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DICTIONNAIRE DES MALADIES D – E
La pathologie est l’étude des maladies, de leurs causes et de leurs symptômes. Ensemble des manifestations d’une maladie et des effets morbides qu’elle entraîne.
D – E
D
580. DACRYOCYSITITE. Inflammation aiguë ou chronique du sac lacrymal, secondaire
en général à l’obstruction du canal lacrymal, qui se traduit par une tuméfaction
rouge et douloureuse de l’angle interne de l’œil. Le traitement associe
traitement local par lavage et antibiothérapie par voie générale. Parfois un
drainage par dilatation du canal ou un geste chirurgical (dérivation vers les
fosses nasales ou ablation du sac) sont nécessaires.
581. DACTYLOLYSIS SPONTANEAU ou AÏNHUM. Cette maladie touche particulièrement
les personnes d’origine africaine vivant en zone tropicale. Elle serait
favorisée par des facteurs génétiques (anomalies des vaisseaux des orteils lésés).
Elle débute par une fissure plantaire à la base du quatrième ou du cinquième
orteil ,qui évolue sous la forme d’une sclérose annulaire , à l’origine d’une
ischémie entrainant une amputation spontanée de l’’orteil.
582. DALTONISME. Trouble de la vue caractérisé par une anomalie de certaines
couleurs (dyschromatopsie) à l’origine généralement d’une confusion entre le
rouge et le vert. Il s’agit d’une anomalie héréditaire, de transmission
récessive liée au sexe. La cause est une déficience des cônes de la rétine
responsables de la vision des couleurs.
583. DANDY-WALKER (SYNDROME DE). Anomalie de développement caractérisée par une
transformation kystique du quatrième ventricule cérébral. La conséquence est
souvent une hydrocéphalie, une dérivation est nécessaire.
584. DANON (MALADIE DE). Forme très rare de glycogénose (>), de transmission
liée à l’X, due à un déficit en une protéine nommée lysosomal associated
membrane protein. Cliniquement, il existe une myocardiopathie sévère accompagnée
d’un retard mental.
1. DANSE DE SAINT-GUY ou (>) CHOREE DE) (SYNDROME DE).
2. DARIER (MALADIE DE) .
Définition et causes.
Maladie cutanée héréditaire, de transmission autosomique dominante, caractérisée
par une éruption de papules avec des croûtes cornées, brunes ou grisâtres. Elle
siège sur la face, le cou et la poitrine. Elle peut apparaître dans l’enfance ou
plus tardivement. La biopsie confirme le diagnostic. La macération, l’infection
peuvent réaliser des nappes malodorantes au niveau des plis et des pieds. Le
traitement utilise des rétinoïdes per os.
1. DARER-FERRAND (MALADIE DE) ou (>) DERMATOFIBROSARCOME.
2. DARTRE.
Définition et causes.
Lésion cutanée s’observant sur une peau sèche, réalisant des plaques squameuses
qui siègent principalement sur le visage, mais également sur les bras. Les
facteurs déclenchant sont des irritations locales, bains trop fréquents, savons
trop détersifs, eau calcaire, assouplissants pour la lessive…) des foyers
infectieux ou dentaires.
Epidémiologie.
C’est une affection trop fréquente, en particulier chez l’enfant (visage) et les
femmes jeunes (bras). Un terrain atopique (allergique) familial est souvent
retrouvé.
Signes et symptômes.
Les plaques sont ovalaires ou rondes, en général mal limitées, squameuses et
légèrement prurigineuses.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les plaques laissent souvent une dépigmentation, particulièrement marquée après
bronzage. Les récidives sont fréquentes.
Traitement.
Les corticoïdes locaux sont en général, efficaces. Le relais doit être assuré
par des crèmes hydratantes.
Prévention et Education.
La prévention des récidives nécessite l’utilisation de savons surgras et de
crèmes hydratantes pour la peau, ainsi que le traitement de tous les foyers
infectieux ORL ou dentaires.
589. DEBRE-FIBIGER (SYNDROME DE). Variété d’hyperplasie surrénale congénitale
(>), caractérisée par une hypersécrétion d’androgènes associée à un déficit en
aldostérone.
590. DEBRE-SEMELAIGNE (SYNDROME DE) ou SYNDROME DE KOCHER-DEBRE-
SEMELAIGNE).
Maladie congénitale provenant d’une hyperplasie musculaire avec une rigidité (touchant
les membres, la face, le diaphragme, l’estomac et le cœur), un retard
intellectuel, un nanisme et une insuffisance thyroïdienne.
591. DECOLLEMENT DE LA RETINE.
Définition et causes.
Clivage entre l’épithélium pigmentaire et la rétine neurosensorielle, le plus
souvent à partir d’une déchirure de la rétine liée à une traction anormale du
vitré, qui subit, à partir de la trentaine, une liquéfaction physiologique. Le
plus souvent, aucune cause n’est retrouvée. Les principaux facteurs favorisants
sont la myopie sévère, l’absence du cristallin, des tumeurs choroïdiennes et les
traumatismes oculaires. Il existe parfois des antécédents familiaux.
Epidémiologie.
C’est une affection relativement fréquente.
Signes et symptômes.
Les signes avant-coureurs sont l’impression de voir des mouches volantes (myodésopsies),
des étincelles, des éclairs (phosphènes). Au stade du décollement, il existe un
voile noir, une amputation progressive du champ visuel et une baisse de la
vision.
Investigations.
L’examen du fond du l’œil à l’ophtalmoscope après dilatation permet le
diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est lié à la durée du soulèvement rétinien ; le traitement doit
donc être le pus rapide possible, mais la récupération peut être médiocre avec
un risque de cécité. La récidive est fréquente.
Traitement.
La prévention par le laser au stade de la déchirure est essentielle. Au stade de
décollement, le traitement est chirurgical.
Prévention et Education.
Les sujets à risque doivent bénéficier régulièrement d’un fond d’œil et ils
doivent connaître les signes de déchirure afin de pouvoir effectuer un
traitement préventif.
592. DEFAILLANCE MULTIVISCERALE (SYNDROME DE).
Syndrome caractérisé par une détresse respiratoire et une insuffisance de divers
organes et systèmes (foie, reins, appareils cardiovasculaire et digestif,
système neveux). Il survient en général dans le cadre d’un état de choc.
1. DEFICIT EN ALPHA-1-ANTITRYPSINE (>) ALPHA-1-ANTITRYPSINE (DEFICIT EN).
2. DEFICIT EN G6-PD (>) GLUCOSE-6-PHOSPAHTE-DESHYDROGENASE (DEFICIT EN).
3. DEFICIT EN PYRUVATE KINASE (>)PYRUVATE KINASE (DEFICIT EN).
596. DEFICIT IMMUNITAIRE COMBINE SEVERE. Déficit immunitaire congénitale
touchant à la fois à l’immunité humorale et l’immunité cellulaire, à l’origine
d’infections graves. Il est habituellement congénital et peut être transmis soit
sous une forme liée à l’X, soit sous une forme autosomique récessive. Sans
traitement, les enfants survivent rarement au-delà d’un an. Le traitement de
choix est la greffe de moelle osseuse.
597. DEFILE THORACIQUE (SYNDROME DU). ou SYNDROME DE LA COTE CERVICALE.
Définition et causes.
Ensemble des symptômes liés à la compression des paquets vasculo-nerveux du cou
et de l’épaule au niveau du défilé thoracique (canaux ostéomusculaires dans
lesquels passent les nerfs et les vaisseaux se dirigeant vers le bras). Les
causes sont des anomalies osseuses et musculaires, souvent post-traumatiques ou
congénitales (côte cervicale).
Epidémiologie.
Il est plus fréquent chez la femme entre 35 et 55 ans.
Signes et symptômes.
Il existe, au début, des signes neurologiques mineurs qui ne peuvent parfois se
révéler que lors de manœuvres de provocation (postures prolongées, abduction de
bras…). Une sensibilité au froid et un phénomène de Raynaud (>) sont possibles.
Investigations.
Les radiographies cervicales recherchent une anomalie osseuse et le doppler
précise l’état des flux artériels et veineux.
Evolution, Complication et Pronostic.
La thrombose veineuse sous Clavière peut être révélatrice avec un risque
d’embolie pulmonaire. L’évolution vers une paralysie et une atrophie des muscles
de la main est possible.
Traitement.
Une kinésithérapie et un traitement symptomatique sont en général suffisants. La
chirurgie ‘résection de cote, libération des compressions) est nécessaire en cas
de signes marqués.
Prévention et Education.
L’éducation comprend l’évitement des situations déclenchantes.
598. DEGENERESCENCE MACULAIRE LIEE A L’AGE (DMLA).
Définition et causes.
Atteinte de la région centrale maculaire de la rétine, après l’âge de 50 ans,
due à une accentuation et une accélération des phénomènes de vieillissement
normal.
Epidémiologie.
Il s’agit de la première cause de cécité non curable en France avec environ 3
000 nouveaux cas par an. On estime que près de 1 million de personnes de plus de
65 ans présente une baisse de l’acuité visuelle liée à cette atteinte.
Signes et symptômes.
Il existe une baisse de la vision avec l’impression de trou dans le champ visuel
central, ainsi qu’une déformation des images (métamorphopsies).
Investigations.
Le fond de l’œil et l’angiographie à la fluorescéine permettent d’évaluer les
lésions.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’aggravation est progressive , le plus souvent bilatérale, avec quelques mois
ou années de décalage.
Traitement.
Aucun traitement médical n’a fait preuve de son efficacité. La photocoagulation
au laser vise à limiter l’extension des lésions rétiniennes.
599. DEGENERESCENCE TAPETORETINIENNE. Altération héréditaire de la couche
pigmentaire de la rétine (tapetum nigrum) Elle se traduit par une perte précoce
et progressive de la vue.
600. DEOS (MALADIE DE) ou (>) PAPULOSE ATROPHAINTE MALIGNE DE DEGOS.
601. DEJERINE-ROUSSY (SYNDROME DE). Trouble neurologique dû à une lésion de la
couche optique ou du thalamus. Le tableau comprend du côté opposé à la lésion,
une hémiplégie régressive, des troubles de la sensibilité, des mouvements
anormaux et surtout des douleurs très vives, souvent intolérables.
602. DEJERINE-SOTTAS (MALADIE DE). Maladie génétique rare, de transmission
autosomique dominante, touchant les nerfs périphériques (neuropathie
démyélinisante avec hypertrophie en ‘bulbes d’oignon’. Elle se manifeste dès
l’enfance par une faiblesse musculaire des extrémités , un retard de
développement moteur avec hypotonie, des pieds creux, une aréflexie, des
contractures des poignets et des doigts donnant des mains en griffe, des
troubles de la sensibilité ( notamment à la chaleur et à la douleur), une
absence de réflexe pupillaire et une cyphoscoliose. Il n’existe aucun traitement
spécifique.
603. DEL CASTILLO (SYNDROME DE). Variété du syndrome de Klinefelter (>). Il est
caractérisé par une azoospermie (absence de spermatozoïdes) sans gynécomastie
(hypertrophie des seins chez l’homme) et un aspect ennuchoïde (absence sexuelle
secondaires et développements des organes génitaux). La cause est une atteinte
isolée des cellules séminifères.
604. DELIRIUM TREMENS.
Définition et causes.
Syndrome lié à un sevrage alcoolique brutal qui peut être volontaire ou liée à
une infection, une hospitalisation, un empoisonnement…
Epidémiologie.
5 à 6 % des alcooliques développent un délirium tremens.
Signes et symptômes.
Le stade initial (prédelirium) dure 24 à 48 heures et comporte une insomnie, des
cauchemars, des sueurs abondantes ainsi que des troubles de l’humeur et de la
vigilance. Des crises convulsives sont possibles. Au stade de déliriums, il
existe une obnubilation, une désorientation, un délire avec des hallucinations
(zoopsies = petites bêtes effrayantes), source d’agitation, d’angoisse et
d’insomnie et des tremblements. Les signes généraux sont sévères : sueurs,
fièvres, tachycardie, hypertension artérielle, polypnée, déshydratation.
Investigations.
Le bilan biologique évalue le degré de déshydratation. L’alcoolémie est nulle.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général, favorable sous traitement en quelques jours. La mort
est possible en cas de complications liées à une infection sévère (notamment
pulmonaire) ou à un traumatisme crânien (hématome intracrânien).
Traitement.
Le patient doit être hospitalisé et placé dans une chambre isolée et bien
éclairée. Le traitement associe une réhydratation massive par voie veineuse avec
l’apport de vitamines du groupe B , une sédation (benzodiazépines,
neuroleptiques).
Prévention et Education.
Un traitement préventif s’impose dans toutes les situations entrainant un
sevrage chez un sujet alcool dépendant. Il repose sur les mêmes principes que le
traitement curatif (hydratation, vitamines, sédation).
605. DEMONS-MEIGS (SYNDROME DE). ou SYNDROME DE MEIGS. Association d’une
tumeur
ovarienne bénigne, d’une ascite et d’épanchements pleuraux. L’ablation de la
tumeur entraine la guérison.
606. DENGUE
Définition et causes.
Maladie infectieuse de la famille des arboviroses >) transmise par les
moustiques. L’incubation est d’environ une semaine.
Epidémiologie.
Elle sévit de manière endémique dans les régions tropicales et subtropicale avec
la survenue d’épidémie régulières (50/ 100 millions de personnes/ an et 12000
morts officiels). Elle touche de plus en plus les voyageurs.
Signes et symptômes.
Elle se déclare brutalement par une fièvre, des céphalées, une prostration, des
douleurs articulaires et musculaires sévères, des sueurs abondantes acides, des
adénopathies et une éruption érythémateuses, apparaissant secondairement, lors
d’une remontée de fièvre après une période d’apyrexie.
Investigations.
Le bilan biologique recherche des signes de gravité, notamment des troubles de
la coagulation et une thrombopénie.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est les plus souvent bénigne en une semaine environ. Les principales
complications sont la dengue hémorragique, qui entraine des saignements
cutanéomuqueux et digestifs, et la forme avec état de choc dont la mortalité est
non négligeable
Traitement.
Il est uniquement symptomatique.
Prévention et Education.
La prévention consiste à se protéger contre les moustiques (répulsifs, vêtements
amples, moustiquaires imprégnées…)
607. DENNY-BROWN (SYNDROME DE). Trouble neurologique sensitif révélant ou
accompagnant un cancer bronchique (syndrome paranéoplasique). Il se constitue
progressivement et comprend des troubles sensitifs (engourdissements,
picotements…) au niveau des quatre membres, un trouble de la coordination des
mouvements (ataxie), des douleurs et une abolition des réflexes ostéotendineux.
Il s’accompagne d’une dégénérescence musculaire.
608. DENNY-DRASH (SYNDROME DE).
Affection génétique caractérisée par une atteinte rénale avec un syndrome
néphrotique dû à une sclérose mésangiale diffuse se manifestant chez le
nourrisson et un néphroblastome. Elle est associé à un pseudohermaphrodisme
masculin avec un caryotype 46 XY. L’évolution est constante en un à quatre ans
vers une insuffisance rénale. Le syndrome néphrotique ne récidive pas après une
transplantation rénale.
609. DEPRESSION.
Définition et causes.
Altération pathologique de l’humeur, orientée dans le sens de la tristesse. La
classification est très discutée mais on distingue essentiellement : La
mélancolie dans le cadre d’une psychose maniacodépressive (>) Le trouble
expressif majeur avec un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs. Les
dépressions secondaires dans le cadre de pathologies diverses non
psychiatriques. Les dépressions réactionnelles à un événement douloureux.
Epidémiologie.
C’est la pathologie mentale la plus fréquente.
Signes et symptômes.
Les principaux symptômes sont une altération de l’humeur (vision pessimiste du
monde, désintérêt), une inhibition psychomotrice (envie de rien) et des signes
somatiques (troubles du sommeil, diminution de l’appétit, baisse de la libido.
Une anxiété est souvent associée.
Investigations.
Le diagnostic est clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le risque principal est celui de suicide. L’épisode dépressif s’installe sur
quelques jours à quelques semaines, il peut être unique, récidivant (plus de 50%
dans cas) ou s’installer dans la chronicité.
Traitement.
Dans la majorité des cas, un traitement ambulatoire avec des médicaments
antidépresseurs et une psychothérapie suffisent. Dans les cas plus sévères, une
hospitalisation est nécessaire, éventuellement sous contrainte.
Prévention et Education.
En cas d’épisodes récurrents, un traitement médicamenteux préventif est utile.
L’arrêt d’un traitement devra toujours être progressif.
1. DE QUERVAIN (MALADIE DE) ou (>) TENOSYNOVITE STENOSANTE DE DE
QUERVAIN.
2. DERCUM (MALADIE DE).
Obésité caractérisée par la présence de masses adipeuses douloureuses sur le
tronc ou sur les membres et accompagnée de troubles sensitifs et psychiques. Il
existe, parfois, une atteinte endocrinienne (thyroïde, hypophyse).
612. DERMATITE ATOPIQUE ou ECZEMA ATOPIQUE.
Définition et causes.
Affection inflammatoire cutanée chronique et/ou récidivante avec un facteur
héréditaire très fréquent. La cause essentielle est une sensibilité des sujets
génétiquement prédisposés à un nombre croissant d’allergènes dans un
environnement de plus en plus pollué.
Epidémiologie.
Augmentation de la prévalence depuis tentes ans : 15% des enfants touchés (de la
naissance jusqu’à 7 ans), avec une légère prédominance féminine.
Signes et symptômes.
Chez le nourrisson ; début vers 2 à 3 mois ; prédominance au visage, en
respectant le nez et le pourtour de la bouche, possibilité d’atteinte du tronc
et des membres en respectant les plis ; eczéma érythématovésiculeux, souvent
très suintant avec un grattage incessant. Chez l’enfant et l’adulte : le plus
souvent persistance d’une dermatite atopique du nourrisson, mais également
formes à début tardif ; topographique souvent inversée avec atteinte des plis
(coudes et genoux), de la tête et des mamelons ; étendue plus limitée et
lichenification (peau grisâtre, épaissie) due au grattage.
Investigations.
Elles sont inutiles.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution chez le nourrisson se fait par poussées spontanées ou déclenchées
par une poussée dentaire ou des troubles digestifs. Une disparition se produit
dans 90% des cas vers l’âge de 2 à 3 ans. Dans les formes à début tardif, l
pronostic est plus réservé. Une complication redoutable est représentée par la
surinfection à Herpès virus, qui donne le virus de Kaposi-Juliusberg, associant
des lésions d’eczéma, qui deviennent pustuleuses et hémorragiques, de la fièvre
et un syndrome toxique.
Traitement.
Il associe ; la lutte contre l’infection (antiseptiques locaux, antibiotiques),
la lutte contre l’inflammation (corticoïdes locaux) et la lutte contre la
sécheresse cutanée.
Prévention et Education.
Il faut éviter les textiles irritants, l’exposition au tabac, le contact avec
les animaux domestiques, l’humilité, la poussière ; ne pas surchauffer ;
utiliser les housses antiariens. L’allaitement maternel prolongé, est
recommandé. Les vaccinations doivent se faire en dehors des poussées et il faut
interdire tout contact avec un sujet herpétique symptomatique.
613. DERMATITE HERPETIFORME ou MALADIE DE DUHRING – BROCQ.
Définition et causes.
Eruption chronique bulbeuse caractérisée par la présence de dépôts dermiques
d4immunoglobulines A. Des mécanismes auto-immuns sont surement à l’origine de la
maladie mais la cause exacte reste inconnue ; une association à la maladie
cœliaque (>) est très fréquente.
Epidémiologie.
Cette affection peut survenir à tout âge mais touche principalement les sujets
entre 15 et 60 ans.
Signes et symptômes.
Les lésions sont des placards surélevés, rouges, recouverts en périphérie de
vésicules de petite taille, très prurigineux. La répartition de l’atteinte est
très significative ; symétrique, sur les faces d’extension des membres, les
fesses, les épaules, le visage. Les lésions buccales ne sont pas rares.
Investigations.
La biopsie cutanée affirme le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est chronique et impose un traitement au long cours.
Traitement.
La base du traitement est la dapsone qui fait régresser les lésions et soulage
le prurit en quelques jours, mais ce médicament possède une toxicité
hématologique qui nécessite une surveillance. Un traitement d’entretien est
ensuite nécessaire. Chez certains sujets , un régime sans gluten permet de
diminuer , voire d’arrêter les médicaments.
614. DERMATITE SEBORRHEIQUE.
Définition et causes.
Atteinte cutanée inflammatoire avec desquamation du cuir chevelu, du visage et,
parfois d’autres régions. La cause est inconnue. Des facteurs génétiques et
climatiques semblent modifier l’incidence et la gravité de l’affection (l’hiver
correspond à une période d’aggravation).
Epidémiologie.
Elle touche fréquemment le nourrisson dans les trois premiers mois de la vie de
l’adulte, surtout de sexe masculin.
Signes et symptômes.
Il existe des plaques rouge-jaunâtre, grasses, parfois prurigineuses, au niveau
du cuir chevelu, du visage (lisière des cheveux, derrière les oreilles, sur les
sourcils, racine et ailes du nez…) et sur le sternum. Chez les nourrissons,
l’atteinte peut réaliser un véritable ‘casque séborrhéique’.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont la surinfection et, de manière
exceptionnelle, la généralisation (> Leiner-Moussous (maladie de)). Un psoriasis
peut survenir secondairement chez les enfants ayant des antécédents familiaux.
Chez l’adulte, les poussées sont favorisées par l’anxiété, le stress, alors
qu’une amélioration est souvent constatée pendant les vacances.
Traitement.
Il comprend les shampooings contenant du sulfure de sélénium, du soufre ou du
goudron et les corticoïdes locaux. Les antifongiques locaux sont parfois
efficaces
Prévention et Education.
L’évitement des facteurs déclenchant et l’exposition solaire ont un effet
bénéfique en diminuant la fréquence des poussées chez l’adulte.
