S’informer sur la culture d’épeautre. Quelles sont la description et les exigences écologiques d’épeautre ? comment installer la culture d’épeautre ? Comment irriguer l’épeautre ? Comment fertiliser l’épeautre ? Quelles sont les énnemis de la culture d’épeautre ? Comment Conduire la récolte d’épeautre ?

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descriptions et exigences écologiques d’épeautre .
installation de la culture d’épeautre .
conduite de la culture d’épeautre .
Irrigation d’épeautre .
Fertilisation d’épeautre .
Ennemis de la culture d’épeautre .
Conduite de récolte d’épeautre .
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Descriptions et exigences écologiques d’épeautre
L’épeautre, appelé aussi « blé des Gaulois » est une céréale, plante de la famille des poacées, proche du blé mais vêtue (le grain reste couvert de sa balle lors de la récolte).
L’épeautre est considéré par certains auteurs comme une sous-espèce du blé tendre (Triticum aestivum) sous le nom de Triticum aestivum L. subsp. spelta (L.) Thell. L’épeautre est aussi appelé « grand épeautre » par opposition au « petit épeautre » ou engrain, autre espèce de céréale rustique du genre Triticum ou au « farro » cultivé en Italie.
L’épeautre pousse bien dans des sols pauvres en éléments nutritifs, dans des régions de collines entre 300 et 1000 mètres d’altitude. Son cycle est de 11 mois, le semis intervient en automne, sur un sol préparé précédemment, et se fait à l’aide de grains vêtus. La préparation du sol ne nécessite pas l’usage de désherbant. La plante est robuste, résistante au froid, aux maladies et aux autres infestations, et peut se passer d’engrais chimiques ou de produits phytosanitaires. La moisson, plus tardive que pour le blé tendre, se fait l’été suivant avec les moissonneuses-batteuses habituelles.
La particularité de l’épeautre est que le grain conserve après le battage les enveloppes ou glumelles qui restent adhérentes (comme c’est le cas pour d’autres céréales, orge, riz…). Cela impose ensuite une opération de décorticage. Cet inconvénient, qui s’ajoute aussi au faible rendement de cette culture, explique qu’elle est devenue moins « populaire » que le blé et a de fait poussé les agriculteurs à se tourner vers des cultures plus rentables.
Le rendement après décorticage est d’environ 60 à 70 % du produit initial.

installation de la culture d’épeautre
Le grand épeautre est bien en tête de rotation, suivant une prairie. Il pourra également suivre du soya ou une autre céréale. On prépare le sol pour le grand épeautre en toute fin d’été comme on le ferait pour le blé d’automne. Suivant une prairie, il sera indiqué de réaliser une courte jachère avant de semer pour affaiblir le chiendent si ce dernier est présent.
Le grand épeautre est semé à raison de 180-200 kg/ha (2 boisseau/acre) au semoir ou 225 kg/ha à la volée. Comme le taux de semis est très élevé, plusieurs producteurs font deux passages de semoir sur la même bande plutôt que d’essayer d’obtenir la densité désirée en un seul passage. Le semis se fait de 3 à 7 cm de profondeur et en sol humide de ph 6 à 7.5 préférablement. Dans ces conditions, la germination devrait être très rapide. Il est important de ne pas semer le grand épeautre trop tôt car il résistera moins bien à l’hiver. L’idéal sera la même période que pour les semis de blé d’automne d’une région donnée. Il est préférable de cribler la semence.
Au printemps, il est recommandé de passer la herse à dent pour encourager la tallage, surtout si l’hiver a été rude et que le couvert végétal est clairsemé. Le grand épeautre supporte très bien le sarclage mécanique. Les mauvaises herbes sont rarement un problème dans une culture d’hiver comme le grand épeautre.
Il est aussi possible d’implanter du trèfle à la volée dès que possible au printemps à raison de 11 kg/ha.
La récolte se fait environ en même temps que pour le blé d’hiver lorsque la paille est jaune et que le grain casse lorsque brisé. Si le grand épeautre n’est pas andainé mais récolté à la moissoneuse-batteuse, il est important d’ouvrir les cylindres au maximum et d’ajuster leur vitesse au minimum pour éviter d’ôter la balle. Le décortiquage se fait en une autre opération.
Variétés
Certaines variétés anciennes (ex.: Alstroum) bien que d’automne pouvaient être semées au printemps et quand même parvenir à maturité. Il fallait cependant les semer très tôt. Il existe également des variétés de printemps véritables.
La variété OberKulmer est la plus courante de nos jours en Ontario.
Plusieurs variétés anciennes sont susceptibles au charbon. Il est possible de purifier la semence contre cette maladie en la traitant à l’eau chaude.
L’OARDC (Ohio Agricultural Research and Development Center) s’affaire depuis le milieu des années 80 à développer des variétés de grand épeautre à paille plus courte, qui maturent plus vite. En croisant une variété locale avec une variété européenne, Lafever (1988) a développé le cultivar Champ qui est résistant à la verse, à la rouille du blé et au charbon.
Le grand épeautre redevient populaire en Europe et des variétés sont développées en Allemagne, en Belgique, en Suisse et en Italie.
La section « Sources de semences » en fin de synthèse donne l’adresse d’endroits où l’on peut trouver de la semence de grand épeautre.

