton (Phymatotrichum omnivorum) est de toutes les maladies du cotonnier, l’une des plus destructrices et difficiles à contrôler. Ce champignon se rencontre principalement dans les sols alcalins possédant peu de matières organiques et jusqu’à une altitude de 1500m environ. Plusieurs caractéristiques biologiques rendent difficiles son élimination. Tout d’abord, ce champignon qui s’attaque au cotonnier est également susceptible d’affecter un très grand nombre d’autres plantes (environ 2300). Il détruit toutefois uniquement les plantes arrivées à maturité et ne se propage que très peu d’une exploitation à l’autre. Par contre, il peut survivre très longtemps dans le sol (à une profondeur comprise entre 60cm et 2m). Ceci explique pourquoi les fongicides ne sont d’aucune utilité dans le traitement de cette maladie. Le champignon devient dangereux lorsque les températures de l’air dépassent 40°C et celles du sol 27°C. Si les conditions environnementales sont réunies, l’agression se fait à travers les racines de la plante et peut entraîner sa destruction sous une quinzaine de jours. Les premiers symptômes de la pourriture des racines sont le jaunissement, puis le brunissement et l’étiolement des feuilles.
Conduite de récolte du cotonnier
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