615. DERMATOCHALAZIE GRANULOMATEUSE. Maladie cutanée très rare, atteignant
surtout les hommes, caractérisée par un relâchement progressif de la peau au
niveau des plis axillaires et de L‘aine. L’évolution est chronique, la
radiothérapie peut être efficace et les récidives sont possibles après
chirurgie.
616. DERMATOFIBROSARCOME ou MALADIE DE DARIER-FERRAND.
Le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand ou dermatofibrosarcome protubérant est
une tumeur conjonctive dermique de malignité locale, qui apparaît surtout dans
les quatrième et cinquième décennies sans prédominance de sexe. A lésion débute
par un nodule cutané de couleur chair ou jaunâtre, qui s’élargit et prend
l’aspect d’une plaque séreuse. Il siège principalement sur le tronc et la tête.
Le traitement est chirurgical.
617. DERMATOMYOSITE.
Définition et causes.
Maladie de système caractérisée par une atteinte inflammatoire et dégénérative
des muscles et de la peau. la cause est inconnue.
Epidémiologie.
La maladie n’est pas rare (moins fréquente que le lupus, mais pus fréquente que
la périartérite noueuse). Le rapport femme-homme est de deux pour un. Elle peut
apparaitre à tout âge, mais commence le plus souvent chez l’adulte, entre 40 et
60 ans, et chez l’enfant, entre 5 et 15 ans.
Signes et symptômes.
Il existe une faiblesse musculaire ; le malade a du mal à lever le bras au
dessus de la tête, à monter les marches, à se lever de son siège et peut
présenter des troubles de la déglutition… L’éruption cutanée est constituée de
plaques rouge foncé, œdémateuses, qui prédominent sur les parties découvertes.
Des douleurs articulaires et un syndrome de Raynaud (>) sont parfois associés.
Investigations.
La vitesse de sédimentation et les enzymes musculaires (CPK) sont élevés. De
nombreux patients possèdent des anticorps dirigés contre le thymus.
Evolution, Complication et Pronostic.
Il existe une association avec une affection maligne dans 10 15% des cas. En son
absence, le pronostic est favorable avec un taux de survie à 5 ans variant de 65
à 90%. Les principales complications sont les atteintes pulmonaires, cardiaques
et hémorragiques.
Traitement.
La corticothérapie à fortes doses est efficace dans la majorité des cas. Les
immunoglobulines polyvalentes peuvent également être employées. En cas d’échec
et dans les formes graves, des plasmaphérèses sont parfois efficaces.
618. DERMATOPHYTIES. Groupe d’infections cutanées dues à des champignons, les
dermatophytes (microsporum, Trichophyton, Epidermophyton…) qui ne colonisent pas
les tissus morts de la peau, des ongles, et des cheveux. La transmission est
soit interhumaine, soit animale. Les formes les plus fréquentes sont l’herpès
hircin, le pied d’athlète, l’onychomycose, la teigne du cuir chevelu, l’eczéma
marginé d’herba et le sycosis de la barbe.
619. DERMATOSE AIGUË FEBRILE NEUTROPHILIQUE ou (>) SWEET (SYNDROME DE).
620. DERMATOSE BULLEUSE AVEC IGA LINEAIRE. Maladie cutanée, d’origine
auto-immune, caractérisée par des dépôts linéaires d’IgA au niveau de la
membrane basale. Elle touche l’adulte en moyenne vers 45 ans, et est
caractérisée par l’association de petites et de grosses bulles, diffuses,
cutanées et muqueuses. Leur guérison laisse des cicatrices. Seule le dapsone est
efficace, mais la maladie rechute à l’arrêt du traitement.
621. DERMATOSE POLYMORPHE GRAVIDIQUE. Affection cutanée présente dans 0,5 à 2%
des grossesses. Elle parait après les 34 ième semaines d’aménorrhée dans la
quasi-totalité des cas chez une primigeste. Dans 15% des cas, elle se manifeste
en post-partum. Les principaux signes sont un prurit intense et une éruption
faite de plaques rouges, avec parfois des vésicules, débutant sur l’abdomen
avant de s’étendre à la racine des membres, aux fesses et aux seins. Le risque
pour la mère et le fœtus est nul. Un bilan hépatique est toujours nécessaire
pour éliminer une autre cause. La régression est spontanée après l’accouchement.
Le traitement utilise des corticoïdes locaux.
622. DERMITE DU SIEGE ou (>) ERYTHEME FESSIER DU NOURISSON.
623. DERMOGRAPHISME. Forme particulière d’urticaire (>) caractérisée par
l’apparition d’une boursoufflure sur une zone de frottement (en écrivant avec
une pointe mousse sur la peau, il est possible de faire apparaitre des lettres
en relief). Il faut déconseiller la chaleur excessive, les massages et les
frictions inutiles lors de la toilette. Les médicaments de choix sont les
antihistaminiques et l’hydoxyzine.
624. DESHYDRATATION AIGUE DU NOURISSON.
Définition et causes.
Perte rapide d’eau et d’électrolytes ayant un retentissement sur l’état général
du nourrisson. Les gastro-entérites ou les pertes sont dues à la diarrhée
représentent 9 cas sur 10. Dans les autres cas, il s’agit d’une fièvre élevée,
d’un cou de chaleur ou, plus rarement, d’une atteinte rénale.
Epidémiologie.
C’est une des principales urgences chez le nourrisson. Une meilleure prise en
charge des diarrhées aiguës a fait diminuer la gravité des cas ces dernières
années.
Signes et symptômes.
La diarrhée ou les vomissements dominent le plus souvent le tableau. Les signes
essentiels de la déshydratation sont la perte de poids initial (grave si elle
est supérieure à 10% du poids initial), un pli cutané (la peau reste plissée
lorsqu’on la pince), des yeux creux, une fontanelle déprimée, une soif
importante, une sécheresse des muqueuses, une apathie et, éventuellement, une
fièvre.
Investigations.
La pesée est indispensable pour évaluer et surveille le poids. Un bilan
biologique est nécessaire dans les cas graves (ionogramme sanguin et urinaire,
gaz du sang, glycémie et calcémie).
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général ; simple lorsque le traitement est institué
précocement. Les signes de gravité sont des troubles de la conscience, des
convulsions et un prolapsus (chute de la pression artérielle, extrémités
froides, tachycardie) qui peuvent parfois entrainer un décès ou laisser des
séquelles, notamment neurologiques, en particulier chez l’enfant de moins d’un
mois.
Traitement.
Il est fondé sur la réhydratation, orale (solutés de type OMS) dans les cas
simples, par voie intraveineuse dans les formes plus graves.
Prévention et Education.
L’éducation des parents doit insister sur la nécessité d’une consultation
précoce en cas de troubles digestifs avec une intolérance alimentaire.
625. DESMONDITE APICALE AIGUË.
Inflammation du ligament alvéolodentaire. Elle se manifeste par des douleurs
souvent pulsatiles lors de la mastication, aggravée par le contact de la langue
et par le chaud. La dent est légèrement mobile et douloureuse. La radiographie
permet le diagnostic. Le traitement dépend de l’état de la dent ;
antibiothérapie accompagnée soit de l’avulsion de la dent, soit d’un traitement
conservateur (désinfection, obturation).
1. DESMONDITE APICALE AIGUË. CHRONIQUE ou (>) GRANULOME APICAL.
2. DESTOMBES-ROSAI-DORFMAN (SYNDROME DE). (>) ROSAI-DORFMAN (MALADIE
DE).
628. DEVIC (MALADIE DE). Inflammation aiguë de la moelle épinière (myélite),
accompagnée ou suivie d’une inflammation du nerf (névrite) optique, souvent
douloureuse. Le tableau clinique associe une paraplégie et une cécité
L’évolution la plus fréquente est une régression progressive mais la mort peut
également survenir. Il pourrait s’agir dune forme de sclérose en plaques (>).
629. DIABÈTE INSIPIDE.
Définition et causes.
Fuite excessive de liquide par les urines due à une insuffisance de production ou à une résistance rénale à l’action de l’hormone antidiurétique (ADH). Les causes sont soient centrales, par atteinte de l’hypophyse qui produit l’ADH (tumeur, traumatisme, chirurgie..) soit rénales (affections chroniques, polykystose, pyélonéphrite…ou congénitales) et l’on parle alors de diabète insipide néphrogénique.
Epidémiologie.
Affection peu fréquente.
Signes et symptômes.
Le début est en général brutal avec une polyuropolydispsie (urines abondantes avec une tentative de compensation par une augmentation des boissons). Le volume des urines peut atteindre plus de 10L/j.
Investigations.
Les urines sont diluées (densité < 1,005 et osmolalité < 290 mosml/kg. Le test de restriction hydrique permet le diagnostic en montrant une absence de concentration urinaire. La réponse ou l’absence de réponse à l’injection de vasopressine en fin de test différencie le diabète insipide central du diabète insipide néphrogénique.
Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est la déshydratation pouvant entrainer des troubles de la conscience en cas de non compensation des pertes par les apports.
Traitement.
En cas de cause hypophysaire, la desmopressine est le traitement de choix. Dans les formes partielles, le clofibrate ou la carbamazépine stimulent la sécrétion d’ADH. Dans le diabète insipide néphrogénique, on utilise des diurétiques, une restriction sodée et les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines.
630. diabète sucré INSULINODEPENDANT ou DE TYPE 1. Définitions et causes. Hyperglycémie chronique avec risque d’acidocétose apparaissant chez les sujets jeunes. Il s’agit d’une maladie auto-immune, de cause inconnue, entrainant la destruction des cellules des îlots de Langerhans productrices d´insuline. Le risque de développer la maladie est augmenté en cas d’antécédents familiaux
Epidémiologie
Elle touche 150 000 personnes en France.
Signes et symptômes
Les principaux signes de découverte sont : Polyurie de 3 à 4 litres par jour,
liée à la fuite du sucre. Polydipsie, liée à la perte d´eau. Un amaigrissement
et parfois une augmentation de l‘absorption de nourriture (Polyphagie).
L’acidocétose (>), complication aiguë, peut également être révélatrice.
Investigations
L’hyperglycémie est constante et dépasse souvent 2g/L. Elle est souvent liée à une hypertriglycéridémie ou une hypercholestérolémie. La mesure de l’hémoglobine glycosylée permet d’apprécier l’équilibre du diabète dans les mois qui suivent.
Evolution, complication, pronostic
Les complications à longs termes sont les lésions oculaires (rétinopathie diabétique, une atteinte rénale évoluant vers une insuffisance rénale, une atteinte nerveuse (neuropathie diabétique, des atteintes vasculaires (coronaropathie, artériopathies des membres inférieurs (pied diabétique). le diabète est en outre, plus sensible aux infections. Le diagnostic est directement lié à l’équilibre glycémique et à la durée du diabète. La première cause de mortalité est liée aux complications aiguës, puis viennent l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.
Traitement et éducation.
Le traitement associe des mesures diététiques, l’exercice physique et
l’insuline. L’éducation du diabétique
est essentielle pour prévenir les
complications aiguës et chroniques : auto-injection d’insuline, auto
surveillance glycémique, adaptation des doses en fonction de l’activité
physique, des maladies, des voyages, règles diététiques…
631. diabète sucré NON INSULINODEPENDANT ou DE TYPE 2.
Définition et causes.
Anomalie du type des glucides caractérisée par une glycémie à jeun supérieure à
7,8 mmol/L) (1,4g/L) à deux reprises. Elle est due à une résistance à l’insuline
qui est retrouvée à un taux normal, voire augmenté, dans le sang. La cause n’est
pas complètement élucidée, mais il existe de nombreuses familles ou le diabète
semble être dû à une mutation génétique entrainant un déficit enzymatique à
l’origine de la maladie.
Epidémiologie.
La prévalence est estimée en France à environ 2% de la population et elle
augmente régulièrement avec l’âge. Il représente 60 à 70% de l’ensemble des
diabètes.
Signes et symptômes.
La découverte se fait lors d’une recherche chez des personnes obèses.
Investigations.
Le dosage répété de la glycémie à jeun, éventuellement complété par une épreuve
d’hyperglycémie provoquée par voie orale, permet le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications principales sont la coronaropathie, la rétinopathie diabétique (>) , la neuropathie diabétique(>) , le pied diabétiqueet la néphropathie diabétique
évoluant vers l’insuffisance rénale ( 15% des dialysés chroniques).
Traitement.
Les premières mesures sont la perte de poids et l’exercice physique, complétées, lorsqu’elles s’avèrent insuffisantes, par les antidiabétiques oraux sulfamides, biguanides et inhibiteurs des alphaglucosidases.
Prévention et Education.
La prévention est celle des complications par un traitement précoce et adapté
chez les sujets à risque, ainsi qu’une éducation systématique des patients.
632. DIARRHE AIGUË DE L’ADULTE.
Définition et causes.
Evacuation de selles trop abondantes, trop liquides et/ou trop fréquentes ayant
débuté moins de 3 semaines auparavant. Les causes sont principalement
infectieuses, parfois médicamenteuses ou toxiques. La diarrhée peut être
révélatrice d’une maladie inflammatoire de l’intestin.
Epidémiologie.
C’est un problème majeur de santé publique, avec 5 à 10 millions de morts par an
dans le tiers-monde, et elle représente un risque particulier dans nos pays pour
les personnes fragilisées ou âgées.
Signes et symptômes.
On distingue la diarrhée hydroélectrolytique (eau) et le syndrome dysentérique
(glaires et sang).
Investigations.
Selon la cause suspectée, les examens disponibles sont la coproculture, l’examen
parasitologique des selles et l’endoscopie digestive mais, la plupart du temps,
ils sont inutiles.
Evolution, Complication et Pronostic.
La plupart des diarrhées hydroélectrolytiques vont guérir spontanément en moins
de trois jours. Les formes graves entrainent une déshydratation (voire une
anémie en cas d’hémorragie), avec un possible état de choc.
Traitement.
Il comporte le respect des règles hygiéno-diététiques, des apports hydriques et
des antidiarrhéiques (ralentisseurs du transit, anti sécrétoires, absorbants).
Les antibiotiques ne sont indiqués que dans des cas très précis.
Prévention et Education.
La prévention est assurée par des règles strictes d’hygiène, en particulier lors
des voyages.
633. DIARRHE AIGUË DU NOURISSON.
Définition et causes.
Modification brutale du nombre et du caractère des selles qui deviennent plus
fréquentes, molles ou liquides. Les principales causes sont des infections, le
plus souvent virales.
Epidémiologie.
C’est une des pathologies les plus fréquentes du nourrisson.
Signes et symptômes.
Le début est brutal avec de la fièvre, des vomissements, des douleurs
abdominales, et une diarrhée le plus souvent liquide.
Investigations.
La coproculture, n’est utile que pour identifier certains germes particuliers.
Le bilan biologique est indiquée en cas de soignes de gravité avec une
déshydratation.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est bénigne dans la plupart des cas. La principale complication est
la déshydratation qui se mesure par perte de poids. Au-delà de 5%, les premiers
signes apparaissent et, au dessus de 10% ils sont très marqués : persistance du
pli cutané, cernes autour des yeux, dépression de la fontanelle, sécheresse des
muqueuses, diminution du volume des urines, troubles de la conscience,
accélération de la respiration (polypnée). En l’absence de traitement, un décès
peut survenir.
Traitement.
Il est avant tout symptomatique avec l’utilisation de solutés de réhydratation
soit par voie orale, soit par voie intraveineuse dans les cas les plus sévères.
Une réalimentation précoce est conseillée. Un traitement antibiotique n’est
nécessaire qu’en cas de germe bactérien identifié.
Prévention et Education.
L’éducation des parents est essentielle pour éviter des déshydratations sévères.
Elle nécessite une information sur l’utilisation des solutions de réhydratation.
634. DI GEORGE (SYNDROME DE). Malformation congénitale associant des
malformations cardiaques, une absence de thymus et des glandes parathyroïdes,
associées à des malformations faciales. Il entraine une carence immunitaire
sévère et il exige généralement un retard psychomoteur.
635. DI GUGLIEMO (MALADIE DE). Affection comparable à une leucémie touchant la
lignée rouge. Il existe une anémie grave, avec une hypertrophie de la rate et du
foie et de fréquentes hémorragies. Le nombre d’érythroblastes dans le sang est
très augmenté et la biopsie de la moelle montre un développement exagéré
(hyperplasie) de la lignée des globules rouges (tissu érythropoïétique).
1. DILATATION DES BRONCHES ou (>) BRONCHECTASIE
2. DIPHTERIE.
Définition et causes.
Maladie infectieuse contagieuse due à Corynebacterium diphteriae. Elle est
caractérisée par des signes locaux liés aux bacilles (fausses membranes)et des
signes généraux liés à la toxine qu’ils produisent. La transmission s’effectue
par voie respiratoire et cutanée.
Epidémiologie.
Devenue exceptionnelle dans les pays développés, des épidémies liées à des
organisations socio-économiques sont apparues récemment en Algérie et en Russie.
Elle touche plus souvent l’enfant que l’adulte.
Signes et symptômes.
Le croup ou diphtérie laryngée associe une parole difficile (dysphonie) et une
voie éteinte avec une toux rauque et des fausses membranes laryngées qui gênent
de plus en plus la respiration.
Investigations.
Le prélèvement laryngé permet l’identification du germe par culture.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, les membranes entrainent la mort par asphyxie. La
forme maligne réalise un tableau toxi-infectieux avec des atteintes
neurologiques (paralysie du voile du palais, oculaires, des membres et
respiratoires) et cardiaques (myocardite avec défaillance cardiaque) qui
entrainent une mortalité importante.
Traitement.
Il associe l’isolement, la sérothérapie et l’antibiothérapie (pénicilline ou
macrolide).
Prévention et Education.
La vaccination est la seule prévention efficace. Il faudra rechercher les
porteurs de germes dans l’entourage et instituer un traitement préventif par
macrolide.
638. DIPSOMANIE.
Il s’agit d’une véritable ‘fureur de boire’ ou le sujet est brusquement assailli
par un besoin intense et impulsif de consommer de l’alcool. Il se précipite sur
la boisson la plus accessible’ alcool fort, alcool à bruler, eau de Cologne…) et
s’alcoolise jusqu’à l’ivresse, voire le coma. Il existe souvent des troubles du
comportement (fugues, errance sans but, actions délictueuses…) Au cours de
l’accès, le patient éprouve souvent des remords et peut rester abstinent
jusqu’au prochain accès. L’évolution se fait souvent vers des accès de plus en
plus rapprochés. La prise en charge consiste en un sevrage suivi d’une thérapie
comportementale individuelle.
639. DIROFILARIOSE. Affection rare et bénigne, présente sur le pourtour
méditerranéen, due à l’inoculation d’un parasite (Dirofilaria), hôte fréquent du
chien, par une piqure de moustique. Le parasite se localise au niveau des
régions découvertes des téguments : face (paupière, conjonctive, région
orbitaire), bras et tronc. Les symptômes sont un œdème fugace, itinérant et
douloureux dû à la pression du ver qui, finalement, s’enkyste soit dans la
conjonctive, soit sous la peau. Il forme alors un nodule prurigineux. L’excision
avec extraction du ver amène la guérison.
640. DISSECTION DE L’AORTE.
Définition et causes.
Déchirure du feuillet interne de la paroi de l’aorte (intima) par laquelle
pénètre le sang, qui va créer un flux canal dans l’épaisseur de la paroi du
vaisseau. La cause la plus fréquente est l’hypertension artérielle. Plus
rarement, on retrouve une atteinte congénitale du tissu conjonctif (maladie de
Marfan…), une malformation (coarctation, canal artériel…), une artériosclérose
ou un traumatisme. La classification anatomique la plus connue est celle de De
Bakey (type 1 = atteinte de la totalité de l’aorte atteinte, type 2 = uniquement
l’aorte ascendante, type 3 = uniquement l’aorte descendante).
Epidémiologie.
Affection très rare avec une incidence de 5 à 10 cas pour 1 000 000 de
personnes.
Signes et symptômes.
Le principal signe est une douleur thoracique brutale, intense, ressentie comme
un ‘déchirement’ qui peut migrer le long du trajet de l’aorte, puis qui
s’atténue. Une absence ou une asymétrie des pouls radiaux ou fémoraux est
évocatrice. Il existe parfois des signes similaires à ceux d’une occlusion
artérielle : ischémie d’un membre, troubles de la vision fugaces, déficit
moteur…
Investigations.
La radiographie thoracique peut montrer une dilatation de l’aorte. L’échographie
transoesophagienne ou le scanner avec injection de produit de contraste
permettent, aujourd’hui, de faire le diagnostic. L’aortographie n’est
obligatoire que si un traitement chirurgical est envisagé.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, la mortalité est de près de 50% dans les premières
48 heures, essentiellement par rupture de l’aorte. La survie des patients
traités est de 60% à cinq ans et de 40% à dix ans.
Traitement.
La base du traitement est le contrôle strict de la pression artérielle en
utilisant des médicaments antihypertenseurs par voie veineuse. Le traitement
chirurgical est obligatoire dans les cas intéressant l’aorte initiale, dans les
autres cas, il sera discuté en fonction des risques de rupture. Un traitement au
long cours est indispensable.
641. DISSECTION DE L’ARTERE CAROTIDE INTERNE.
Définition et causes.
Clivage de la paroi de l’artère par une hémorragie qui peut être d’origine
traumatique ou apparaître de façon apparemment spontanée chez un patient ayant
un artériopathie sous¬jacente.
Epidémiologie.
Affecte surtout l’adulte jeune ou d’âge moyen sans prédominance de sexe.
Signes et symptômes.
Les signes locaux sont des céphalées ou des douleurs cervicales, accompagnées
éventuellement d’un signe de Claude Bernard-Horner (chute de la paupière =
ptosis, myosis, globe oculaire renfoncé dans l’orbite = enophtalmie). Ils
peuvent être suivis immédiatement ou à distance par des signes d’ischémie dans
le territoire cérébral irrigué par la carotide interne (paralysies et troubles
de la vision, parfois fugaces).
Investigations.
Les examens permettant le diagnostic sont l’écho-doppler, l’angiographie
cérébrale, l’IRM et l’angioscanner.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic dépend de la présence d’un accident cérébral ischémique constitué.