conduite de la culture d’épeautre
La culture des différentes espèces d’épeautre a survécu dans certains endroits de la planète en dépit de l’apparition de variétés de blés à haut rendement, résistantes à la verse ou à certaines maladies. Cela s’explique par le fait qu’il s’agit d’espèces parfois mieux adaptées ou encore parce que des fermiers ont eu le souci de préserver ces cultures traditionnelles.
Aujourd’hui, il existe toutefois d’autres raisons pour reconsidérer la culture d’épeautre. L’épeautre est en effet moins allergène que le blé commun. Ainsi, les personnes allergiques au blé ordinaire peuvent habituellement les tolérer. D’autre part, les différentes espèces d’épeautre sont sources de gènes de résistance à certaines maladies des blés. Dans d’autres cas, les épeautres offrent aussi l’avantage d’être mieux adaptés aux conditions de sols et de climat d’une région et ont donc des valeurs plus sures que des variétés de blés créées pour croître dans des conditions optimales. La culture d’épeautre supporte également les variations d’humidité et de température. L’epautre tolère les gelées lorsqu’il est semé avant l’hiver. La conservation du grain est plus facile que celle des autres céréales.
En agriculture biologique, les épeautres sont intéressants parce qu’ils se contentent de peu de fertilisation. La présence de la balle qui recouvre le grain permet aussi aux épeautres de mieux résister aux champignons lors de la germination en sols humides.
La culture de l’épeautre présente des opérations communes à toutes les céréales.
Le semis se fait souvent à la volée, suivi d’un passage à la herse ou à l’araire pour couvrir les grains. La moisson est effectuée à l’aide d’une faucille qui scie les tiges. Si la fragilité du rachis de l’épeautre favorise une coupe haute, tout près de l’épi, une seconde coupe, au ras du sol, est nécessaire pour récupérer la paille.
Le foulage est effectué par les animaux (chevaux, juments, mulets, et parfois bœufs) qui piétinent les épis étalés sur l’aire pour en faire sortir les grains. Le battage peut être effectué en complément du foulage, pour égrener les derniers épis. Il est plus lent et demande plus de main d’œuvre que le foulage. Ensuite, Le vannage permet de trier les impuretés et débris de paille.
La spécificité de l’épeautre et des autres céréales « vêtues » peut entraîner d’autres pratiques, destinées à parfaire l’émondage des grains: comme le grillage (ou torréfaction) pour aider à expulser les grains de leurs enveloppes, avant de les piler ou de les moudre, ou le meulage dans des moulins à rouleaux verticaux ou coniques mus par un animal, pour débarrasser le grain de sa balle sans le briser.
La diminution de la culture de l’épeautre semble bien avoir tenu, pour une part importante, à des raisons techniques: la nécessité du mondage. L’apparition d’une nouvelle demande écologique et diététique l’a remis à l’ordre du jour et a fait renaître la culture de l’épeautre en Europe.
Irrigation d’épeautre

Fertilisation d’épeautre

Ennemis de la culture d’épeautre

Conduite de récolte d’épeautre
Considérant que le grand épeautre n’a pas bénéficié de tous les travaux d’amélioration génétique qu’ont reçu le blé, l’avoine et l’orge, les rendements potentiels sont intéressants. En sols humides et mal drainés, les rendements seront supérieurs avec le grand épeautre qu’avec du blé ou de l’avoine. En général, une fois décortiqué, les rendements sont moindres que le blé, soit de l’ordre de 3 400 kg/ha.
La balle compte pour 20 à 30% de la récolte, 25% en moyenne. La densité au boisseau du grand épeautre est donc de 14 à 18 kg plutôt que de 27 comme dans le cas du blé. Le rendement en paille est de l’ordre de 250 à 300 ballots l’hectare (COG, 1992).

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