La mortalité à la phase aiguë atteint 25% et des séquelles sont présentes chez
près de la moitié des survivants.
Traitement.
Le traitement anticoagulant est souvent utilisé bien que son efficacité n’ait
pas été formellement démontrée. Le traitement chirurgical est limité au
traitement à distance d’un anévrisme séquellaire.
Prévention et Education.
Chez les sujets qui ont eu une dissection, il est conseille d’éviter la pratique
d’activités physiques impliquant des mouvements forcés ou brusques du cou. La
grossesse est déconseillée.
642. DISTOMATOSES ou FASCIOLASES.
Définition et causes.
Parasitoses dues à des vers plats : les douves. La seule distomatose importante
en France est la grande douve du foie (Fasciola Hepatica), qui se transmet dans
les zones d’élevages d’ovins , en particulier par la consommation de végétaux
contaminés.
Epidémiologie.
Elle est présente dans les régions marécageuses et d’étangs. Il existe un rôle
favorisant des pluies (ruissellement entrainant les œufs vers les zones de pique
nique).
Signes et symptômes.
La phase d’invasion, d’une durée 2 à 3 mois, associe asthénie, fièvre
irrégulière, douleurs de l’hypocondre droit, prurit, myalgies, arthralgies et
hépatomégalie modérée. La phase d’état, qui apparaît 3 à 6 mois après le
contage, se traduit par une angiocholite aiguë. (>)
Investigations.
Lors de la phase d’invasion, il existe une hyperleucocytose avec une
hyperéosinophilie majeure et le sérodiagnostic est positif. A la phase d’Etat,
l’échographie hépatique retrouve de multiples petits abcès et des œufs sont
présents dans les selles, ainsi que dans la bile.
Evolution, Complication et Pronostic.
Des complications infectieuses et hépatiques graves se produisent en cas
d’évolution jusqu’à la phase d’état.
Traitement.
Il repose sur le triclabendazole, la déhydroémétine ou le praziquantel.
643. DIVERTICULES DU DUODENUM ET DE L’INTESTIN GRELE.
Excroissance en forme de sac développées à travers la paroi intestinale à partir
de la muqueuse digestive. Plus rares que les diverticules coliques, ils peuvent
être primitifs (sujet âgé) ou liés ç une autre atteinte intestinale. Le plus
souvent multiples et asymptomatiques, ils peuvent cependant se révéler par une
complication aiguë : hémorragie digestive, perforation avec péritonite,
occlusion, inflammation aiguë. Un traitement antibiotique est indiqué en cas
d’infection avec malabsorption, sinon le traitement éventuel est chirurgical.
644. DIVERTCULE DE MECKEL.
Définition et causes.
Petit sac mesurant environ 5 cm de long avec un gros orifice siégeant sur le
dernier mètre de l’iléon. Il correspond à une persistance du canal vitellin.
Epidémiologie.
Il est présent chez 2% de la population. La découverte est souvent fortuite,
lors d’une appendicite, ou d’autres complications, en règle générale avant deux
ans ou chez l’adulte jeune.
Signes et symptômes.
Les manifestations peuvent consister en une hémorragie digestive, une occlusion,
un abcès ou une péritonite.
Investigations.
Le transit du grêle est souvent négatif. La scintigraphie au technétium et
l’artériographie peuvent être utiles pour repérer la source de l’hémorragie.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic dépend de la complication révélatrice.
Traitement.
Ablation chirurgicale.
Prévention et Education.
Il faut rechercher un diverticule de Meckel chaque fois qu’un appendice normal
est retrouvé lors d’une intervention pour appendicite, car il peut être la cause
de symptomatologie.
645. DIVERTCULES DE LA VESSIE. Excroissances en forme de sac développés à
travers de la paroi de la vessie à partir de la muqueuse. L’origine peut être
congénitale ou bien la conséquence d’une vessie de lutte sur un obstacle. Ils
prédisposent aux infections urinaires et à la formation de lithiases. Ils
peuvent être associés à un reflux. Le diagnostic est établi par la cystographie
et la cystoscopie. Le traitement est celui de la cause avec ablation
chirurgicale et reconstruction de la paroi vésicale dans le cas de gros
diverticules.
646. DIVERTICULE DE ZENKER ou DIVERTICULE PHARYNGO-OESOPHAGIEN.
Définition et causes.
Poche développée aux dépens de la paroi œsophagienne, due à une hyperpression à
la déglutition du fait d’un dysfonctionnement cricopharyngien (ou d’une anomalie
anatomique ou motrice plus basse).
Epidémiologie.
C’est le diverticule oesophagien le plus fréquent.
Signes et symptômes.
Initialement sensation de corps étranger pharyngé puis dysphagie, régurgitations
alimentaires, hypersalivation et fétidité de l’haleine.
Investigations.
Le transit baryté montre une poche qui refoule l’œsophage en avant. La
fibroscopie est contre indiquée du fait des risques de rupture.
Evolution, Complication et Pronostic.
Il peut exister un retentissement sur l’état général avec un amaigrissement.
Traitement.
La chirurgie est indiquée en cas de dysphagie.
1. DIVERTICULITE ou (>) SIGMOIDITE DIVETICULAIRE.
2. DIVERTICULOSE COLIQUE.
Définition et causes.
Hernies de la muqueuse saillant hors de la paroi et communiquant avec la lumière
colique par un collet plus ou moins étroit. Elle est soit congénitale, soit
acquise, souvent dans un contexte de constipation favorisant l’augmentation de
la pression intracolique.
Epidémiologie.
C’est l’affection colique la plus fréquente avec une incidence qui augmente avec
l’âge (50% après 60 ans), sans prédominance de sexe.
Signes et symptômes.
Elle est souvent asymptomatique et se révèle soit par :
• Une diverticulite (complication inflammatoire et infectieuse) : douleur de la
fosse iliaque gauche avec une défense localisée, fièvre ; au stade d’abcès
péridiverticulaire, les signes sont plus importants avec une masse du flanc
gauche et une contracture.
• Une hémorragie digestive (érosion d’un vaisseau de la paroi colique)/
rectorragie ou méléna s’arrêtant spontanément dans 70% des cas.
Investigations.
Elles comprennent le lavement baryté, la coloscopie, l’échographie et le scanner
en cas d’abcès.
Evolution, Complication et Pronostic.
La perforation entraine une péritonite. La fistulisation dans le vagin et
surtout la vessie se traduise par une pneumaturie (gaz dans l’urine) et une
fécalurie (matières fécales dans l’urine). Une sténose colique à l’origine d’une
occlusion est également possible.
Traitement.
En cas de complications infectieuses, on associera une antibiothérapie
(quinolones ou céphalosporines et métronidazole), mise au repos du tube digestif
et antispasmodiques. La chirurgie est indiquée en cas de péritonite, sténose,
fistule ou d’hémorragie récidivante.
Prévention et Education.
Les conseils diététiques sont utiles : fibres (son) et régulateurs de la
motricité colique ; éviter les fruits à pépins, les anticoagulants et les
corticoïdes.
Prévention et Education.
1. DONATH-LANDSTEINER (SYNDROME DE) ou (>) HEMOGLOBINURIE PAROXYSTIQUE
A
FRIGORE.
2. DONOVADOSE ou (>) GRANULOME INGUINAL.
Définition et causes.
Maladie sexuellement transmissible, due à Calymmatobacterium granulomatis, qui
touche la peau et les vaisseaux de la zone génitale et périnatale.
Epidémiologie.
Elle est endémique sous les tropiques (Inde, Caraïbes, Papouasie Nouvelle-Guinée
et Afrique) et se rencontre essentiellement chez l’homme.
Signes et symptômes.
Ulcération génitale, parfois inguinale et périanale, indolore, à surface
granuleuse, propre, rouge et friable.
Investigations.
Le prélèvement par raclage du bord de la lésion montre la présence de corps de
Donavan (bacilles intracytoplasmatiques dans les macrophages).
Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est l’extension par contigüité et auto-inoculation à
la région inguinale avec apparition d’un pseudo-bubon. Les surinfections sont
fréquentes, pouvant conduire à une importante destruction tissulaire. En
l’absence de traitement, une dissémination (os, articulations et foie), de
pronostic très défavorable, est possible.
Traitement.
Il est fondé sur la prescription de cyclines (ou érythromycine, cotrimoxazole,
norfloxacine). La durée dépend de la taille de l’ulcération.
Prévention et Education.
Un examen des sujets en contact est nécessaire mais un traitement ne sera
institué qu’en cas de lésion.
651. DOORS SYNDROME Syndrome malformatif héréditaire, de transmission
autosomique récessive, associant une surdité (D pour deafness), une
onychodystrophie (O pour anomalie des ongles), une ostéodystrophie (O pour
anomalies osseuses) caractérisée par l’absence de phalanges distales des mains
et des pieds avec un pouce à trois phalanges, un retard mental (R) et des
convulsions (S pour seizure).
652. DOUVE DE CHINE ou (>) CLONORCHIASE.
653. DOWLING-MEARA (EPIDERMOLYSE BULLEUSE DE) ou (>) EPIDERMOLYSES
BULLEUSES
HEREDITAIRES.
654. DOWN SYNDROME DE) ou (>) TRISOMIE 21.
655. DRACUNCULOSE ou FILAIRE DE MEDINE.
Définition et causes.
Parasitose due à un ver rond de la famille des filaires, Dracunculus medinensis
ou ‘ver de Guinée’, qui se transmet par l’eau de boisson.
Epidémiologie.
Elle est présente en Afrique, au Moyen Orient, en Inde et au Pakistan, avec une
très forte réduction de l’incidence depuis dix ans et un espoir d’éradication.
Signes et symptômes.
L’apparition du ver à la peau se traduit par une phlyctène (bulle) qui crève
avec émission d’un liquide blanchâtre et apparition de l’extrémité de la filaire
au fond de l’ulcération (le reste du corps est palpable sous forme d’un cordon
dur, sous la peau). La localisation préférentielle est l’extrémité inférieure du
mollet. Possibilité de signes allergiques généralisés.
Investigations.
On retrouve des microfilaires dans la sérosité de la phlyctène.
Evolution, Complication et Pronostic.
La mort fréquente des filaires sur place entraine des calcifications
sous-cutanées de découverte fortuite. L’ulcère peut se surinfecter.
Traitement.
Il n’existe pas de traitements médicamenteux. On utilise la méthode du bâtonnet
; une fois la filaire apparue à la peau, on l’enroule sur une allumette en ne
tirant que 2 à 3 cm/ jour pour éviter de casser le ver, ce qui entrainerait de
graves complications de surinfection.
Prévention et Education.
Il faut filtrer ou faire bouillir l’eau de boisson.
656. DRAVET (SYNDROME DE) ou EPILEPSIE MYOCLONIQUE SEVERE DU NOURRISSON.
Forme
d’épilepsie sévère du nourrisson se déclarant entre 3 et 10 mois. Les crises
apparaissent dans un contexte fébrile mais sont de caractères précoce, prolongé
et souvent partiel. Les crises se répètent alors que l’électro encéphale est
normal, puis apparaissent des myoclonies et des crises en l’absence de fièvre.
Un traitement antiépileptique agressif permet d’éviter la survenue d’épisodes à
l’état de mal convulsif.
657. DREPANOCYTOSE.
Définition et causes.
Maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, caractérisée par une
anomalie de l’hémoglobine (appelée hémoglobine) entraimant la déformation de
globules rouges en ‘faucille’. Seuls les sujets homozygotes, dits S et S sont
malades.
Epidémiologie.
Cette maladie touche les populations noires d’Afrique équatoriale et tropicale
et celles qui sont issues (Antilles, Etats-Unis). 0,3 des noirs aux Etats-Unis
sont atteints en environ 10% de la population est hétérozygote (porteuse du
gène). 6 000 à 7 000 personnes sont atteintes d’une forme homozygote en France
et leur nombre est plus nombreux en métropole qu’en Outre-mer.
Signes et symptômes.
Il existe des crises avec des douleurs osseuses et abdominales qui sont
d’intensité variable, mais qui peuvent être sévères. Elles sont appelées crises
vaso-occlusives et sont dues à une occlusion des petites vaisseaux par les
hématies déformées.
Investigations.
Le signe majeur est une anémie hémolytique (destruction des globules rouges).
L’électrophorèse de l’hémoglobine permet le diagnostic en montrant l’hémoglobine
S.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications aigues sont dominées par les infections, notamment chez
l’enfant, responsable s d’une part importante de l amortalité, l’aggravation
brutale de l’anémie et les thromboses (AVC, syndrome douloureux thoracique aigu,
infarctus splénique…). Les complications chroniques sont les ulcères cutanés, la
rétinopathie et les nécroses osseuses. L’espérance de vie est aujourd’hui
supérieure à 40 ans.
Traitement.
Le traitement est uniquement symptomatique lors des crises, avec une hydratation
et des antalgiques, notamment les morphiniques. Les transfusions sont indiquées
en cas d’anémie sévère et de signes cardio-pulmonaires. L’hydroxyurée permet de
diminuer la survenue des crises.
Prévention et Education.
Un dépistage néonatal ciblé au troisième jour de vie est organisé& depuis
quelques années. L’éducation du patient et de sa famille est essentielle pour
prévenir les complications ou les traiter rapidement. Les vaccinations
antipneumococcique, antiméningococcique, anti-Haemophilus B sont conseillés.
658. DRESS SYNDROME. Acronyme pour Drug rash with oesinophilia and sistemic
symptoms. Réaction d’hypersensibilité médicamenteuse généralisée grave qui se
manifeste dans les 2 à 6 semaines après la prise d’un médicament. Les
manifestations sont une éruption cutanée généralisée, une fièvre et des
adénopathies diffuses. Il existe, en outre, une altération de l’état général
avec atteinte d’un ou plusieurs organes, dont la gravité peut entrainer un décès
dans 10% des cas, notamment par défaillance hépatique. Les médicaments en cause
sont, entre autres, des anticonvulsifs et des antiviraux.
659. DRESSLER (SYNDROME DE).
Définition et causes.
Réaction péricardique et pleurale qui survient 2 à 6 semaines après un infarctus
du myocarde. La cause semble être une réaction auto-immune secondaire aux
lésions myocardiques.
Epidémiologie.
Rare. Ne survient que dans 1 à 3% des infarctus du myocarde.
Signes et symptômes.
Il existe une douleur intense, exagérée par l’inspiration, la toux et les
changements de position, accompagnée d’une fièvre. L’auscultation retrouve un
frottement péricardique. Dans les deux tiers des cas , on retrouve également un
épanchement pleural associé.
Investigations.
La biologie retrouve une vitesse de sédimentation très augmentée et une
hyperleucocytose. L’ECG montre des troubles de la repolarisation diffus sans
élévation des enzymes cardiaques. L’échographie recherche un éventuel
épanchement cardiaque et la radiographie de poumon un épanchement pleural.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est bénin, l’évolution se faisant toujours vers la guérison, mais
l’évolution peut être émaillée de récidives.
Traitement.
Il utilise essentiellement les anti-inflammatoires (aspirines, corticoïdes). Les
anticoagulants, lorsqu’ils sont employés, doivent être arrêtés car le risque
d’hémorragie intra péricardique (hémopéricarde) avec compression cardiaque
(tamponnade) est grand.
660. DUANE (SYNDROME DE). Forme congénitale de strabisme caractérisée par une
atteinte des muscles oculaires due probablement à des troubles de l’innervation
des nerfs crâniens 3 et 4. Des anomalies squelettiques ou neurologiques,
pulmonaires ou ORL peuvent être associées. Un traitement chirurgical est indiqué
dans des formes invalidantes.
661. DUBIN-JOHNSON (SYNDROME DE). Maladie génétique rare, de transmission
autosomique récessive, caractérisée par un ictère modéré dû à un trouble de
l’excrétion de la bilirubine conjuguée par l’hépatocyte. La bilirubine sérique
est modérément augmentée (dont 40 à 80% de bilirubine conjuguée). La biopsie
hépatique montre une accumulation de pigments. Le pronostic est excellent. Il
n’existe aucun traitement.
662. DUBOWITZ (SYNDROME DE). Syndrome malformatif héréditaire, de transmission
autosomique récessive, associant un retard de croissance, des malformations
cranio-faciales, une asymétrie de longueur des membres inférieurs et une
hyperlaxité ligamentaire (avec une absence des ligaments croisés antérieurs au
niveau du genou). Il existe, en outre, un eczéma chronique qui s’améliore avec
l’âge, un retard d’acquisition du langage avec une voix haut perchée, une fente
palatine et, parfois un léger retard mental.
663. DUCHENNE DE BOULOGNE
(MYOPATHIE DE) ou DYSTROPHIE MUSCULAIRE DE DUCHENNE.
Définition et causes.
Maladie génétique, de transmission récessive liée au chromosome X, caractérisée
par une atteinte musculaire liée à l’absence de production d’une protéine : la
dystrophine.
Epidémiologie.
L’incidence est d’environ 1/ 4 000 garçons, ce qui en fait une des plus
fréquentes maladies liées au sexe.
Signes et symptômes.
Les premiers signes apparaissent chez l’enfant lors de l’apprentissage de la
marche. La démarche est dandinante sur la pointe des pieds, les chutes sont
fréquentes, le passage en position debout et la montée des escaliers sont
difficiles. Les muscles initialement touchés sont ceux des hanches, puis ceux
des épaules.
Investigations.
Les enzymes musculaires (CPK) sont très élevées et l’électromyogramme montre des
signes typiques. Le diagnostic moléculaire pour rechercher le gène atteint n’est
positif que dans 65% des cas.
Evolution, Complication et Pronostic.
La progression est régulière et la plupart des patients sont contraints de se
déplacer en chaise roulante vers l’âge de 10-12 ans. Des rétractions en flexion
est une scoliose surviennent au stade terminal et la plupart des patients
meurent avant l’âge de 20ans (troubles respiratoires, fausses routes…).
Traitement.
La prise en charge est uniquement symptomatique. La corticothérapie avant l’âge
de trois ans semble ralentir l’évolution. La kinésithérapie et la chirurgie
corrective des certaines malformations dans les formes lentement progressives
sont utiles.
Prévention et Education.
Le conseil génétique est recommandé. Le diagnostic prénatal est possible dans
certains cas.
664. DUHRING-BROCQ (MALADIE DE) ou (>) DERMATITE HERPETIFORME.
665. DUMPING SYNDROME ou SYNDROME DE CHASSE. Complication de la gastrectomie,
liée à une évacuation trop rapide de l’estomac résiduel dans le jéjunum. Les
principaux signes sont une sensation de malaise avec des étourdissements, des
sueurs, une sensation de chaleur, des nausées, des vomissements, des
palpitations. Ces troubles disparaissent en général, en position allongée. Un
régime riche en protéines, fractionné en de petits repas fréquents permet de
remédier à ce problème.
666. DUNCAN (SYNDROME DE). Il s’agit d’une prolifération lymphocytaire liée à
l’X dans le cadre d’une infection due au virus d’Epstein-Barr. La cause serait
une anomalie génétique qui entrainerait une impossibilité à contrôler la
réplication du virus. La mortalité est de 40 % chez les hommes concernés.
667. DUPUYTREN (MALADIE DE).
Définition et causes.
Epaississement et rétraction de l’aponévrose palmaire moyenne qui entraine des
déformations des doigts. La cause est inconnue, mais dans certaines familles,
elle se transmet comme un caractère autosomique dominant. Les facteurs
favorisants sont les microorganismes professionnels répétés, l’alcoolisme, le
diabète et l’épilepsie.
Epidémiologie.
Elle touche surtout les hommes entre 30 et 60 ans.
Signes et symptômes.
Une seule main ou les deux mains peuvent être touchées. Apparition d’un nodule
dur au creux de la main avec une rétraction progressive du ou des doigts touchés
(en général, les deux derniers ; le pouce est toujours respecté).
Investigations.
Le diagnostic est uniquement clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution avec une flexion progressive des doigts est inéluctable. Le
traitement donne des résultats aléatoires.
Traitement.
Il est chirurgical par section des cordes fibreuses de l’aponévrose.
Prévention.
En cas de cause professionnelle, un reclassement est nécessaire pour éviter la
persistance des microtraumatismes.
668. DURILLON.
Définition et causes.
Zone circonscrite et superficielle d’hypertrophie cutanée (hyperkératose) à
l’endroit d’un traumatisme répété. Les durillons sont provoqués par la pression
ou la friction et se développent le plus souvent en regard d’un relief osseux.
Les mains et les pieds sont plus particulièrement touchés.
Epidémiologie.
Très fréquent. Chez les femmes, le port de chaussures trop étroites, fréquemment
associé à des malformations (hallus valgus) est souvent en cause. Chez les
hommes, il s’agit plus souvent de traumatismes professionnels.
Signes et symptômes.
Le durillon se présente sous la forme d’une excroissance ferme, sur laquelle les
empreintes cutanées sont conservées. La pression peut être douloureuse.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, le retentissement sur la marche peut être important. Chez les personnes dont la circulation est déficiente, notamment chez les diabétiques, les plaies doivent être évitées du fait des risques d’infection et de la difficulté à cicatriser.
Traitement.
L’utilisation d’une pierre ponce ou de produits kératolytiques (acide
salicylique) est efficace. La prise en charge par un podologue est souvent
nécessaire.
Prévention et Education.
La prévention a recours au port de chaussures larges et souples, à l’utilisation
de coussinets, de protection de mousse….
669. DYGGVE-MELCHIOR-CLAUSEN (SYNDROME DE).
Syndrome génétique, de transmission autosomique récessive, caractérisée par une
anomalie de développement du squelette (dysplasie). La prévalence est plus
importante au Liban, au Groenland et en Norvège. Les premiers signes sont
remarqués vers l’âge de 18 mois avec un raccourcissement du tronc, un faciès
grossier et un retard mental.
1. DYSAUTONOMIE FAMILIALE ou (>) RILEY-DAY (SYNDROME DE).
2. DYSBETALIPOPROTEINEMIE ou HYPERLIPIDEMIE DE TYPE 3.
Définition et causes.
Anomalie du métabolisme des lipides, héréditaire, de transmission autosomique
dominante. Elle est caractérisée par la présence d’une lipoprotéine anormale.
Epidémiologie.
Rare : 1 à 2 personnes sur 10 000.
Signes et symptômes.
Le tableau clinique comprend soit des dépôts de cholestérol jaune orangé au
niveau des plis de flexion des doigts, soit des xanthomes sous-cutanés (petites
tumeurs de tissu conjonctif riche en lipides) sur la face latérale et la pulpe
des doigts , soit des xanthomes tubéreux (formant une excroissance) au niveau
des genoux et des coudes.
Investigations.
L’électrophorèse des protéines permet de mettre en évidence la protéine
anormale.
Evolution, Complication et Pronostic.
La dysbêtalipoprotéinémie entraine un athérome précoce, à l’origine de
complications survenant vers la quarantaine (infarctus, AVC …) Le traitement est
efficace.
Traitement.
Les moyens utilisés sont la diététique (diminution de l’obésité, de la
consommation d’alcool et d’hydrates de carbone, augmentation de la consommation
de graisses insaturées par rapport aux saturées) et les médicaments
hypolipémiants.
1. DYSCHONDROSTEOSE ou (>) LERI-WEILL (SYNDROME DE).
2. DYSFIBRINOGENEMIE CONGENITALE.
Affection héréditaire rare, de transmission autosomique dominante, caractérisée
par une anomalie qualitative du fibrogène. Elle est souvent latente ou peut se
manifester par des hémorragies, des thromboses, ou des embolies. Le temps de
thrombine est allongé. Le diagnostic précis ne peut être réalisé que dans un
laboratoire très spécialisé, car il existe plusieurs variétés de cette anomalie.
Le pronostic est bénin.
674. DYSIDROSE ou DYSHIDROSE.
Définition et causes.
Forme particulière d’eczéma récidivant affectant les pieds et les mains. La
cause est souvent inconnue. Parfois, on retrouve une atopie (prédisposition
allergique), un allergène de contact (métaux) ou une infection (mycose,
streptocoque).
Epidémiologie.
Affection fréquente qui touche environ 4% des enfants de moins de 10 ans et
l’adulte de 20 à 40 ans, avec une fréquence égale dans les deux sexes.
Signes et symptômes.
Elle est caractérisée sur les faces latérales des doigts, le dos des dernières
phalanges, les paumes des mains et la plante des pieds. Les signes associent un
prurit violent avec sensation de cuisson douloureuse, des vésicules translucides
indurées et un érythème sur les espaces de peau respectés.
Investigations.
Les tests cutanés ainsi que les prélèvements mycologiques et bactériens
recherchent une cause éventuelle. Les IgE sont élevés en cas d’atopie.
Evolution, Complication et Pronostic.
Au bout d’un mois, apparition d’une phase desquamative. Il existe un risque de
surinfection et les récidives sont fréquentes.
Traitement.
Il comporte l’exclusion du facteur de contact, l’ouverture, l’excision des
bulles et la désinfection, les corticoïdes locaux, et parfois la puvathérapie ou
l’UVB-thérapie.
675. DYKINESIE CILIAIRE PRIMITIVE (SYNDROME DE) ou SYNDROME DES CILS
IMMOBILES.
Maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, caractérisée par des
perturbations structurales et fonctionnelles (motilité, fréquence des
battements) des cils au niveau des voies respiratoires et des spermatozoïdes. La
dyskinésie ciliaire primitive est présente chez plus de 10% des enfants atteints
dune maladie respiratoire chronique, notamment la bronchectasie ou dilatation
des bronches. Elle entraine également une stérilité par défaut de mobilité des
spermatozoïdes.
676. DYSLEXIE. Maladie héréditaire Signes et symptômes. Difficulté anormale
d’apprentissage de lecture, malgré une intelligence normale. La cause est
inconnue.
Investigations.
Ce trouble semble fréquent, bien qu’aucun chiffrage ne soit disponible.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principaux signes sont une incompréhension du système d’écriture
alphabétique, une difficulté à différencier les sons (confusion entre f, s, ch),
une difficulté de différenciation visuelle (confusion entre b et d, p et q), une
difficulté à distinguer l’ordre de succession des lettres ou syllabes (bla,
baal, lab) ; la lecture est difficile, hachée, hésitante.
Traitement.
Différents tests (lecture, techniques de décodage, langage, auditifs…) sont
disponibles pour essayer de mieux identifier les mécanismes en cause.
Prévention et Education.
Le pronostic est directement lié à la précocité du traitement. U certain nombre
d’individus ne sauront jamais parfaitement lire et écrire.
Traitement.
Le traitement consiste en une prise en charge orthophonique dès le cours
préparatoire.
Prévention.
Un dépistage est possible dès l’école maternelle (enfants présentant des
difficultés motrices, d’organisation dans l’espace, des troubles de la parole.
677. DYSMENORRHEE.
Définition et causes.
Douleurs cycliques associées aux règles. Les dysménorrhées primaires qui
apparaissent à l’adolescence et s’atténuent ou disparaissent avec l’âge à la
première grossesse, n’ont pas de cause bien claire. Les dysménorrhées
secondaires sont le plus souvent liées à une endométriose (>) c‘est à dire la
présence de muqueuse utérin hors de son emplacement habituel.
Epidémiologie.
Très fréquente, touche une femme sur trois, plus particulièrement les
adolescentes et les femmes jeunes.
Signes et symptômes.
Il s’agit de douleur pelvienne, à type de coliques spasmodiques ou lancinantes
et continues. Elles peuvent précéder les règles de 12 à 24 heures, survenir le
premier jour puis s’atténuer, ou apparaissent plus tardivement. Les signes
d’accompagnement les plus fréquents sont des lombalgies, des nausées et des
vomissements, des céphalées, une asthénie, une nervosité et des vertiges.
Investigations.
L’examen et les investigations gynécologiques (échographie cœlioscopie)
recherchent une cause organique éventuelle.
Evolution, Complication et Pronostic.
Dans la forme primaire, après quelques mois, le traitement peut être interrompu
et l’amélioration persiste de façon définitive. En cas de forme secondaire,
l’évolution dépend de la possibilité de traitement efficace de la cause et la
chronicité est fréquente.
Traitement.
Le traitement de la forme primaire utilise les antalgiques, les
antispasmodiques, les anti-inflammatoires, les myorelaxants, les sédatifs, les
hormones (progestatifs et les œstroprogestatifs). Dans la seconde forme, le
traitement est celui de la cause. Une prise en charge psychologique, en
particulier chez la femme jeune est très utile.
678. DYSOSTOSE CRANIOFACIALE ou (>) CROUZON (SYNDROME DE).
1. DYSOSTOSE MANDIBULOFACIALE ou (>) TREACHER-COLLINS (SYNDROME DE).
2. DYSOSTOSE SPONDYLOFACIALE ou (>) JARCHO-LEVIN (SYNDROME DE).
3. DYSPAREUNIE.
Définition et causes.
Ensemble des sensations douloureuses provoquées par les rapports sexuels. Les
principales causes organiques sont vulvovaginales (infections, cicatrice
d’épisiotomie, sécheresse et atrophie vaginale à la ménopause…), cervicales
(lésions du col), pelviennes (endométriose, malposition utérine…). Les causes
psychologiques sont fréquentes.
Epidémiologie.
Fréquent.
Signes et symptômes.
La principale plainte est une douleur pendant ou après le rapport sexuel.
Parfois une contraction involontaire des muscles du vagin (> vaginisme) empêche
la pénétration.
Investigations.
L’examen gynécologique permet de retrouver la cause dans la plupart des cas.
Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est le retentissement sur la vie sexuelle, avec
d’éventuelles répercutions psychologiques.
Traitement.
Celui de la cause. Le traitement hormonal substitutif et l’utilisation de
lubrifiants sont utiles lors de la ménopause.
682. DYSPEPSIE.
Définition et causes.
Digestion difficile quelque qu’en soit la cause ; désigne aujourd’hui les
troubles fonctionnels sans lésion organique décelable, souvent dans un contexte
psychologique favorisant.
Epidémiologie.
C’est une affection très fréquente, souvent associée à une colopathie
fonctionnelle.
Signes et symptômes.
Il existe une sensation de pesanteur épigastrique ou de météorise après le
repas.
Investigations.
Elles comprennent une endoscopie digestive quasi-systématique, éventuellement
complétée par des examens orientés qui ne visent qu’à éliminer une cause
organique.
Evolution, Complication et Pronostic.
Il peut exister un retentissement physique, nutritionnel et socioprofessionnel.
Traitement.
Les médicaments accélérant la vidange gastrique peuvent être utiles. Une prise
en charge psychologique est parfois nécessaire.
683. DYSPHAGIE.
Définition et causes.
Sensation de difficulté à avaler du fait d’un trouble de la progression des
aliments de l’œsophage à l’estomac ; la principale cause est le cancer de
l’œsophage, diverses anomalies œsophagiennes (méga-œsophage, diverticules…) ou
la compression par tumeur médiastinale.
Epidémiologie.
Fréquent.
Signes et symptômes.
Une dysphagie apparue de puis quelques semaines ou quelques mois, s’aggravant
progressivement et associée à une altération de l’état général, doit faire
évoquer un cancer.
Investigations.
La fibroscopie est l’examen de référence : elle peut être complétée par un
transit œsogastroduodénal.
Evolution, Complication et Pronostic.
Ce sont, indépendamment de la cause, la dénutrition et les infections
pulmonaires par régurgitations.
Traitement.
Le traitement est celui de la cause. Une alimentation hachée ou semi liquide
peut apporter une aide transitoire.
684. DYSPLASIE ARTERIO-HEPATIQUE ou (>) ALAGILLE (SYNDROME D’).
685. DYSPLASIE ARYTHMOGENE DU VENTRICULE DROIT ou (>) CARDIOMYOPATHIE
ARYTHMOGENE DU VENTRICULE DROIT.
Malformation vraisemblablement congénitale, caractérisée anatomiquement par un
aspect fibreux de la paroi du ventricule droit. Elle se révèle en général, chez
un sujet jeune, par des accès de tachycardie ventriculaire (>) paroxystique,
récidivante. Les principales complications sont l’insuffisance cardiaque droite
et la survenue d’une mort subite (risque faible). Le traitement utilise les
antiarythmiques et, dans les formes récidivantes, la chirurgie, la fulguration
ou la mise ne place d’un défibrillateur implantable.
686. DYSPLASIE BRONCHOPULMONAIRE.
Définition et causes.
Insuffisance respiratoire chronique due à une anomalie du développement
pulmonaire survenant chez les prématurés ventilés, en particulier avec de fortes
concentrations d’oxygène et de fortes pressions d’insufflation.
Epidémiologie.
Elle est observée chez 50ù des prématurés de moins de 28 semaines d’âge
gestationnel, mais chez moins de 2% de ceux de plus de 34 semaines.
Signes et symptômes.
L’enfant présente des troubles de la mécanique respiratoire et des échanges
gazeux qui ne permettent pas un sevrage de l’assistance ventilatoire.
Investigations.
La radiographie pulmonaire montre des anomalies très variées et peu spécifiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général, favorable en 3 à 6 mois, sans séquelles à l’âge
adulte, hormis de discrètes anomalies aux épreuves fonctionnelles respiratoires.
Cependant, de nombreuses complications, notamment infectieuses, entrainent la
mort dans 20 à 30% des cas.
Traitement.
Le traitement consiste à maintenir la ventilation artificielle (éventuellement à
l’aide d’une trachéotomie) et l’oxygénothérapie pendant plusieurs mois, en
attendant que le poumon se régénère.
1. DYSPLASIE CAMPOMELIQUE ou (>) NANISME CAMPOMELIQUE.
2. DYSPLASIE CHONDROECTODERMIQUE ou (>) ELLIS-VAN CREVELD (SYNDROME).
3. DYSPLASIE COXOFEMORALE.
Forme mineure de luxation congénitale de la hanche (>).
690. DYSPLASIE CRANIO-METAPHYSAIRE.
Maladie osseuse héréditaire de transmission autosomique dominante. Elle est
caractérisée par une expansion et un épaississement du crane et de la mandibule
qui déforment les mâchoires et le visage. Il existe une compression progressive
des nerfs crâniens (troubles visuels, auditifs, paralysie faciale…) et un défaut
d’occlusion des mâchoires qui peut entrainer une gêne fonctionnelle. La taille
et l’état général sont normaux.
1. DYSPLASIE DIAPHYSAIRE PROGRESSIVE ou (>) CAMURATI-ENGELMANN (MALADIE
DE).
2. DYSPLASIE ECTODERMIQUE ANHIDROTIQUE ou (>) CHRIST-SIEMENS-TOURAINE
(SYNDROME
DE).
3. DYSPLASIE ECTODERMIQUE HIDROTIQUE ou (>) CLOUSTON (SYNDROME DE).
4. DYSPLASIE FIBREUSE POLYSTOTIQUE ou (>) Mc CUNE –ALBRIGHT-STERNBERG
(SYNDROME
DE).
695. DYSPLASIE FIBROMUSCULAIRE ARTERIELLE. Anomalie qui touche les artères de
moyen calibre (rénales et carotides surtout). Elle est présente chez 0,5 à 1% de
la population, avec une nette prédominance féminine. On observe à
l’artériographie un aspect en ‘collier de perles’ ou en ‘piles d’assiette’, en
raison de la succession de dilatations et de rétrécissements consécutifs à
l’épaississement du tissu fibromusculaire. Le principal risque est l’accident
vasculaire ischémique par dissection d’une artère carotide. Des anévrismes
intracrâniens sont souvent associés.
1. DYSPLASIE METATROPIQUE DE TYPE 2 ou (>) KNIEST (MALADIE DE).
2. DYSPLASIE METAPHYSAIRE ou (>) PYLE (MALADIE DE).
3. DYSPLASIE OCULO-AURICULO-VERTEBRALE ou (>) GOLDENHAR (SYNDROME DE).
699. DYSPLASIE SPONDYLOMETAPHYSAIRES. Groupe d’affections avec troubles de la
marche et de la croissance découvertes au cours de la deuxième année de vie.
Elles sont caractérisées par un aplatissement des vertèbres (platyspondylie) et
des lésions métaphysaires marquées à la hanche et au genou. La plupart des
formes sont de transmission autosomique dominante, dont la plus fréquente est la
dysplasie de Kozlowski ; certaines formes plus exceptionnelles sont autosomiques
récessives et touchent volontiers les genoux.
700. DYSTONIE. Anomalie permanente de la posture et interruption de la poursuite
des mouvements, secondaires à des modifications du tonus musculaire. La cause
est inconnue. On distingue une forme généralisée et des formes focales. La forme
généralisée, souvent héréditaire, débute habituellement dans l’enfance et est
caractérisée par des mouvements qui aboutissent à des attitudes permanentes
souvent bizarres. Les formes focales comprennent, notamment, le torticolis
spasmodique (>), la crampe de l’écrivain et le syndrome de Meige (clignement
involontaire des paupières, grimaces et mouvements involontaires de grincement
de mâchoires).
701. DYSTROPHIE MUSCULAIRE PURE ou (>) STARGARDT (MALADIE DE).
702. DYSTROPHIES MUSCULAIRES DES CEINTURES ou MYOPATHIES DES CEINTURES.
Groupe
de myopathies (>) héréditaires caractérisées par une atteinte prédominant au
niveau des muscles des ceintures scapulaires et pelviennes (épaules et bassin).
Elles débutent en général entre 10 et 40 ans, et les vitesses de progression
sont variables. Les pricipales complications sont cardiaques : (insuffisance
cardiaque, troubles du rythme, et respiratoires en
cas d’atteinte du diaphragme. On distingue la myopathie d’Erb) (>) et la
myopathie de Leyden-Moebius (>).
1. DYSTROPHIE MUSCULAIRE DE DUCHENNE ou (>) DUCHENNE DE BOULOGNE
(MYOPATHIE DE).
2. DYSTROPHIE MUSCULAIRE FACIO-SCAPULO¬
HUMERALE ou (>) LANDOUZY-DEJERINE (MALADIE).
705. DYSTROPHIE MUSULAIRE OCULOPHARINGEE.
Myopathie (>) héréditaire, de transmission autosomique dominante. On
installation est tardive, en règle générale après 40 ans. Elle est caractérisée
par une atteinte initiale des muscles releveurs des paupières et des muscles
pharyngés, qui se traduit par une chute bilatérale des paupières (ptosis) et des
troubles de la déglutition. Les fausses routes représentent les principales
complications.
706. DYSTROPHIE THROMBOCYTAIRE
HEMORRAGIPARE ou (>) BERNARD-SOULIER (SYNDROME DE).
707. DYSURIE. Difficulté pour uriner. La dysurie peut être : initiale avec
retard à ‘apparition du jet ; terminale, avec des gouttes retardataires ;
totale. Le jet mictionnel est faible, ce qui peut être objectivé par la
débitmétrie. Les causes les plus fréquentes sont une maladie du col vésical, un
obstacle prostatique, une sténose de l’urètre ou un prolapsus génital chez la
femme.
E
708. EAGLE (SYNDROME DE). Ensemble de troubles liés à une apophyse styloïde trop
longue qui irrite les fibres nerveuses sympathiques situées autour de la
carotide. Les principaux signes sont des douleurs migraineuses unilatérales
s’accompagnant de sifflements d’oreille. Ce syndrome apparaît souvent après un
traumatisme ou un geste chirurgical au niveau de cette zone (amygdalectomie,
extraction d’une dent…). Il prend également le nom de syndrome stylocarotidien.
709. EALES (SYNDROME DE). Atteinte oculaire caractérisée par des hémorragies
récidivantes de la rétine et du corps vitré, dues à des lésions inflammatoires
autour des veines rétiniennes (périphlébite). Le principal symptôme est
l’apparition soudaine d’une sensation de brouillard devant l’œil.
710. EBOLA (FIEVRE D’) ou (>) FIEVRE D’EBOLA.
711. EBSTEIN (MALADIE) ou MALFORMATION D’. Malformation caractérisée par un
déplacement vers le bas dans le ventricule droit de la valvule tricuspide. Les
signes cliniques sont variables en fonction de la gravité de l’atteinte et
peuvent aller jusqu’à une défaillance cardiaque. Les troubles du rythme
cardiaque sont une complication fréquente. En cas de mauvaise tolérance, une
intervention chirurgicale de reconstruction de la valvule est indiquée.
712. ECHINOCOCCOSE ALVEOLAIRE.
Définition et causes.
Parasitose due au développement, chez l’homme du tænia du renard, echinococcus
multilocularis. L’homme se contamine en mangeant des baies souillées par des
excréments ou en portant à la bouche des mains souillées par la manipulation de
renards (chasseurs).
Epidémiologie.
Quelques dizaines de cas annuel en France (Alpes, Jura).
Signes et symptômes.
L’incubation est très longue et les symptômes ne sont pas très évocateurs :
douleurs abdominales, ictère, hépatomégalie dure et irrégulière. Plus rarement,
il existe une atteinte des poumons, des reins, du cerveau.
Investigations.
Le bilan hépatique confirme l’obstacle biliaire. Le serodiagnostic (mais
réaction croisées avec l’hydatidose), l’échographie et la biopsie hépatique
permettent le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Quand les signes cliniques apparaissent, l’affection est déjà bien avancée et
l’évolution est en générale très défavorable en quelques mois.
Traitement.
Il consiste en une hépatectomie partielle. En cas d’atteinte diffuse, la
transplantation hépatique est le seul recours. Dans les deux cas un traitement
médical par albendazole est recommandé.
Prévention et Education.
Il faut éviter de consommer les baies sauvages crues en zone d’épidémie et se
laver les mains après avoir manipulé des renards (pour les chasseurs ???).
1. ECHINOCOCCOSE KYSTIQUE ou (>) HYDATIDOSE.
2. ECLAMPSIE.
Définition et causes.
Survenue de crises convulsives au cours du troisième mois de grossesse. Il
s’agit d’une complication neurologique de l’hypertension artérielle
(encéphalopathie hypertensive). Elle peut compliquer une toxémie (>), mais son
apparition est parfois très soudaine.
Epidémiologie.
Rare : 1 pour 1 000 grossesses. L’éclampsie peut survenir à partie de la
vingtième semaine, pendant l’accouchement ou les heures qui le suivent. Le pic
de fréquence se situe autour de dernier mois de grossesse.
Signes et symptômes.
Les crises convulsives peuvent être précédées de céphalées et de troubles
visuels. La pression artérielle peut être élevée. La protéinurie et les œdèmes
peuvent manquer.
Investigations.
Le bilan biologique recherche des anomalies des fonctions rénales et hépatiques,
ainsi que des troubles de l’hémostase. Le scanner est indiqué pour rechercher
des lésions cérébrales, mais ne doit en aucun cas retarder le traitement.
Evolution, Complication et Pronostic.
Seul l’accouchement lorsqu’il n’a pas encore eu lieu, permet une évolution
favorable. La vie du fœtus et celle de la mère sont en jeu. Les principales
complications sont une hémorragie cérébrale, un HELLP syndrome (>), une
insuffisance rénale aiguë, une coagulation intravasculaire disséminée, un œdème
du poumon, un hématome rétroplacentaire.
Traitement.
Le traitement immédiat associe une hydratation par perfusion du sérum
physiologique, l’administration de sulfate de magnésium ou d’une benzodiapésine
et d’un hypertenseur par voie intraveineuse. L’accouchement est réalisé lorsque
l’état du malade est stabilisé.
715. ECTHYMA Il s’agit de la forme ulcérée chronique de l’Impétigo (>). Il siège surtout sur la jambe chez l’enfant dans un contexte de mauvaises conditions d’hygiène, ou chez l’adulte dénutri, éthylique, diabétique, artéritique. Le traitement associe des antibiotiques par voie générale et une antisepsie locale.
Une forme particulière nécrotique, l’ectyma gangrenosum , se rencontre dans les septicémies à Pseudomonas.
716. ECTHYMA DYSCHROMICUM PERSTANS. Maladie cutanée de cause inconnue, surtout
observée aux Etats-Unis et en Amérique Centrale. Elles est caractérisée par des
macules de teinte gris ardoisé à bordure érythémateuse ; d’évolution chronique,
localisée plus souvent au niveau du visage , du thorax et des membres.
1. ECTODERMOSE EROSIVE PLURI-ORIFICIELLE ou (>) STEVENS-JONHSON
(SYNDROME DE).
2. ECTOPIE TESTICULAIRE ou (>) CRYPTORCHIDIE.
3. ECTROPION.
Définition et causes.
Éversion (retournement vers l’extérieur) de la paupière inférieure, le plus
souvent, qui se rencontre chez la personne âgée (par relâchement des tissus), en
cas de paralysie faciale ou après une plaie ou une brulure (cicatricielle).
Epidémiologie.
C’est une affection relativement fréquente.
Signes et symptômes.
L’œil est irrité et rouge, avec un larmoiement du fait d’une protection
inadéquate du globe oculaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’ulcère de la cornée et l’œdème de la conjonctive sont les principales
complications.
Traitement.
Le traitement est chirurgical. Il est nécessaire pour éviter des lésions
cornéennes définitives.
1. ECZEMA ATOPIQUE ou (>) DERMATITE ATOPIQUE.
2. ECZEMA DE CONTACT.
Définition et causes.
Dermatose vésiculeuse et prurigineuse, résultant d la pénétration d’un allergène
chez un sujet préalablement sensibilisé. Les allergènes responsables sot le
nickel (bijoux), les cosmétiques, les parfums, les médicaments topiques ou des
produits d’origine professionnelle (industrie chimique, coiffure, professions
médicales, industrie métallurgique et métiers du bâtiment).
Epidémiologie.
2 à 6 % de la population générale sont atteint.
Signes et symptômes.
Apparition de l’eczéma 24 à 48 heures après le contact, évoluant en quatre
phases :
• Phase érythémateuse : très brève, avec prurit et œdème.
• Phase vésiculeuse : vésicules de petites tailles, très fragiles, contenant une
sérosité claire ;
• Phase de suintement : rupture des vésicules (spontanée ou grattage), avec
apparition d’un petit pertuis par lequel s’écoule un liquide clair (puits de
Devergie) ;
• Phase de régression ; assèchement du liquide, apparition de croutes jaunâtres
avec
desquamation de l’épiderme lésé. Des lésions à des stades différents coexistent
Investigations.
Les tests épicutanés reproduisent l’eczéma en miniature.
Evolution, Complication et Pronostic.
La surinfection est fréquente. Tout nouveau contact provoque une poussée.
Traitement.
Il associe éviction de l’allergène et traitement symptomatique (corticoïdes
locaux).
Prévention et Education.
L’éviction de l’allergène est indispensable pour éviter un passage à la
chronicité. C’es une maladie professionnelle imposant un reclassement.
722. ECZEMA MARGINE DE HEBRA.
Définition et causes.
Infection cutanée due à un champignon (dermatophytes ou levures).
Epidémiologie.
Il touche plus fréquemment l’homme.
Signes et symptômes.
Il s’agit d’une lésion annulaire qui s’étend à partir du pli inguinal avec une
bordure nette, vésiculeuse, et un aspect de guérison centrale. Il peu exister
des lésions de grattage et une lichenification (peau sèche et épaissie).
Investigations.
L’examen direct et la culture d’un prélèvement permettent de retrouver le
champignon.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications sont la macération, la surinfection et les récidives.
Traitement.
Il associe l’application locale d’antifongiques et la griséofulvine ou le
kétoconazole par voie générale en cas d’échec.
Prévention et Education.
L’élimination des facteurs de risque favorisants est recommandée (obésité, port
de vêtements trop serrés…).
723. ECZEMA NUMMULAIRE.
Définition et causes.
Dermatose chronique caractérisée par des plaques arrondies qui ont une forme de
pièce de monnaie (nummulaire). La cause est inconnue.
Epidémiologie.
Il survient chez l’adulte d’âge moyen, particulièrement pendant l’hiver, et est
associé à une sécheresse de la peau.
Signes et symptômes.
Les lésions initiales sont des plaques prurigineuses surélevées, avec des
vésicules confluentes qui finissent par suinter pour former des croutes. Elles
sont largement disséminées (fesses et membres principalement, mais également
tronc).
Investigations.
Des poussées et des rémissions peuvent se succéder. Des surinfections sont
possibles.
Evolution, Complication et Pronostic.
Aucun traitement n’est systématiquement efficace. Selon le cas, on utilise des
traitements locaux à base de goudron ou des corticoïdes.
724. ECZEMATIDE.
Affection cutanée. On distingue l’eczématide sèche ou dartre (>) et l’eczématide
séborrhéique ou dermatite séborrhéique(>).
725. EDWARDS (SYNDROME D’). ou (>) TRISOMIE 18.
Définition et causes.
Présence d’un chromosome 18 surnuméraire.
Epidémiologie.
L’incidence est de 1 / 8 000 naissances avec une prépondérance de filles (quatre
filles pour un garçon).
Signes et symptômes.
Le poids de naissance est bas et il existe de nombreux troubles morphologiques :
forme particulière du crane avec un occiput proéminent et un petit menton,
anomalies des mains et des pieds. Des malformations du cœur, des reins et
d’autres organes sont fréquentes.
Investigations.
Le caryotype permet le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
30% des enfants décèdent dans le premier mois du fait des malformations
d’organes. Les survivants ont un grave retard mental.
Traitement.
Il se limite au traitement éventuel de certaines malformations curables.
Prévention et Education.
Le conseil génétique est utile (le risque de récurrence est de 1%).
726. EHLERS-DANLOS (SYNDROME D’).
Définition et causes.
Syndrome regroupant des maladies génétiques qui ont en commun une
hyperélasticité cutanée, une hyperlaxité ligamentaire et une fragilité osseuse,
en rapport avec des altérations du collagène. Plus de dix types distincts ont
été individualisés du fait de leurs caractéristiques cliniques ou d’anomalies
biochimiques particulières.
Epidémiologie.
L’incidence est de 1/ 5 000 naissances.
Signes et symptômes.
L’atteinte cutanée associe une hyperélasticité (syndrome de ‘l’homme
caoutchouc’) et une fragilité cutanée, avec de nombreuses écorchures et
cicatrices. Les atteintes ligamentaires et articulaires se traduisent par une
laxité articulaire avec possibilité de dorsiflexion du cinquième doigt à plus de
90% sur la main et de luxation irréductible des hanches ou d’autres
articulations. D’autres atteintes sont possibles : fragilité des vaisseaux
(anévrismes, fistules artérioveineuses…), atteinte du globe oculaire avec des
sclérotiques bleues, dilatations des différents segments du tube digestif.
Investigations.
Le diagnostic est essentiellement clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
La majorité des formes sont bénignes. Dans les formes sévères, le pronostic est
surtout lié aux accidents entrainés par les malformations vasculaires.
Traitement.
Dans les formes sévères, le traitement chirurgical des déformations articulaires
est utile. Une prise en charge globale incluant traitement physique et
chirurgical des fractures et des déformations est indiquée chez les enfants. Il
existe un risque de rupture utérine au cours de la grossesse dans certaines
formes. Dans les formes avec atteinte vasculaire, un dépistage des anévrismes
artériels est nécessaire.
727. EHRLICHIOSE.
Définition et causes.
Maladie infectieuse, due à ehrlichia (famille des rickettsioses), dont le
tableau ressemble à celui de la fièvre pourprée des montagnes rocheuses (>).
Epidémiologie.
Affection rare. La forme à ehrlichia canis est transmise par la tique brune des
chiens.
Signes et symptômes.
Association d’une fièvre élevée, d’un malaise, de douleurs musculaires, de
céphalées intenses. Dans les cas sévères, il existe une atteinte hématologiques
(leucopénie, thrombopénie), une atteinte hépatique, une insuffisance rénale et
une coagulation intravasculaire disséminée.
Investigations.
On observe des occlusions leucocytaires sur le frottis sanguin. Il existe un
sérodiagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
La réponse au traitement est bonne, mais un décès est possible en cas de formes
sévères.
Traitement.
Les antibiotiques efficaces sont les tétracyclines ou le chloramphénicol.
Prévention et Education.
La prévention consiste à se protéger contre les piqures de tiques (port de
vêtements protecteurs lors des promenades en forêts).
728. EISENMENGER (SYNDROME DE).
Définition et causes.
Désigne une cardiopathie congénitale caractérisée par une communication
intraventricualire (CIV), avec des pressions et des résistances artériolaires
élevées.
Epidémiologie.
Elle apparaît chez le grand enfant ou chez l’adulte porteur d’une CIV négligée.
Signes et symptômes.
Il existe une cyanose permanente ou n’apparaissant qu’à l’effort. L’auscultation
retrouve un éclat du deuxième bruit au foyer pulmonaire, signe d’une
hypertension artérielle pulmonaire.
Investigations.
L’ECG et l’echocardiographie montrent des signes d’hypertrophie ventriculaire
droite.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait vers une défaillance cardiaque droite dans un délai
imprévisible.
Traitement.
Le seul traitement est la transplantation cardio-pulmonaire.
729. EKBOM (SYNDROME DE).
Définition et causes.
Syndrome délirant, présent surtout chez des femmes, caractérisé par la croyance
d’une infestation du corps par des parasites. Les patientes voient de ‘petits
animaux courir sur la peau et pénétrer à l’intérieur de leur corps’.
730. ELASTOÏDOSE NODULAIRE A KYSTES ET COMEDONS ou (>) FAVRE ET
RACOUCHOT
(MALADIE DE).
731. ELASTOME PERFORANT SERPIGINEUX. Affection cutanée rare, souvent isolée,
parfois associée à des maladies héréditaires du tissu conjonctif : maladie
d’Ehlers-Danlos (>) , maladie de Marfan (>), pseudoxanthome élastique (>) ,
cutis laxa (>)… Elle débute souvent entre 10 et 20 ans, avec une très nette
prédominance masculine. Elle est caractérisée par des papules cornées regroupées
en cordons serpigineux (lésions qui guérissent d’un coté et qui s’étendent de
l’autre, semblant ainsi se déplacer en rampant), localisées sur le cou, le
visage, le haut du tronc et les extrémités. Le traitement est difficile. Les
moyens utilisés sont la dermabrasion, la photothérapie, les rétinoïdes locaux ou
par voix générale.
732. ELASTORREXIE. Maladie héréditaire congénitale due à la dégénérescence des
fibres élastiques de tout l’organisme. Il s’agit en fait d’une autre appellation
d’un pseudoxanthome élastique (>), ou maladie de Grönbald-Strandberg.
733. ELLIPTOCYTOSE HEREDITAIRE.
Définition et causes.
Maladie héréditaire caractérisée par une anomalie de la membrane des globules
rouges qui leur donne une forme ovale ou d’ellipse. La conséquence est une
fragilité des hématies, ce qui se traduit par une anémie hémolytique (>). Le
mode de transmission est variable (autosomique récessif ou dominant).
Epidémiologie.
Elle n’est pas exceptionnelle.
Signes et symptômes.
La gravité est variable selon les forMes. La découverte peut être systématique
ou bien il existe dès la naissance une anémie, un ictère et une splénomégalie
(grosse rate).
Investigations.
La mise en évidence de la déformation des hématies sur le frottis sanguin permet
le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Dans les formes graves, l’anémie est sévère , ce qui nécessite des transfusions.
Traitement.
La splénectomie est indiquée dans les formes graves et procure une amélioration
clinique en quelques mois.
734. ELLIS –VAN CREVELD (SYNDROME D’). ou DYSPLASIE CHONDRO-ECTODERMIQUE.
Maladie héréditaire, de transmission autosomique récessive, caractérisée par un
trouble du métabolisme des mucopolysaccharides (composants essentiels du tissu
conjonctif) due à un déficit enzymatiques. Elle entraine un nanisme avec
raccourcissent des membres, des malformations des mains et des pieds
(augmentation du nombre des doigts = polydactylie, soudure des doigts entre eux
= syndactylie) et des malformations cardiaques.
735. ELPENOR (SYNDROME D’). Etat de demi-inconscience avec désorientation
spatiale et automatismes psychomoteurs, apparaissant à l’occasion d’un réveil
incomplet depuis un profond sommeil (souvent provoqué par un excès d’alcool ou
par absorption de médicaments hypnotiques). Il peut être à l’origine d’actes
délictueux ou de chutes mortelles. Il est ainsi nommé en évocation du marin
d’Ulysse qui s’était tué en tombant, pendant son sommeil, du toit de la maison
de Circé. Ce syndrome correspondrait à des perturbations du rythme veille/
sommeil. Il ne doit se confondre ni avec une crise d’épilepsie ni ave un accès
de somnambulisme.
736. EMBOLIE AMNIOTIQUE. Accident très rare, qui survient principalement au
cours d’un accouchement difficile, ayant nécessité des manœuvres obstétricales.
Elle est due à la migration de liquide amniotique dans la circulation pulmonaire
de la mère. Le tableau clinique associe un collapsus brutal avec une cyanose,
une détresse respiratoire et un arrêt cardiaque. Si la patiente survit, une
coagulation intravasculaire disséminée (>) est la complication la plus
fréquente.
737. EMBOLIE GAZEUSE.
Définition et causes.
Ensemble des manifestations consécutives à la migration de bulles de gaz dans
les vaisseaux ; en dehors des accidents de décompression (>), les principales
causes sont une erreur de manipulation de cathéter veineux central, certains
examens utilisant ou non l’insufflation de gaz (cœlioscopie, intervention sur la
plèvre) et certains actes chirurgicaux (circulation extracorporelle,
neurochirurgie, avortement…).
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
L’embolie gazeuse se traduit brutalement par des manifestations neurologiques
(troubles de la conscience, convulsions, déficit moteur…) et cardiocirculatoires
(collapsus, arrêt cardiaque brutal, douleur thoracique, troubles du rythme…).
Investigations.
Le diagnostic est fait essentiellement sur l’histoire de l’accident et la
symptomatologie.
Evolution, Complication et Pronostic.
Un arrêt cardiaque initial entraine souvent le décès. Les séquelles
neurologiques sont fréquentes. Le pronostic est d’autant meilleur que le
traitement est institué rapidement.
Traitement.
Le traitement associe des mesures symptomatiques de réanimation et
l’oxygénothérapie hyperbare, dont l’efficacité est due à la réduction du volume
des bulles d’air , ce qui facilité leur élimination.
Prévention et Education.
Une prévention efficace comprend la surveillance très stricte des patients lors
des examens et des gestes chirurgicaux à risque, ainsi que le respect de
précautions particulières (patient en position déclive, aiguille montée sur une
seringue remplie de sérum physiologique, système de verrouillage correct des
perfusions…) lors de la mise en place et de la surveillance d’un cathéter
veineux jugulaire ou sous-clavier.
738. EMBOLIE GRAISSEUSE. Migration de matériel issu de la moelle osseuse
observée au cours des fractures des os longs, principalement le fémur. Les
principaux signes sont une insuffisance respiratoire aiguë (œdème pulmonaire
lésionnel) et des accidents neurologiques (hémiplégiques, coma). Il s’agit d’un
accident grave qui peut entrainer le décès du patient. Le traitement comprend
essentiellement des mesures symptomatiques de réanimation.
739. EMBOLIE PULMONAIRE.
Définition et causes.
Migration soudaine d’un caillot de sang dans une artère pulmonaire, entrainant
un arrêt de la vascularisation du tissu en aval, donc un trouble des échanges
gazeux. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’un caillot en provenance
des veines des membres inférieurs ; les principaux facteurs favorisant sont une
immobilisation (postopératoire, post-partum, plâtre, long voyage…), la pilule,
le tabac, les anomalies de la coagulation (déficit en antithrombine 3…).
Epidémiologie.
Il s’agit d’une pathologie fréquente qui serait responsable de 10 000 décès par
an en France.
Signes et symptômes.
Les signes les plus fréquents sont une douleur thoracique à type de point de
coté, une dyspnée avec une polypnée et une angoisse. L’existence d’une phlébite
au membre inférieur est un argument d’orientation. Le tableau peut être d’emblée
grave, avec un collapsus et une détresse ventilatoire.
Investigations.
Les gaz du sang montrent une hypoxie et une hypocapnie ; la scintigraphie
pulmonaire l’angioscanner, l’échographie transoesophagienne ou l’angiographie
pulmonaire sont utilisés pour affirmer le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Traitée précocement, l’évolution de l’embolie pulmonaire est généralement
favorable. Les complications sont la récidive, l’état de choc et l’arrêt
cardiaque. Les séquelles peuvent être un cœur pulmonaire chronique (>)
Traitement.
Le traitement classique associe oxygénothérapie e anticoagulation (héparine) ;
la thrombolyse et l’embolectomie chirurgicale sont utilisées dans les formes
graves.
Prévention et Education.
La prévention utilise les héparines de bas poids moléculaire de manière
systématique, dans toutes les situations à risque. Dans certains cas, la pose
d’un filtre cave est indiquée pour prévenir les récidives.
740. EMBRYOTOXON POSTERIEUR DE LA CORNEE.
Malformation héréditaire bilatérale caractérisée par la présence d’un anneau
blanchâtre la périphérie de la cornée. Elle est souvent associée à d’autres
anomalies oculaires, ainsi qu’à diverses malformations d’autres organes
(notamment une communication interatriale).
741. EMERY-DREIFUSS (MALADIE D’). Myopathie héréditaire liée au chromosome X
(seuls les garçons sont atteints) ; Elle est caractérisée par :
• Des rétractions musculaires précoces, notamment au niveau de la colonne
vertébrale (syndrome de la colonne vertébrale rigide) :
• Une faiblesse et une amyotrophie musculaire progressive :
• Une atteinte cardiaque, survenant entre 15 et 20 ans, avec des troubles de la
conduction nécessitant la mise en place d’un pacemaker.
742. EMPHYSEME PULMONAIRE.
Définition et causes.
Destruction des espaces aériens en aval des bronches terminales et des parois
alvéolaires, ce qui entraine la formation de ‘bulles’ dans le tissu pulmonaire.
La cause la plus fréquente est la bronchite chronique post-tabagique.
Epidémiologie.
Il est difficile de séparer la bronchite chronique obstructive et emphysème qui
touche globalement 2,5 millions de personnes en France (dont 500 000 femmes) et
qui sont responsables d’environ 30 000 décès par an.
Signes et symptômes.
Il existe une bronchite chronique avec toux et des rachats. A un stade plus
avancé apparaît une dyspnée présente essentiellement à l’effort, puis même au
repos.
Investigations.
La radiographie du poumon et du scanner montrent une distension pulmonaire et la
présence de ‘bulles ‘ dans le tissu pulmonaire. Les gaz du sang indique une
hypoxie et une hypercapnie.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait vers une insuffisance respiratoire chronique, avec des
poussées d’insuffisance respiratoire aiguë qui peuvent nécessiter
l’hospitalisation en soins intensifs. Les principales complications sont des
surinfections bronchiques, un pneumothorax (rupture d’une bulle) et le
retentissement cardiaque, avec une insuffisance cardiaque droite.
Traitement.
Le traitement symptomatique est identique à celui de la bronchite chronique
obstructive : bronchodilatateurs, corticoïdes, antibiotiques lors des
surinfections, kinésithérapie respiratoire, oxygénothérapie dans les formes
évoluées. Les complications aiguës peuvent nécessiter une hospitalisation en
soins intensifs et la mise sous ventilation assistée. Dans certains cas, la
résection chirurgicale des ‘bulles’ peut-être utile.
Prévention et Education.
L’arrêt du tabac est impératif au stade de bronchite chronique qui est
réversible.
743. EMPHYSEME SOUS DURAL.
Définition et causes.
Collection de pus entre la dure mère et l’arachnoïde ; dans la majorité des cas,
il s’agit de la complication d’une infection des sinus (frontal et ethmoïdien
surtout). Les autres causes sont une infection de l’oreille, un traumatisme
crânien, une intervention chirurgicale, une septicémie ou, chez des jeunes
enfants, une méningite.
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont Des troubles de la conscience, des signes de
localisation neurologiques divers et des convulsions.
Investigations.
Le scanner et l’IRM permettent le diagnostic. Le germe est recherché sur des
hémocultures et sur des prélèvements chirurgicaux.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, l’évolution peut se faire vers le coma et la mort.
Traitement.
Le traitement associe le drainage chirurgical et une antibiothérapie,
initialement empirique puis adaptée au germe en cause.
Prévention et Education.
Le drainage précoce des collections sinusiennes permet de diminuer la fréquence
de cette complication.
744. ENCEPHALITE DE SAINT LOUIS. Infection virale du groupe des arboviroses (>),
transmise par des piqures de moustique, ayant provoqué plusieurs épidémies aux
Etats-Unis. La durée d’incubation de la maladie est d’environ deux semaines. La
plupart du temps, elle est inapparente, mais elle peut provoquer une atteinte
neurologique à type d’encéphalite (>). Les personnes âgées sont les plus
exposées, avec un taux de mortalité de 20%. Ensuite viennent les enfants (avec
un meilleur pronostic.
745. ENCEPHALITES EQUINES.
Définition et causes.
Infections du groupe des arboviroses (>) caractérisées par des atteintes
neurologiques centrales. Leur nom vient de leur association à des épidémies
touchant les chevaux. Il existe deux types :
• La fièvre équine de l’Ouest (Etats-Unis, Canada, Amérique Centrale et du Sud)
survient à tout âge, mais avec une fréquence particulière chez les enfants de
moins d’un an ;
• La fièvre équine de l’Est (cote atlantique de l’Amérique du Nord et les
Caraïbes, touche surtout les jeunes enfants et les plus de 55 ans. Le taux de
mortalité est plus élevé que dans la forme précédente.
Chez les enfants de moins d’un an les deux types sont graves et laissent des
séquelles neurologiques graves.
746. ENCEPHALITE JAPONNAISE. Infection virale du groupe des arboviroses (>).
Elle s’observe en Asie orientale et est transmise par le moustique. On tableau
clinique est proche de celui de l’encéphalite de saint Louis. Elle se distingue
par l’importance des troubles psychiques et des contractures musculaires, ainsi
que par la gravité et la fréquence des séquelles psychiques et motrices
(syndrome parkinsonien). Il existe un vaccin efficace.
747. ENCEPHALITE A TIQUES ou MENINGO-ENCEPHALITE A TIQUES.
Définition et causes.
Infection, à expression principalement neurologique, due à un virus de la
famille des arbovirus (> Arboviroses), le virus TBEV (tick borene encephalitis
virus). Elle est transmise à l’homme par une morsure de tique. Il existe deux
sous types de virus : l’un présent en Europe Centrale de l’Est ( et jusque dans
l’est de la France), l’autre en Sibérie et en extrême Orient, plus virulent ;
l’incubation est de 2 à 4 jours.
Epidémiologie.
Le risque d’infection est présent dans l’ensemble des forêts et des zones à
hautes herbes des régions infestées. La période maximale de transmission est
d’Avril à Novembre. Elle fait plus de 10 000 victimes par an en Europe et en
Asie. Les populations à risque sont les agriculteurs, les bucherons, les
forestiers, les gardes chasses, ainsi que les habitants et les promeneurs dans
l’ensemble de ces régions.
Signes et symptômes.
La première phase comprend une fièvre isolée qui dure de 2 à 7 jours et puis
disparaît ensuite. La deuxième phase associe une fièvre, des céphalées, une
obnubilation, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires, un
syndrome méningé avec des paralysies diverses.
Investigations.
Le liquide céphalorachidien montre des anomalies mineures. Le diagnostic est
confirmé par une sérologie spécifique (laboratoire spécialisé).
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont des séquelles neurologiques. La mortalité est
faible dans la forme européenne (moins de 1%) , mais peut atteindre plus de 20%
dans la forme d’Extrême Orient.
Traitement.
Le traitement est uniquement symptomatique.
Prévention et Education.
Une prévention par immunoglobulines spécifiques est possible dans les 4 premiers
jours suivant la morsure. La vaccination (Ticovac) est recommandée en cas de
séjour dans les forêts ou les campagnes des zones risquées. Les autres mesures
préconisées sont le port de vêtements couvrants, l’application de répulsifs sur
les parties découvertes et l’inspection cutanée au retour de chaque promenade
pour enlever immédiatement la tique.
748. ENCEPHALITE VIRALE. Terme utilisé pour désigner l’inflammation, sans
suppuration (abcès), du cerveau lié à une infection virale. Elle peut être
isolée, mais est souvent associée à une atteinte des méninges. On parle dans ce
cas de méningo-encéphalite (<).
749. ENCEPHALOMYELOPATHIE NECROSANTE SUBAIGUE ou (>) LEIGH (MALADIE DE).
750. ENCEPHALOPATHIE HEPATIQUE ou COMA HEPATIQUE.
Définition et causes.
Il s’agit de manifestations neuropsychiques de l’insuffisance hépatique grave,
dont le mécanisme n’est pas encore établi. Les principales causes sont des
affections chroniques hépatiques (cirrhose, anastomose portocave…) ou aiguës
(hépatite virale, toxique…)
Epidémiologie.
C’est une complication relativement fréquente de l’insuffisance hépatique,
déclenchée par un facteur intercurrent (hémorragie digestive, infection
d’ascite, médicament sédatif…).
Signes et symptômes.
Il existe Des troubles psychiques (apathie, troubles du comportement, confusion,
désorientation, coma) :
Des troubles neurologiques (asterixis ou flapping tremor = mouvements de flexion
et d’extension des poignets lorsque le patient a le bras tendus, hypertonie,
crises convulsives…) : Une hyperventilation et un foetor hepaticus (odeur
douceâtre et acétonique de l’haleine).
Investigations.
Il existe souvent une élévation de l’ammoniémie artérielle. L’ECG montre un
ralentissement de l’activité, qui n’est pas spécifique.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications sont celles d’un coma. Les risques d’hypoglycémie et
d’hémorragie digestive sont importants. Le pronostic est sévère, avec une
mortalité de 50% dans les cirrhoses et de 80% au cours des hépatites aiguës
virales ou toxiques.
Traitement.
Il comporte une prise en charge en réanimation avec un traitement spécifique
complexe et la suppression éventuelle du facteur déclenchant.
751. ENCEPHALOPATHIES SPONGIFORMES SUBAIGUES TRANSMISSIBLES.
Ensemble des maladies dont la plus connue est la maladie de Creutzfeldt-Jakob
(>) qui touchent le système neveux central et qui sont dues à un agent
transmissible non encore identifié, lié à l’accumulation d’une protéine appelée
prion. Elles sont caractérisées, par une démence évoluant très rapidement vers
un décès. Elles représentent un problème majeur de santé publique, qui a été mis
en valeur par l’affaire de la ‘vache folle’ ou encéphalopathie spongiforme
bovine. Les incertitudes concernant les modes de transmission exacts et la durée
d’incubation imposent une vigilance particulière qui justifie la mise en place
de mesures de protection sanitaire très strictes.
1. ENCHONDROMATOSE ou (>) OLLIER (MALADIE D’).
2. ENCOPRESIE.
Définition et causes.
Incontinence fécale en l’absence de maladie ou d’anomalie organique chez
l’enfant de plus de 3 ans. L’origine est psychologique (opposition avec la
mère), avec une résistance à l’apprentissage de la propreté.
Epidémiologie.
Elle est peu fréquente. L’âge de début est généralement autour de 6 ans.
Signes et symptômes.
L’incontinence est presque toujours diurne. On peut retrouver un fécalome
(conglomérat de selles) du à la rétention volontaire des selles. Les facteurs
déclenchants sont des traumatismes affectifs, des modifications des conditions
de vie… Il existe des troubles de l’affectivité chez des enfants normalement
intelligents. L’attitude punitive des parents aggrave les troubles.
Investigations.
Elles n’ont pour but que d’éliminer une cause organique (fissure anale, troubles
neurologiques…).
Evolution, Complication et Pronostic.
Elle est imprévisible. La plupart des formes rebelles semblent guérir entre 10
et 15 ans.
Traitement.
Une prise en charge psychothérapeutique avec les parents est nécessaire. Un
éventuel fécalome sera évacué.
754. ENDOBRACHYOESOPHAGE ou (SYNDROME DE BARETT).
Définition et causes.
Il s’agit d’une complication du reflux gastro-œsophagien (>), caractérisée par
une transformation des cellules (métaplasie) de la muqueuse au dessus de la
jonction œsogastrique, qui constitue un état précancéreux.
Epidémiologie.
La fréquence dans la population générale reste inconnue, mais entre 8 et 20 %
des patients souffrant de reflux gastro-œsophagien sont atteints. L’âge moyen de
découverte se situe entre 55 et 65 ans.
Signes et symptômes.
Le diagnostic est en fait strictement endoscopique et histologique. La
reconnaissance des lésions se fait sur des biopsies réalisées lors d’une
endoscopie.
Evolution, Complication et Pronostic.
La complication essentielle est la transformation cancéreuse des lésions
(adénocarcinomes) dans 10 à 15% des cas. La surveillance repose sur une
endoscopie tous les deux ans en l’absence de lésions significatives (dysplasie).
Traitement.
Les antisécrétoires (inhibiteurs de la pompe à protons) ou la correction
chirurgicale du reflux sont parfois proposés sans que ces traitements aient
apportés à ce jour la preuve d’un effet préventif sur la transformation
cancéreuse de l’endobrachyœsophage.
Prévention et Education.
Les facteurs de risque de cancérisation, dont certains peuvent être corrigés,
sont l’obésité, la consommation d’alcool, et de tabac, la longueur de
l’endobrachyœsophage, la présence d’une sténose ou d’un ulcère lié au reflux.
L’incidence de la cancérisation est huit fois plus élevée chez l’homme que chez
la femme. .
755. ENDOCARDITE BACTERIENNE.
Définition et causes.
Greffe bactérienne sur l’endocarde valvulaire (plus rarement sur l’endocarde
pariétal) qui peut survenir sur un cœur sain ou sur une cardiopathie
préexistante et qui provoque des lésions végétantes et destructrices. Les
cardiopathies valvulaires et congénitales comportent un risque élevé
d’endocardite bactérienne. La porte d’entrée de l’infection (qui n’est retrouvée
que dans deux tiers des cas) est le plus souvent dentaire, digestive, cutanée,
urinaire ou ORL.
Epidémiologie.
1 000 à 1 500 cas en France. Elle est de deux fois plus fréquente chez les
hommes, principalement après 50 ans, avec un pic vers 70-75 ans.
Signes et symptômes.
Association d’une fièvre inexpliquée et d’un souffle cardiaque.
Investigations.
Les hémocultures recherchent le germe. L’échographie cardiaque recherche les
végétations, une cardiopathie ; elle évalue les fuites valvulaires et la
fonction cardiaque. Il faut tenter d’identifier la porte d’entrée de l’infection
pour effectuer d’éventuels prélèvements bactériologiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les complications sont l’insuffisance ventriculaire gauche (due aux lésions
valvulaires) et les AVC (ischémiques par emboles septiques). La mortalité est
importante, particulièrement en cas de survenue de l’endocardite sur une
prothèse valvulaire.
Traitement.
Elle associe une antibiothérapie 4, d’abord probabiliste, puis adaptée au germe
isolé et un traitement de l’infection initiale. Le remplacement valvulaire est
systématique en cas d’endocardite sur prothèse valvulaire.
Prévention et Education.
Une antibioprophylaxie systématique est indispensable en cas de geste à risque
(soins dentaires, intervention chirurgicale digestive, urinaire, ORL…).
756. ENDOFIBROSE ARTERIELLE.
Affection caractérisée par un épaississement fibreux de l’intima de l’artère
iliaque externe, survenant en général chez les sportifs de compétition
(notamment les cyclistes). Le mécanisme est un allongement de l’artère qui est
mobile et qui décrit des sinuosités pendant les mouvements de pédalage. Elle se
manifeste par une douleur paralysante de la cuisse, à l’effort et obligeant à
son arrêt. Les symptômes sont absents au repos. L’artériographie confirme le
diagnostic et le traitement chirurgical consiste à raccourcir le vaisseau.
757. ENDOMETRIOSE.
Définition et causes.
Présence de tissu endométrial (provenant de la muqueuse utérine) en dehors de la
cavité utérine. Les sites les plus fréquents sont les ovaires, le ligament large
postérieur et le cul de sac de Douglas. La cause probable est le reflux de
cellules endométriales par les trompes au cours des règles.
Epidémiologie.
10à 15% des femmes de 25 à 45 ans qui ont des règles sont touchées. La fréquence
est estimée entre 25 et 50% chez les femmes stériles.
Signes et symptômes.
Les signes dépendent de la localisation. Les plus fréquents sont :
• Les douleurs. Dysménorrhées = règles douloureuses, dyspareunie = douleurs
pendants les rapports sexuels, douleurs chroniques cycliques).
• Une stérilité.
• Une rétroversion utérine (fond de l’utérus projeté en arrière et col remonté
vers le pubis).
• Une masse dont le volume et le caractère douloureux évoluent en fonction du
cycle.
Investigations.
L’échographie est l‘examen de première intention, mais le diagnostic est assurée
par la visualisation et/ ou la biopsie des lésions par cœlioscopie pelvienne. Un
dosage de CA 125 élevé est un argument en faveur d’une atteinte sévère et peut
être utile dans la surveillance de l’efficacité du traitement.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le but du traitement est plus de réduire les symptômes que d’éradiquer la
maladie. Les résultats sur l’hypofertilité sont contrastés.
Traitement.
Le traitement chirurgical comporte l’exérèse des lésions par cœlioscopie. Le
traitement médical utilise les progestatifs et les analogues de la GnRH ou,
moins souvent, le danazol.
Prévention et Education.
La patiente doit comprendre que l’endométriose n’est pas une maladie en
elle-même mais une gêne par ses manifestations, et que les risques d’une
cœlioscopie diagnostic ne sont pas nuls
1. ENFANTS EBOUILLANTES (SYNDROME DES) ou SYNDROME DE RITTER-LYELL.
2. ENGELURES ou ERYTHEME PERNIO.
Définition et causes.
Lésions érythrocyaniques des extrémités (acrosyndrome vasculaire), survenant
lors d’une exposition au froid humide modéré, dont la cause est inconnue. Les
facteurs déclenchants sont des chaussures trop serrées, le travail et le sport
par temps froid, une intervention chirurgicale ou des médicaments
(vasoconstricteurs, β-bloquants, dérivés de l’ergot de seigle).
Epidémiologie.
Il existe une très nette prédominance féminine avec un âge moyen de survenue
autour de 30 ans chez la femme et de 40 ans chez l’homme. Des antécédents
familiaux sont présents dans plus de 50% des cas.
Signes et symptômes.
Lésions érythrocyaniques (couleur rouge sombre, bleutée) des pulpes ou de la
face externe des orteils (80 % des cas) ou des doigts (20 % des cas), avec
prurit et grattage au réchauffement.
Investigations.
Elles comprennent la capillaroscopie, un doppler pulpaire et un écho-doppler
artériel.
Evolution, Complication et Pronostic.
En général deux poussées par an (parfois jusqu’à 15), avec une durée moyenne des
crises de 15 jours à trois semaines, suivies d’une régression spontanée. Les
principales complications sont les ulcères et les nécroses.
Traitement.
Essentiellement, inhibiteurs calciques (nifédipine). Dans les formes ulcérées ou
nécrotiques, on utilisera les inhibiteurs calciques en 4, l’hémodilution, les
antibiotiques et les soins locaux.
Prévention et Education.
Protection contre le froid (chaussures, gants…) et contre les traumatismes
(chaussures larges…).
760. ENTEROCOLITES INFECTIEUSES.
Définition et causes.
Terme englobant l’ensemble des infections de l’intestin grêle et du colon. Elles
peuvent être primitives, due à une contamination alimentaire et favorisés par
une hygiène précaire : salmonelloses, shigelloses, toxi-infection alimentaire,
choléra…La forme secondaire classique est la colite pseudomembraneuse. Le
symptôme essentiel est la diarrhée. La recherche du germe en cause utilise la
coproculture, les hémocultures, les sérodiagnostics. Le traitement consiste en
une réhydratation et une antibiothérapie adaptée au germe en cause.
761. ENTEROCOLITE RADIQUE.
Définition et causes.
Lésion intestinale secondaire à un traitement par radiothérapie. Les troubles
peuvent apparaître des mois ou des années après l’irradiation. Les principaux
symptômes sont des troubles du transit, un syndrome de malabsorption, des
rectorragies, une péritonite par perforation…Le diagnostic est confirmé par
l’endoscopie et les examens avec produit de contraste. Le traitement est
principalement symptomatique avec, parfois, une nutrition parentérale pour
mettre le tube digestif au repos. La chirurgie est difficile et réservée aux
formes compliquées.
762. ENTEROCOLITE ULCERONECROSANTE DU NOUVEAU-NE.
Définition et causes.
Nécrose intestinale touchant principalement l’iléon terminal (plus rarement le
colon et l’intestin grêle proximal), due à une ischémie de la paroi digestive.
Epidémiologie.
Touche principalement le nouveau-né prématuré ou malade.
Signes et symptômes.
Les principales manifestations sont un ballonnement abdominal, des selles
sanglantes, une suboccllusion avec des résidus gastriques bilieux (verdâtres).
Investigations.
La radiographie d’abdomen sans préparation montre une distension gazeuse
intestinale avec parfois, une pneumatose pariétale (bulles d’air dans la paroi
intestinale).
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont la septicémie avec une perforation digestive
et une péritonite. La mortalité est élevée.
Traitement.
Le traitement initial est médical : arrêt de l’alimentation, nutrition
parentérale, aspiration digestive, antibiotiques. En cas de perforation le
traitement chirurgical s’impose.
Prévention et Education.
Il semblerait que le report de l’alimentation orale chez les enfants à risque et
son remplacement par une nutrition parentérale pendant quelques semaines
diminuent le risque de développement d’une entérocolite ulcéronécrosante.
763. ENTEROCOLITE EXSUDATIVES.
Définition et causes.
Ensemble d’affections digestives caractérisées par une perte digestive des
protéines plasmatiques et/ ou lymphatiques. Elles représentent un syndrome
relevant de causes multiples et ne sont souvent qu’un épiphénomène au cours des
maladies causales (cancer de l’estomac, gastrite, maladie de Crohn, rectocolite
hémorragique, insuffisance cardiaque droite, lymphomes, maladie de Waldman…).
Epidémiologie.
Relativement fréquente du fait de la multiplicité des causes.
Signes et symptômes.
Les symptômes liés à la perte protéique passent souvent au deuxième pan parmi
ceux de l’affection causale. L’hypoprotidémie peut être à l’origine d’œdèmes,
d’ascite, et d’épanchements pleuraux (anasarque).
Investigations.
Le bilan biologique montre une hypoprotidémie avec une hypoalbuminémie et, si le
mécanisme est lymphatique, une hypocalcémie, une hypolipidémie et une
lymphopénie. Les examens permettant de mettre en évidence et de quantifier la
perte protéique sont la clairance de l’alpha¬1-antitrypsine et de l’albumine
marquée au chromosome 51.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution dépend essentiellement de la maladie en cause et de ses possibilités
de traitement.
Traitement.
C’est avant tout celui de la maladie causale. Les différentes mesures
symptomatiques comprennent les diurétiques, la perfusion d’albumine, de calcium,
de fer, de vitamine et l’ingestion de triglycérides à chaines moyennes en cas
d’atteinte lymphatique (directement absorbés dans la veine porte sans passer
dans la lymphe).
Prévention et Education.
764. ENTROPION.
Définition et causes.
Bascule en dedans du bord libre de la paupière, soit d’origine congénitale, soi
d’origine acquise, liée à l’âge ou à des lésions cicatricielles (traumatismes,
brûlures…), soit spastique dans le cadre d’une inflammation locale ou en
postchirurgie oculaire.
Epidémiologie.
C’est un problème assez fréquent.
Signes et symptômes.
Il existe un frottement des cils sur la cornée avec des signes d’irritation
(rougeur, larmoiements).
Investigations.
Elles ne sont utiles que pour rechercher des lésions de la cornée.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le principal risque est celui d’ulcérations de la cornée.
Traitement.
Il est chirurgical et doit être précoce pour éviter des séquelles cornéennes.
765. ENURESIE.
Définition et causes.
Miction active, complète, involontaire et inconsciente sans lésion de l’appareil
urinaire, survenant le plus souvent au cours du sommeil, chez un enfant de plus
de 5 ans. L’énurésie est primaire lorsque l’enfant n’a jamais été propre ; il
s’agit plus ou moins d’une immaturité plus ou moins prolongée de l’automatisme
vésical. On parle de forme secondaire depuis au moins de an : dans ce cas, un
traumatisme psychoaffectif est souvent retrouvé.
Epidémiologie.
Maladie fréquente qui touche près de 10% de la population avec une prédominance
masculine ( 2 garçons pour une fille).
Investigations.
Le diagnostic est clinique et les investigations n’ont pour but que d’éliminer
une cause organique (fistule urogénitale, affection neurologique…).
Evolution, Complication et Pronostic.
Le plus souvent, la guérison est obtenue en quelques mois.
Traitement.
Les méthodes de conditionnement ou d’alarme avec des appareils de pipi-stop sont
efficaces, bien que parfois mal acceptés par les familles. Le traitement
médicamenteux utilise les antidépresseurs et la desmopressine. Une
psychothérapie est utile dans les formes secondaires.
Education.
L’éducation comprend l’apprentissage de la miction (uriner à heures fixes et
interruption répétées du jet), le réveil nocturne vers 23 heures, la suppression
des couches…
766. OESINOPHILIE-MYALGIE (SYNDROME DE). Syndrome aigu associant
l’hyperéosinophilie et douleurs musculaires qui ont été observé chez des femmes
consommant du L-tryptophane, un acide aminé préparé industriellement et
préconisé dans certains régimes. Le tableau associe fièvre, éruption, douleurs
articulaires et musculaires, œdèmes et parfois, des troubles neurologiques
périphériques. L’évolution est longue et l’arrêt du traitement ne permet pas
toujours une évolution favorable. Des décès ont été rapportés.
767. EPAULE BLOQUEE ou GELEE.
Définition et causes.
Enraidissement de l’épaule qui progresse insidieusement , accompagné de douleurs
modérées, survenant le plus souvent sans cause apparente.
Epidémiologie.
Affection fréquente après 40 ans, surtout chez les femmes.
Signes et symptômes.
Les mouvements actifs et passifs sont très limités. Le patient peut élever le
bras à l’horizontal mais est incapable d’aller plus loin. Il est très gêné pour
s’habiller et pour effectuer d’autres gestes de la vie courante.
Investigations.
Les radiographies sont en général normales.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence du traitement, le blocage persiste des mos ; il finit par céder peu
à peu, avec récupération d’une mobilité en 6 à 24 mois. Le traitement permet de
raccourcir ce délai.
Traitement.
Il consiste en l’injection intra-articulaire de corticoïdes et l’autorééducation
de l’épaule. L’adjonction d’antalgiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens
est utile.
768. EPAULE DOULOUREUSE AIGUE. Affection liée le plus souvent à une réaction
inflammatoire due à une migration d’une calcification contenue dans la bourse
séreuse acromiodeltoïdienne ; la douleur débute brutalement, est très violente
et empêche le malade de dormir. Il se présente bras collé au corps, coude
fléchi, avant bras soutenu par la main du coté sain. Les corticoïdes ou les
anti¬inflammatoires par voie générale permettent une guérison en une à deux
semaines.
769. EPAULE DOULOUREUSE SIMPLE.
Définition et causes.
Douleur liée à une tendinite de certains muscles de l’épaule (sus-épineux,
deltoïde, long biceps).
Epidémiologie.
Extrêmement fréquente, surtout après 40 ans.
Signes et symptômes.
La douleur est le plus souvent discrète ou modérée, siégeant au niveau du
moignon de l’épaule. Elle survient lors de certains mouvements du bras,
notamment ceux de la toilette et de l’habillement.
Investigations.
Les radiographies et la biologie ne montrent aucune anomalie
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution spontanée ou sous traitement est favorable en quelques semaines ou
mois. Rarement, elle est chronique et se prolonge six mois à un an, voire plus.
La cause est alors une calcification tendineuse ou un conflit au niveau de la
capsule articulaire, étroitement liée aux différents tendons des muscles
rotateurs.
Traitement.
Le traitement utilise des antalgiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens
et des injections locales de corticoïdes qui ne doivent pas être renouvelées
très souvent pour éviter une lésion tendineuse. La forme chronique révèle
essentiellement de la rééducation.
770. EPENDYNOME. Tumeur cérébrale rare développée à partir des cellules
épendymaires qui siège préférentiellement au niveau du quatrième ventricule et
provoque une obstruction du liquide céphalorachidien (LCR). Elle touche surtout
l’enfant et l’adulte jeune. Les signes cliniques sont des céphalées, des
vomissements, puis une atteinte des nerfs crâniens et une ataxie (démarche
ébrieuse). Le traitement consiste en une exérèse, éventuellement complétée par
une radiothérapie et une chimiothérapie. Le taux de survient à 5 ans varie de 30
à 80 % selon la localisation de la tumeur.
771. EPYCONDYLE ou TENNIS ELBOW.
Définition et causes.
Lésion inflammatoire des muscles de la loge externe de l’avant-bras (extenseurs
des doigts et des poignets) et leurs insertions tendineuses au niveau de la face
externe du coude sur l’épicondyle. Elle est favorisée par des microtraumatismes
professionnels ou sportifs ( tennis en particulier.
Epidémiologie.
Elle est relativement fréquente, en particulier chez l’homme jeune.
Signes et symptômes.
Douleur épicondylienne (partie externe du coude) déclenchée ou exacerbée par les
mouvements de pression ou de torsion, sans limitation de la mobilité.
Investigations.
Les radiographies du coude sont en général normales ou retrouvent une
ossification locale.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement soulage rapidement. Même en l’absence de traitement, la lésion
guérit souvent spontanément en quelques mois.
Prévention et Education.
Il associe l’infiltration locale de corticoïdes et l’évitement des mouvements
déclenchants.
772. EPIDERMODYSPLASIE VERRUCIORME ou SYNDROME DE LUTZ-LEWANDOWSKY.
Maladie
cutanée génétique rare, de transmission autosomique récessive, également appelée
syndrome de Lutz-Lewandowsky. Elle est caractérisée par une infection à
papillomavirus humain disséminé, d’évolution chronique. Elle est caractérisée
par deux types de lésions. D’une part une lésion persistante de papules à type
de verrues planes, isolées, parfois confluente en plaques ; d’autre part, des
macules érythémateuses pigmentées ou achromiques
(décolorées, ressemblant au pityriasis versicolor (>). L’évolution est marquée
par la survenue de tumeurs cancéreuses, plus souvent au niveau de la face.
773. EPIDERMODYSPLASIE BULLEUSE ACQUISE. Maladie cutanée, d’origine auto-immune,
caractérisée par des lésions bulleuses sous-épidermiques. Elle débute à l’âge
adulte par l’apparition de bulles, flaques, tendues ou hémorragiques,
prédominant sur les zones de frottement (articulations, face d’extension des
membres, mains, pieds) Une atteinte des muqueuses et des phanères (ongles,
cheveux) est fréquente. L’évolution est chronique par poussées et la guérison
lente, en laissant des cicatrices. Les différents traitements utilisés
(corticoïdes, immunosuppresseurs…) sont peu efficaces.
774. EPIDERMODYSPLASIE BULLEUSES HEREDITAIRES.
Groupe de maladies génétiques rares, caractérisées par un défaut de cohésion au
niveau de la jonction entre le derme et l’épiderme, ce qui entraine la formation
de bulles. On distingue plusieurs types.
Les épidermolyses intra-épidermiques sont les plus fréquentes ; elles ne
laissent pas de cicatrices :
• Forme généralisé de Köbner ; transmission autosomique dominante ou récessive,
survient peu après la naissance, bulles sur tout le corps ainsi qu’au niveau des
muqueuses, guérit spontanément sans laisser de traces.
• Forme localisée de Cockayne-Weber ; transmission autosomique dominante débute
à l’âge de la marche et ne touche que les paumes et les plantes ;
• Epidermolyse bulleuse herpétiforme de Dowling-Meara ; transmission autosomique
récessive ; bulles présentes dès la naissance disposées en arabesque, très
douloureuses.
Les épidermolyses jonctionnelles revêtent deux formes :
• Forme létale d’Herlitz : transmission autosomique récessive, bulles présentes
dès la naissance sur la peau et les muqueuses, aucune tendance à la guérison,
décès dans la première année de la vie, diagnostic anténatal (biopsie fœtale)
souhaitable pour une éventuelle interruption de grossesse ;
• Forme non létale de Hintner-Wolff : même tableau clinique que précédemment,
mais l’enfant survit en présentant un retard staturo-pondéral et des granulomes
laryngés.
Dans les épidermolyses dystrophiques, les lésions bulleuses laissent des
cicatrices :
• Type Hallopeau-Siemens ; transmission récessive, bulles hémorragiques sur la
peau et les muqueuse dès la naissance, décès rapide :
• Type Cockayne-Touraine : transmission autosomique dominante, lésions
cutanéo-muqueuses présentes dès la naissance et laissant des cicatrices,
tendance à l’amélioration spontanée au cours de la deuxième décennie ;
• Type albopapuloïde de Pasini ; transmission autosomique dominante, petites
papules blanches sur le tronc et les épaules causées par la cicatrisation
anormale des lésions bulleuses.
775. EPIDIDYMITE ET ORCHIEPIDIDYMITE.
Définition et causes.
Inflammation de l’épididyme (épididymite), avec inflammation concomitante du
testicule (orchiépididymite), de cause infectieuse (MST, infection urinaire,
prostatique ou générale).
Epidémiologie.
C’est une affection fréquente à tout âge.
Signes et symptômes.
Association d’une douleur scrotale (au niveau d’une bourse) aiguë, d’une fièvre
modérée et, parfois, d’un écoulement urétral. La palpitation retrouve un
épididyme et un testicule (en cas orchiépididymite) augmentés de volume et
douloureux.
Investigations.
La recherche du germe repose sur l’ECBU, les hémocultures et le prélèvement
urétral.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est bonne sous traitement. Les complications sont la nécrose
testiculaire, l’abcès et le passage à la chronicité, avec une répercussion sur
la fertilité.
Traitement.
Il associe repos, strict, antalgiques, antipyrétiques et une antibiothérapie par
cycline ou quinolone qui sera adaptée à l’antibiogramme. La chirurgie est
indiquée en cas de complications.
Prévention et Education.
En cas de MST , le traitement des partenaires est impératif. Il est nécessaire
d’identifier et de traiter les causes d’infections urinaires et prostatiques.
776. EPIGLOTTITE.
Définition et causes.
Infection de l’épiglotte et des tissus avoisinants avec une inflammation et un
œdème qui entraine une obstruction respiratoire. Le germe en cause est
l’haemophilus influenzae.
Epidémiologie.
Rare. Touche principalement l’enfant entre 2 et 5 ans, mais peut se voir à tout
âge.
Signes et symptômes.
Le début est brutal, avec une fièvre élevée et une dyspnée s’aggravant
rapidement , accompagnée d’une dysphagie (gêne pour avaler).L’enfant est assis,
tête penchée en avant, bouche ouverte avec un écoulement de salive qu’il
n’arrive plus à avaler.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. L’examen oropharyngé et la mise en position allongée
de l’enfant sont interdits car ils peuvent entrainer un arrêt respiratoire
mortel.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le risque principal est l’asphyxie, avec arrêt cardiaque brutal.
Traitement.
L’administration de corticoïdes et d’antibiotiques par voie intraveineuse
musculaire ou intraveineuse est une urgence. L’enfant doit être transféré en
position assise dans un service de réanimation, ou il sera la plupart du temps,
intubé (ou trachéotomisé en cas d’échec).
Prévention et Education.
L’incidence de l’épiglotite devrait diminuer avec la diffusion de la vaccination
contre l’haemophilus influenzae.
777. EPILEPSIE.
Définition et causes.
Affection chronique caractérisée par la répétition de crises convulsives
résultant de décharges électriques paroxystiques d’un groupe de neurones du
cortex cérébral. Dans 2 – 40 % des cas, il s’agit d’une épilepsie essentielle,
sans cause retrouvée. Dans d’autres cas, il s’agit d’une épilepsie symptôme
d’une affection (alcoolisme, tumeur, AVC, malformation vasculaire, intoxication,
séquelle d’un traumatisme…).
Epidémiologie.
L’incidence est de 20 à 70 / 100 000 par an avec une prédominance aux deux âges
extrêmes de la vie. 50 % des épilepsies débutent avant l’âge de 10 ans.
Signes et symptômes. Les différents types de crises généralisées sont :
• L’absence : suspension de conscience brève inférieure à 20 secondes ;
• La crise myoclonique : secousses musculaires brèves, bilatérales et
symétriques, avec conscience en général conservée ;
• La crise tonicoclonique (la plus fréquente) : phase tonique de 10 à 20
secondes avec contraction de l’ensemble du corps et perte de connaissance, puis
phase clonique de 30 secondes avec relâchement intermittent de la contraction et
des secousses qui s’arrêtent progressivement ; enfin, phase post critique se
durée variable avec reprise progressive de la conscience.
Les différents types de crises partielles sont :
• La crise motrice de Bravais-Jackson ; secousses cloniques unilatérales
d’extension progressive débutant au niveau des doigts, gagnant le membre
supérieur, puis la face et le membre inférieur.
• La crise sensitive, sensorielle ; troubles visuels, auditifs, olfactifs,
gustatifs ou vertigineux.
Investigations.
Elles comprennent la recherche d’anomalies biologiques (ionogramme, glycémie,
calcémie, enzymes hépatiques…) ou de toxiques, le dosage des antiépileptiques,
un ECG, le scanner et l’IRM.
Evolution, Complication et Pronostic.
La complication principale est l’état de mal convulsif ; succession de crises
sans retour à un état de conscience normal, pouvant entrainer le décès du
patient.
Traitement.
Les benzodiazépines seront utilisées en urgence. Le traitement de fond fera
appel au valporate de sodium (Depakine), à la carbamazépine (Tégrétol), à la
phénytoïne (Dihydan) ou au phénobarbital (Gardénal). De nouveaux traitements
sont à l’étude pour la substitution de la quasi totalité de ces psychotropiques.
Prévention et Education.
L’éducation du patient portera sur la reconnaissance des signes avant coureurs
de la crise, sur la nécessité de l’observance du traitement, sur les risques
dans la vie quotidienne. La connaissance des quelques facteurs déclenchants
(arrêt brutal du traitement, consommation d’alcool, surmenage ou insomnie,
télévision, écran informatique…) est également essentielle.
1. EPILEPSIE MYOCLONIQUE PROGRESSIVE DE TYPE 1 ou (>) UNVERRICHT-
LUNDBORG
(MALADIE D’).
2. EPILEPSIE MYOCLONIQUE PROGRESSIVE DE TYPE 2 ou (>) LAFORA (MALADIE DE).
3. EPILEPSIE MYOCLONIQUE SEVERE DU NOURISON ou (>) DRAVET (SYNDROME).
781. EPILOIA. . Acronyme pour désigner le sclérose tubéreuse de Bourneville (>)
epilepsy, low intelligence , adenoma sebaceum.
782. EPIPHYSIOLYSE FEMORALE SUPERIEURE ou COXA VARA DES ADOLESCENTS.
Définition et causes.
Altération de la tête fémorale, survenant chez l’adolescent, en général au
moment de la poussée rapide de la croissance, liée à un glissement de l’épiphyse
en arrière et en bas par rapport au col fémoral. Un traumatisme en général
bénin, ou une activité sportive importante sont habituellement incriminés. Mais
il semble qu’il s’agisse plus d’un facteur déclenchant que de la cause
véritable.
Epidémiologie.
Elle touche plus souvent le garçon que la fille (trois garçons pour deux
filles), en moyenne à l’âge de treize ans (9 à 18 ans) chez le garçon, de 11 ans
(9 à 15 ans) chez la fille. Elle est un peu plus fréquente chez les personnes à
peau noire.
Signes et symptômes.
Souvent, le premier signe est une douleur, parfois de hanche mais plus souvent
du genou, accompagnée d’une discrète boiterie. Dans d’autres cas, il s’agit d’un
traumatisme aigu qui entraine une impotence fonctionnelle complète et une
attitude vicieuse en rotation externe du membre inférieur. A l’examen, les
mouvements sont limités en flexion et, surtout en rotation.
Investigations.
La radiographie (bassin de face et de profil de hanche selon la technique de
Dunn) montre en général un glissement de tête fémorale en arrière, avec une
ligne claire correspondant au décollement épiphysaire. Lorsque les signes sont
plus discrets, si l’atteinte est unilatérale, le diagnostic reste facile ; mais
en cas de lésions bilatérales, une lecture attentive des clichés de profil est
nécessaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
Une hospitalisation immédiate est nécessaire lorsque le diagnostic est posé. La
principale complication est la survenue d’une coxarthrose (>) précoce entre 30
et 50 ans (son risque est important si le glissement dépasse 40 degré).
Traitement.
Du coté malade, une intervention chirurgicale est impérative pour fixer
l’épiphyse( les techniques sot variables en fonction de l’importance du
glissement de la tête fémorale). Du coté sain (si l’épiphysiolyse est
unilatérale), la tendance actuelle est de fixer préventivement l’épiphyse tant
que le cartilage de conjugaison n’est pas fermé.
Prévention et Education.
Toute hanche ou genou douloureux, accompagné d’une impotence fonctionnelle même
discrète, nécessite une consultation d’urgence.
1. EPIPHYSITE CALCANEENNE ou (>) SERVER (MALADIE DE).
2. EPIPHYSITE VERTEBRALE ou (>) SCHEUERMANN (MALADIE DE).
785. EPISCLERITE. Inflammation habituellement localisé et récidivante de
l’épiclère (tissu entourant la sclérotique qui est l’enveloppe externe de
l’œil). Elle se traduit par une rougeur de l’œil, une gêne modérée et un
larmoiement. Il existe une petite zone sensible, rouge ou violacée, juste sous
la conjonctive. L’origine est allergique dans la plupart de cas. La régression
est spontanée, un traitement par des collyres anti-inflammatoires permet de
raccourcir l’évolution.
786. EPISPADIAS. Malformation de l’urètre chez l’homme, caractérisée par un
abouchement anormal, avec un orifice sur la face dorsale de la verge. Elle est
beaucoup moins fréquente que l’hypospadias (>) et souvent associée à une
malformation de la vessie.
787. EPISTAXIS.
Définition et causes.
Hémorragie provenant des fosses nasales, des sinus ou du cavum, qui
s’extériorise par les narines (épistaxis antérieure) et/ou par le rhinopharynx
(épistaxis postérieure). L’épistaxis essentielle est due à une rupture des
capillaires de la tache vasculaire. L’épistaxis peut être secondaire à une
hypertension artérielle, un trouble de l’hémostase, un traumatisme, une tumeur
ou un corps étranger.
Epidémiologie.
Affection très fréquente.
Signes et symptômes.
Saignement du nez dans la forme antérieure. Crachats ou vomissements sanglants
(épistaxis déglutie) dans la forme postérieure.
Investigations.
Le bilan biologique comprend numération, formule sanguine, plaquettes, hémostase
et groupe sanguin éventuellement. Après 48 heures de tamponnement, une
rhinoscopie à la recherche d’une affection locale est nécessaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’affection est le plus souvent bénigne, mais le saignement peut être
cataclysmique et entrainer un collapsus et un décès.
Traitement.
La compression digitale ou un coton imbibé d’eau oxygénée sont suffisants dans
les formes peu abondantes. Dans les autres cas on aura recours à un tamponnement
antérieur bilatéral (mèches ou ballonnet gonflable), puis en cas d’échec à un
tamponnement postérieur. Dans les formes graves, l’artériographie avec
embolisation ou ligature chirurgicale est indiquée. Une couverture antibiotique
est indispensable pendant 48 heures en cas de tamponnement.
788. EPISTOME BRONCHIQUE.
Définition et causes.
Tumeur bronchique de malignité variable, analogue à certaines tumeurs des
glandes salivaires, développées aux dépens des glandes de la paroi des grosses
bronches. Les principales complications sont une obstruction bronchique et des
hémoptysies. Le traitement est chirurgical, mais les tumeurs infiltrantes
récidivent fréquemment et métastasent.
789. EPITROCHLEITE ou (>) COUDE DU GOLFEUR. Il s’agit de la même pathologie que
l’épicondylite (>), mais au niveau de l’épitrochlée, située au niveau de la
partie interne du coude.
790. EPUISEMENT DE CHALEUR. Accident qui a pour origine un déficit hydrique avec
un manque de réaction du système cardiovasculaire face à des températures
extérieures élevées. Il est fréquent chez les personnes âgées qui ne boivent pas
assez ou qui sont traitées par les diurétiques. Les principaux signes sont :
asthénie, fatigue, soif, vertiges, peau moite et froide, pouls faible et filant,
hypotension orthostatique avec perte de connaissance. L’évolution est, en
général rapidement favorable sous traitement : repos allongé dans un endroit
frais, réhydratation orale ou intraveineuse avec des liquides suffisamment
salés.
791. EPUISEMENT CHRONIQUE (SYNDROME D’). ou SYNDROME DE FATIGUE
CHRONIQUE.
Définition et causes.
Egalement appelée syndrome de fatigue chronique, il s’agit d’une affection
récemment individualisée, souvent confondue avec une dépression ou un trouble du
sommeil. Non seulement cet épuisement ne cède pas au sommeil, mais il persiste
pendant des mois.
Epidémiologie.
Plus de 15 000 personnes en France, de tout âge et de tout sexe, pourraient être
atteintes. On estime que 2 % des patients qui consultent souffrent de ce
syndrome.
Signes et symptômes.
La définition du syndrome est fondée sur la présence continue ou récurrente,
durant au moins 6 mois, de quatre symptômes suivants : dégradations sévère de la
mémoire à court terme ou de la concentration, maux de gorge, sensibilité des
ganglions lymphatiques cervicaux ou axillaires, douleurs musculaires, douleurs
articulaires sans enflure ni rougeur, maux de tête d’un type nouveau, sommeil
non réparateur, sensation de malaise durant plus de 24 heures près un effort. La
particularité de ces symptômes est qu’ils sont apparus après le début de la
fatigue.
Investigations.
Le diagnostic est uniquement clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
Bien souvent, l’épuisement est tel que les patients voient leur univers social
et professionnel se rétrécir brutalement et s’enfoncent dans un isolement
d’autant plus terrible que leur élan vital est intact. Les répercussions
psychologiques dues à l’épuisement peuvent prêter à confusion et suscitent
parfois une véritable non compréhension dans l’entourage des patients. Dans 50%
des cas, les patients guérissent pendant les cinq premières années mais, chez
certains, la maladie se prolongent au-delà.
Traitement.
La prise en charge est essentiellement ambulatoire et symptomatique. Cette
maladie peut déboucher sur la reconnaissance d’une invalidité avec la
détermination d’un taux d’incapacité.
792. EPULIS. Petite tumeur bénigne, rouge violacée, développée au niveau de la
gencive à partir des parties molles ou de l’os. Elle est souvent liée à une
modification hormonale (grossesse, puberté…). Le traitement est l’exérèse
chirurgicale.
793. ERB (MYOPATHIE D’). Maladie musculaire héréditaire, de cause inconnue, qui
est une variété de myopathie des ceintures. Elle débute au cours de
l’adolescence et est caractérisée par une atrophie musculaire des bras et des
épaules. Son évolution est extrêmement lente.
794. ERDHEIM (MALADIE DE). Il s’agit d’ne forme de dissection aortique(>)
familiale, également appelée maladie aortique annulo-ectasiante.
795. TROUBLE DE L’ERECTION.
Définition et causes.
Incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre la réalisation d’un acte sexuel considéré comme satisfaisant pour le patient. Il s’agit d’une incapacité à remplir correctement de sang les corps caverneux. Les causes sont multiples, organiques et psychogènes, souvent intriquées, diabète sucré, hypertension artérielle, artérite, neuropathies périphériques, lésions
médullaires, nombreuses maladies chroniques (insuffisance rénale…), dépression, troubles psychiques réactionnels, prostatectomie, médicaments, tabac.
Epidémiologie.
La prévalence globale (troubles permanents et épisodiques) est estimée à 5% à 40
ans et autour de 15 à 25 % à partir de 65 ans.
Traitement.
Le viagra permet dans près de 90% des cas d’obtenir une érection satisfaisante,
quelque soit l’origine du trouble. Le respect des contre indications (risque
cardiovasculaire important, utilisation de dérivés nitrés) est essentiel pour
éviter les accidents.
796. ERYSIPELE.
Définition et causes.
Infection cutanée due, le plus souvent, à un streptocoque qui touche le plus
souvent les membres inférieurs et, plus rarement, le visage.
Epidémiologie.
C’est une affection fréquente dont les facteurs favorisants sont l’œdème des
membres inférieurs, l’alcoolisme, le diabète et une mauvaise hygiène.
Signes et symptômes.
Le début est brutal avec une fièvre élevée et un placard rouge, chaud,
œdémateux, d’évolution centrifuge, bien limité ‘grosse jambe rouge aiguë
fébrile’. Au niveau du visage, l’œdème est souvent important.
Investigations.
La recherche du germe repose sur les hémocultures et des prélèvements au niveau
de la porte d’entrée (intertrigo des orteils, plaie, ulcère veineux ou
excoriation du nez, du visage ou des oreilles).
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est simple sous traitement. Les complications sont les thromboses
veineuses et une infection profonde (abcès, fasciite nécrosante). Les récidives
sont fréquentes.
Traitement.
Il associe une antibiothérapie par pénicilline G en 4, le traitement de
l’infection initiale en cause, la prévention thrombo-embolique et la
vérification de la vaccination antitétanique.
Prévention et Education.
La prévention consiste à prendre en charge les insuffisances veinolymphatiques
(surélévation des membres, contention élastique).
797. ERYSIPELOÏDE ou (>) ROUGET DU PORC.
798. ERYTHEMA GYRATUM REPENS. Affection cutanée exceptionnelle associée à un
cancer intrathoracique. L’éruption est très caractéristique, faite de bandes de
deux à trois centimètres de large, souvent parallèles, serpigineuses
(serpentant), réalisant un aspect de vagues. Les bandes sont rouge-violacé,
limitées par une collerette desquamative. Ces lésions sont en perpétuel
déplacement, ne laissant sur place qu’une fine desquamation.
799. ERYTHEME CHRONIQUE MIGRANT. Manifestation la plus précoce et le plus
fréquente de la maladie de Lyme (>). Lésion de couleur roue vif, à bordure
arrondie, instalé autour du point de morsure de la tique et tendant à progresser
de manière centrifuge. L’évolution se fait sur plusieurs semaines.
800. ERYTHEME FESSIER DU NOURISSON.
Définition et causes.
Atteinte cutanée irritative touchant le siège. Elle est induite par des facteurs
mécaniques (occlusion et macération sous la couche), des facteurs irritants
(selles acides, certains antiseptiques…)et des facteurs infectieux (colonisation
secondaire par de nombreux organismes).
Epidémiologie.
C’est un problème particulièrement fréquent au cours de la première année de
vie.
Signes et symptômes.
Il s’agit d’une rougeur (érythème) soit des convexités intéressant toutes les
zones de frottement avec les couches, soit péri-orificielle (centrée par un
orifice et extension aux plis), soit en culotte. Secondairement peuvent
apparaître des vésicules, des érosions et une desquamation.
Evolution, Complication et Pronostic.
La principale complication est la surinfection (candidose). La guérison peut
nécessiter plusieurs semaines.
Traitement.
Le traitement est simple : antisepsie douce, puis rinçage et application d’un
antiseptique, puis application de cicatrisants. Il faut laisser au maximum les
fesses à l’air, changer souvent les couches et utiliser les protections très
absorbantes pour éviter la macération.
801. ERYTHEME INDURE DE BAZIN. Inflammation chronique de la peau des jambes se
caractérisant par la présence de placards de couleur violacée, froids et
parsemés de petits nodules de consistance ferme. Elle atteint surtout les
femmes. Une infection par streptocoques, la tuberculose, des médicaments ou une
insuffisance veineuse constituent parfois le facteur déclenchant. L’évolution
subaiguë aboutit souvent à des ulcères rebelles chroniques, à l’origine de
cicatrices. Le traitement le plus efficace semble être le Disulone. Le
traitement antituberculeux est indiqué lorsque cette étiologie est probable,
802. ERYTHEME NOUEX.
Définition et causes.
Atteinte inflammatoire de la peau et du tissu sous cutané (dermohypodermite),
caractérisée par des nodosités rouges et sensibles. Les causes les pus
fréquentes sont des sarcoïdose (>), une affection streptococcique ORL, une
yersiniose (>), mais un grand nombre d’affections peuvent être en cause. Dans
près de 20% des cas l’origine reste inconnue.
Epidémiologie.
Il survient le plus souvent chez la femme entre 20 et 40 ans.
Signes et symptômes.
Les nodosités ou nouures sont des indurations d’un à quelques centimètres de
diamètre, dures, chaudes, mobiles, douloureuses à la palpation. Elles
apparaissent brutalement sur la face antérieure des jambes, parfois sur les
cuisses et les avant-bras. L’éruption est parfois précédée ou associée à des
signes généraux de type grippal.
Investigations.
L’aspect clinique permet le plus souvent le diagnostic. En cas de doute , une
biopsie est possible.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution disparaît en 3 à 4 semaines sans cicatrice. Des récidives sont
possibles dans les 2 à 3 mois qui suivent.
Traitement.
Le seul traitement est le repos au lit, éventuellement associé à des
anti-inflammatoires non stéroïdiens dans les formes douloureuses
803. ERYTHEME PIGMENTE FIXE. Affection cutanée du groupe des toxidermies
médicamenteuses (>). Elle se déclenche quelques heures après la prise du
médicament et est caractérisée par une sensation de prurit et de brulures
localisées. Des papules rouges de quelques centimètres apparaissent dans les
heures qui suivent, avec parfois le développement de bulles. Les lésions
disparaissent en quelques jours, laissant une pigmentation très évocatrice du
diagnostic. En cas de réintroduction du médicament, la récidive touche les mêmes
sites. Les produits les plus souvent en cause sont le paracétamol, la
phénylbutazone, les sulfamides, les tétracyclines et la carbamazépine.
804. ERYTHEME POLYMORPHE.
Définition et causes.
Eruption cutanée inflammatoire faite de lésions cutanées ou muqueuses,
bulleuses, œdémateuses ou érythémateuses. Les médicaments et les infections
(herpès, pneumopathie à micoplasma pneumoniae…) sont les causes les plus
fréquentes mais, dans 50% des cas, aucune origine n’est retrouvée.
Signes et symptômes.
Dans la forme classique érythématopapuleuse, il existe des papules rouges de
petite taille qui réalise une image en cocarde avec un centre livide et un
anneau périphérique lisse, rouge, saillant. Les lésions sont symétriques sur les
membres (mains, pieds, coudes, genoux).
Investigations.
Le diagnostic est avant tout clinique, mais la biopsie cutanée avec un examen
histologique peut parfois être utile.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution classique est faite de poussées successives, spontanément
régressives en quelques semaines. Des formes récidivantes chroniques sont
possibles. Les formes bulleuses sont plus graves (ectodermose pluriorificielle
de l’adulte et syndrome de Stevens-Johnson chez l’enfant) et peuvent être
mortelles (atteinte respiratoire).
Traitement.
Il est avant tout symptomatique (soins locaux). Lorsqu’une cause est identifiée,
elle doit être traitée (infection) ou éliminée (médicament). Dans la forme
récidivante ou l’herpès est en cause , l’utilisation de l’aciclovir est
possible. Les corticoïdes peuvent être utiles dans les formes sévères (en cas
d’emploi précoce) et chroniques.
805. ERYTHERMALGIE ou ERYTHROMELALGIE.
Définition et causes.
Trouble vasomoteur (acrosyndrome vasculaire) caractérisée par des accès
douloureux de rougeur et de chaleur atteignant les extrémités des membres. La
forme primitive est familiale ou sporadique. La forme secondaire peut se
rencontrer dans le cadre d’une thrombocyte, d’une leucémie myéloïde chronique,
d’une vascularite, de la prise de certains médicaments (inhibiteurs calciques…)
ou d’une infection virale.
Epidémiologie.
Affection rare , mais non exceptionnelle.
Signes et symptômes.
Le diagnostic repose sur la combinaison de crises paroxystiques, de douleurs
typiques (brulures, morsures, broiements) et de rougeur de zones concernés,
associées plus ou moins aux caractères suivants : déclenchement par la chaleur
ou ‘exercice, soulagement par le froid ou le repos, augmentation de la chaleur
locale pendant la crise et sensibilité de l’aspirine.
Investigations.
Le test de réchauffement du membre atteint permet le diagnostic ; l’hémogramme
recherche une cause éventuelle.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les symptômes disparaissent sous traitement, mais l’efficacité est moindre dans
les formes primitives.
Traitement.
Il comporte l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas
d’allergie.
Prévention et Education.
Le patient doit apprendre à se protéger contre la chaleur ; un soutien
psychologique est souvent nécessaire.
806. ERYTRASMA.
Définition et causes.
Infection cutanée superficielle due à une bactérie, corynebacterium
minutissimum. La contagion est faible.
Epidémiologie.
Il se rencontre le plus souvent chez l’adulte.
Signes et symptômes.
Il s’agit de plaques roses irrégulières, non prurigineuses, qui deviennent
brunes avec une fine desquamation, situées au niveau de la face supéro-interne
des cuisses ou entre les orteils.
Investigations.
Une fluorescence rouge corail en lumière de Wood, caractéristique des lésions,
permet de faire le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est chronique, sans tendance spontanée à la guérison, avec une extension des plaques (aisselles, tronc, périnée) notamment chez les obèses et les diabétiques.
Traitement.
Le traitement local par antifongique ou de l’érythromycine est associée à une
antibiothérapie par voie générale (érythromycine ou tétracycline).
Education.
Des mesures d’hygiène sont indispensables : séchage des plis, ports de vêtements
simples.
807. ERYTHROBLASTOPENIE. Anémie aiguë ou chronique caractérisée par l’arrêt de
la production d’érythroblastes (précurseurs des globules rouges) dans la moelle
osseuse. La cause la plus fréquente de la forme aiguë est une infection virale
par le parvovirus B 19. Le mécanisme de la forme chronique reste obscur, mais un
mécanisme immunologique est suspecté. Dans certains cas, elle peut être associée
à une leucémie lymphoïde chronique ou un thymome. Le nombre de réticulocytes
sanguins est très faible et la biopsie de moelle confirme le diagnostic. Des
transfusions régulières sont presque toujours nécessaires. Le traitement par les
corticoïdes peut entrainer une guérison ou une réponse transitoire. En cas
d’échec, on utilise le cyclophosphamide.
808. ERYTHRODERMIE.
Définition et causes.
Il s’agit d’une dermatose caractérisée par des lésions cutanées
érythématosquameuses généralisées. Le plus souvent, elle est secondaire à un
eczéma ou à un psoriasis. Les autres causes sont médicamenteuses (antibiotiques,
anti-inflammatoire), infectieuses (streptocoques) ou hématologiques (lymphome
cutané). Chez le nouveau-né ou le nourrisson, il s’agit d’une érythrodermie
ichtyosiforme (>) ou d’une maladie de Leine-Moussous (>).
Signes et symptômes.
L’ensemble de la peau est rouge, inflammatoire et une fièvre élevée est souvent
présente initialement. Les squames sont soit très fines, soit abondantes.
Parfois, la peau est suintante et prurigineuse.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. La biopsie cutanée peut être utile dans les cas
douteux .
Evolution, Complication et Pronostic.
Quelque soit la cause, le pronostic peut être grave car les patients sont
fragiles à cause des pertes caloriques, protéiques et hydroélectrolytiques et du
retentissement hémodynamique de la vasodilatation cutanée diffuse. La
surinfection est fréquente et peut entrainer une septicémie.
Traitement.
Il associe le traitement de la cause et des mesures symptomatiques (compensation
des pertes hydroélectrolytiques, lutte contre l’infection, antihistaminiques
sédatifs…)
809. ERYTHRODERMIE ICHTYOSIFORME.
Définition et causes.
Il existe une forme non bulleuse, de transmission autosomique récessive qui
touche 1 nouveau-né sur 300 000. Les lésions apparaissent dès la naissance sous
la forme de grandes plaques rouges couvertes de squames jaunes, adhérentes, qui
touchent presque tout le corps. La peau des mains et des plantes des pieds est
épaisse et il existe un ectropion (renversement des paupières) caractéristique.
La forme bulleuse, de transmission autosomique dominante, a la même fréquence
que la précédente. Progressivement les bulles sont remplacées par de grandes
plaques couvertes de squames. Les principales complications dans les deux cas
sont les infections avec une mortalité élevée. Les rétinoïdes sont efficaces,
mas leurs effets secondaires à long terme sont mal connus.
810. ERYTHRODERMIE DESQUAMATIVE DU
NOURRISSON ou (>) LEINER-MOUSSOUS (MALADIE DE) .
811. ERYTHROPLASIE DE QUEYRAT ou (>) MALADIE DE QUEYRAT. Forme rare de
cancer de
la cavité buccale (moins de 1%) caractérisée par des surfaces rouges, veloutées,
sans trace de kératinisation, étendues, avec une limite nette presque
rectiligne.
812. ESCARRE.
Définition et causes.
Ulcération profonde, indolore et d’évolution chronique siégeant sur une zone de
pression cutanée au contact d’un relief osseux. Le principal facteur de risque
est l’alitement prolongé.
Epidémiologie.
Les escarres représentent un problème majeur de santé publique, dont l’incidence
est directement liée à l’absence de mesures efficaces de prévention.
Signes et symptômes.
Les différents niveaux de gravité croissante sont l’érythème, la phlyctène, avec
une desépidermisation (perte de la couche cutanée superficielle), la plaque de
nécrose, l’ulcération et, enfin les escarres multiples à tous les stades. La
topographie dépend de la position du patient, les zones les plus touchées sont
la région sacrofessière, les talons, le trochanter, l’occiput…
Investigations.
Elles se limitent aux prélèvements bactériens en cas de surinfection.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’infection, qui peut s’étendre jusqu’à l’os, est la principale complication
avec un retard à la cicatrisation. Il existe un risque de transformation
carcinomateuse d’une ulcération chronique résiduelle.
Traitement.
La cicatrisation s’effectue en quatre étapes : nettoyage de la laie, détersion
mécanique et biologique, bourgeonnement (pansements humides et vaseline, tulle
gras…) et, enfin, épithélialisation (repousse de l’épiderme) à partir des berges
(pansements changés tous les 2 à 3 jours). Le traitement chirurgical est parfois
nécessaire.
Prévention et Education.
La prévention est indispensable en cas d’immobilisation prolongée : changement
fréquent de position, matelas anti-escarre, utilisation d’auxiliaires de
posture, mobilisation active et passive…L’éducation consiste à apprendre au
patient à effecteur des changements de position au niveau des zones de pression
et à repérer les signes précoces d’apparition d’escarre.
813. ETATS LIMITES. Les états limites ou borderline sont des atteintes
psychiatriques qui se définissent par l’exclusion : no normalité, ni névrose, ni
psychose. Il s’agit d’un trouble du développement de la personnalité. Le tableau
clinique est caractérisé par des relations affectives associant instabilités et
besoin de dépendance, malgré une agressivité et une impulsivité parfois
importantes. L’adaptation sociale (hyperadaptation de surface) est souvent très
bonne, avec un besoin constant d’être apprécié et admiré. La dépression, avec un
risque suicidaire, est la principale complication. Le traitement est difficile
(psychothérapie).
814. ETHMOÏDITE AIGUË DE L’ENFANT.
Définition et causes.
Infection de la muqueuse qui recouvre l’os ethmoïde qui représente une
complication grave des rhinopharyngites aiguës de l’enfant.
Epidémiologie.
Elle survient chez l’enfant de 2 à 3 ans du fait du développement tardif des
autres sinus (le sinus ethmoïde est le seul présent dès la naissance).
Signes et symptômes.
Rhinopharyngite avec fièvre élevée, chez un enfant fatigué, accompagnée d’un
œdème inflammatoire, douloureux, en général, asymétrique, des paupières et un
écoulement nasal purulent unilatéral. Un œdème conjonctival (chemosis) est
possible.
Investigations.
Le scanner est systématique en cas d’atteinte oculaire. Un prélèvement local
peut permettre de retrouver le germe.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est favorable sous antibiothérapie. Des complications infectieuses
ophtalmologiques (cellulite orbitaire, abcès comprimant le globe) et
neurologiques ( thrombophlébite du sinus caverneux avec crises convulsives et
possibilité de coma).
Traitement.
Il consiste en une antibiothérapie précoce par voie veineuse avec une
association céphalosporine troisième génération, fosfomycine et aminoside. Un
drainage chirurgical est indiqué en cas d’abcès.
Prévention et Education.
Les rhinopharyngites trainantes nécessitent la mise en place d’une
antibiothérapie précoce en cas de complication infectieuse.
815. EVANS (SYNDROME D’). Association d’une anémie hémolytique auto-immune
(destruction des globules rouges par des anticorps produits par l’organisme) et
d’un purpura thrombopénique (>). Le pronostic est mauvais.
816. EVENTRATION.
Définition et causes.
Zone de faiblesse de la paroi abdominale, (sans interruption, à la différence
des hernies) qui forme une tuméfaction contenant un viscère. Les causes les plus
fréquentes sont la chirurgie abdominale, les grossesses multiples, l’obésité, la
vieillesse et une faiblesse congénitale.
Epidémiologie.
Fréquent.
Signes et symptômes.
Il existe une tuméfaction abdominale, indolore et expansive à la toux
Investigations.
Le diagnostic est essentiellement clinique, éventuellement complété par une
échographie.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principaux risques sont l’étranglement d’un viscère et l’occlusion. Le
pronostic dépend de l’importance de l’éventration. Les récidives sont fréquentes
après traitement chez les obèses et les personnes âgées.
Traitement.
Le port d’une ceinture de contention n’est que le palliatif. Le meilleur
traitement est chirurgical (pose de plaques notamment).
Prévention et Education.
Les mesures de prévention comportent le renforcement de la paroi abdominale
après les accouchements et les gestes chirurgicaux avec laparotomie.
817. EWING (SARCOME D’).
Définition et causes.
Tumeur osseuse maligne à petites cellules rondes. La cause est inconnue mais on
retrouve une anomalie génétique spécifique (translocation 11-22).
Epidémiologie.
Il est assez rare et s’observe surtout entre 10 et 25 ans, le plus souvent chez
le garçon.
Signes et symptômes.
Il existe une douleur et une tuméfaction, le plus souvent au niveau des membres,
mais tous les os peuvent être touchés.
Investigations.
Le diagnostic repose sur la biopsie. La radiographie complétée par le scanner et
l’IRM mesurera l’extension de la tumeur.
Evolution, Complication et Pronostic.
La tumeur a une tendance extensive et les métastases, notamment pulmonaires,
sont précoces. Le taux de survie à cinq ans est de plus de 50%.
Traitement.
Il associe chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie.
818. EXANTHEME SUBIT ou (>) ROSEOLE INFANTILE.
819. EXOPHTALMIE. Saillie exagérée du globe oculaire en avant du cadre osseux
orbitaire. Elle traduit la présence d’un processus occupant l’espace à
l’intérieur de l’orbite oculaire. Elle est confirmée par exophatalmomètre ou
appareil de Hertel. Les principales causes sont les maladies thyroïdiennes
(maladie de basedow), les tumeurs de l’orbite, la cellulite orbitaire (fréquente
chez l’enfant) et les fistules artérioveineuses. L’examen complémentaire de
référence est le scanner, éventuellement complété par l’IRM et l’échographie.
820. EXOSTOSES MULTIPLES ou MALADIE EXOSTANTE. Maladie génétique de transmission
autosomique dominante à expression variable, caractérisées par des excroissances
osseuses, se développant au voisinage des cartilages de conjugaison. Les sujets
sont souvent de petites tailles. Les principales complications sont des
compressions nerveuses, des limitations de mouvements et une transformation
maligne en cas de modification brutale du volume et des douleurs. Le seul
traitement est chirurgical par suppression des excroissances gênantes.
821. EXTRASYSTOLES AURICULAIRES.
Définition et causes.
Contractions anormales des oreillettes naissant à partir d’un foyer d’excitation
ectopique (de localisation anormale). Elles peuvent survenir sur un cœur sain o
être associées à une cardiopathie, valvulaire ou ischémique principalement. Les
facteurs favorisants sont un état neurotonique, l’émotion, la prise de boissons
excitantes.
Epidémiologie.
Très fréquentes.
Signes et symptômes.
Le seul signe clinique est parfois la sensation d’une irrégularité des
battements cardiaques.
Investigations.
Sur l’ECG, l’extrasystole se manifeste par une onde P prématurée et de
morphologie anormale (les complexes QRS restent tous identiques) Un
enregistrement de type Holster sur 24 heures permet d’apprécier leur fréquence.
Evolution, Complication et Pronostic.
Dans la plupart des cas elles sont anodines. Sur un cœur malade, elles peuvent
annoncer la survenue d’une fibrillation auriculaire.
Traitement.
Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est nécessaire. Lorsqu’elles sont
gênantes, un traitement par anxiolytiques ou β-bloquants peut être proposé.
822. EXTRASYSTOLES JONCTIONNELLES. Contraction cardiaque prématurée par rapport
au rythme sinusal normal. L’excitation nait du tronc du faisceau de His, ce qui
entraine a formation d’un complexe QRS normal, sans onde P ou avec une onde P
anormale précédant ou suivant le complexe QRS. Elles ne présentent pas d’autres
particularités par rapport aux extrasystoles ventriculaires.
823. EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES.
Définition et causes.
Contractions anormales des ventricules naissant à partir d’un foyer d’excitation
ectopique de localisation anormale). Elles peuvent survenir sur un cœur sain,
être associées à une cardiopathie valvulaire ou ischémique, à un trouble
électrolytique (hypokaliémie notamment) ou à une intoxication médicamenteuse.
Les facteurs favorisants sont un état neurotonique, l’émotion, la prise de
boissons excitantes.
Epidémiologie.
Très fréquentes.
Signes et symptômes.
Le seul signe clinique est, parfois, la sensation d’une irrégularité
intermittente des battements cardiaques.
Investigations.
Sur l’ECG , l’extrasystole se manifeste par un complexe QRS déformé, non précédé
par une onde P et survenant précocement. Elle peut être suivie d’un repos
compensateur (apparition retardée d l’onde P suivante). Un enregistrement de
type Holter sur 24 heures permet d’apprécier leur morphologie et leur fréquence.
Evolution, Complication et Pronostic.
Un certain nombre de critères sont de mauvais pronostic ‘risque de
transformation en tachycardie ou fibrillation ventriculaire) ; survenue en
salves, morphologie variable, précocité avec survenue sur l’onde T précédente,
phase aiguë de l’infarctus du myocarde, dyskaliémie, intoxication
médicamenteuse.
Traitement.
Dans les formes bénignes, l’abstention thérapeutique est la règle. En cas
d’extrasystoles potentiellement dangereuses, un traitement antiarythmique est
nécessaire (lidocaïne aîné en urgence, amiodarone ou β-bloquants en traitement
au long cours).
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