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DICTIONNAIRE DES MALADIES Q – R – S
La pathologie est l’étude des maladies, de leurs causes et de leurs symptômes. Ensemble des manifestations d’une maladie et des effets morbides qu’elle entraîne.
Q – R – S
Q
2084. QT COURT CONGÉNITAL (SYNDROME DU). Syndrome héréditaire très rare, de transmission autosomique dominante, caractérisé par un intervalle QT court sur l’électrocardiogramme. Il s’agit d’une affection du sujet jeune dont les manifestations cliniques sont très variables, allant de l’absence de symptômes jusqu’à des épisodes de syncopes ou de mort subite par arythmie ventriculaire. Le seul traitement actuellement disponible est la pose d’un défibrillateur automatique implantable.
2085. QT LONG CONGÉNITAL (SYNDROME DU) . Anomalie congénitale de la conduction cardiaque, caractérisée par un allongement de l’espace QT. Les deux formes les plus importantes sont le syndrome de Jervell et Lange-Nielsen (transmission autosomique dominante, associé à une surdité) et le syndrome de Romano-Ward
(transmission autosomique récessive). Le principal risque est la survenue d’une torsade de pointe (>) qui peut être mortelle. Le traitement utilise les bêtabloquants et/ou une section de la chaîne ganglionnaire sympathique au niveau cervicothoracique (sympathectomie).
2086. QUEENSLAND (FIÈVRE À TIQUES DU) > FIÈVREÀ TIQUES DU QUEENSLAND.
2087. QUEUE-DE-CHEVAL (SYNDROME DE LA) .
Définition et causes.
Compression de l’ensemble des racines nerveuses situées au-dessous du cône terminal de la moelle osseuse, soit les cinq dernières paires lombaires L2 à L5, les cinq paires sacrées et la paire coccygienne. Les principales causes sont une hernie discale, un canal lombaire étroit ou une tumeur.
Epidémiologie.
La fréquence est assez élevée du fait de celle de la principale étiologie qui
est la hernie discale.
Signes et symptômes.
Le syndrome complet associe des troubles moteurs (paraplégie flasque) ; une
abolition des réflexes rotuliens, crémastériens (la stimulation de la face interne de la cuisse entraîne une ascension du testicule ou la rétraction de la grande lèvre du même côté), achilléens et anal (l’excitation de la marge de l’anus déclenche une contraction du sphincter anal) ; des troubles sensitifs (lombalgies,
radiculalgies augmentées par la toux ou la défécation); une anesthésie des membres inférieurs et du périnée; des troubles sphinctériens (incontinence urinaire, voire anale) ; et des troubles génitaux (impuissance, frigidité).
Investigations.
Elles comprennent le scanner et l’IRM, éventuellement complétés par une radiculographie ou une myélographie.
Evolution, complications et pronostic.
Il existe une risque de séquelles neurologiques définitives.
Traitement.
La décompression chirurgicale est une urgence. Elle est éventuellement complétée par la radiothérapie et la chimiothérapie en cas de tumeur.
2088. QUEYRAT (MALADIE DE) ou (>) ÉRYTHROPLASIE DE QUEYRAT.
2089. QUINCKE (OEDÈME DE) ouANGIOEDÈME.
Définition et causes.
Éruption semblable à l’urticaire mais avec un oedème des structures
sous-cutanées et sous-muqueuses. Les localisations préférentielles sont la face (lèvres, paupières, langue, pharynx), les organes génitaux, les mains et les pieds. La cause essentielle est allergique (médicaments, piqûres d’insectes, aliments…).
Epidémiologie.
Complication heureusement rare de l’urticaire.
Signes et symptômes.
Le gonflement des zones atteintes est brutal et rapidement évolutif. L’oedème des voies aériennes supérieures peut entraîner une détresse respiratoire. Les plaques rouges de l’urticaire accompagnées d’un prurit (démangeaisons) ne sont pas toujours présentes.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. L’interrogatoire recherchera le facteur déclenchant.
Evolution, complications et pronostic.
Dans les formes paroxystiques, la détresse respiratoire peut être brutale et
entraîner une asphyxie avec la mort du patient. Une réaction généralisée avec
choc anaphylactique (>) est également possible.
Traitement.
En cas d’atteinte de la face, l’injection rapide d’adrénaline et de corticoïdes est une urgence. Parfois, une intubation ou une trachéotomie en urgence sont nécessaires. L’hospitalisation en réanimation s’impose.
Prévention et éducation .
Un bilan allergologique permet au patient de connaître les allergènes en cause afin de les éviter. L’éducation à l’utilisation de produit auto-injectable est utile.
2090. QUINTUS VARUS. Anomalie congénitale du cinquième orteil dévié en dedans et en haut, chevauchant le quatrième. Une correction chirurgicale est souvent nécessaire.
R
2091. RABSON-MEN DEN HALL (SYNDROME DE). Syndrome héréditaire très rare, de transmission autosomique récessive, qui fait partie des syndromes d’insulinorésistance extrême. Il se relève très tôt par un retard de croissance intra-utérin et postnatal, avec une hypotrophie musculaire et graisseuse, un diabètesucré, un acanthosis nigricans (->), des malformations dentaires, un
hirsutisme (>) et des anomalies de la face. L’espérance de vie est limitée à quelques années.
2092. RACHITISME PAR CARENCE EN VITAMINE D.
Définition et causes.
Trouble de la minéralisation osseuse liée à une carence en vitamine D. La principale cause est un déficit d’exposition solaire qui ne permet pas la synthèse de la vitamine D par la peau.
Epidémiologie.
Il est devenu rare depuis la supplémentation systématique dans les zones peu ensoleillées, surtout en hiver.
Signes et symptômes.
Les principales anomalies osseuses concernent le crâne (ramollissement des os, retard à la fermeture de la fontanelle), les poignets (bourrelets), le thorax (nouures à la jonction chondrocostale). Il existe, en outre, une hypotonie musculaire.
Investigations.
Les radiographies, notamment du poignet, montrent des anomalies
caractéristiques. Le bilan biologique retrouve une calcémie et une phosphorémie basse, avec des phosphatases alcalines élevées et un taux bas de 25-hydroxyvitamine D.
Evolution, complications et pronostic.
Lorsque l’enfant commence à marcher apparaissent des incurvations des membres inférieurs. Les lésions du thorax favorisent les troubles ventilatoires et les infections.
Traitement.
Il consiste en l’administration de vitamine D, éventuellement complétée par un apport de calcium.
Prévention et éducation.
En France, la prévention est systématique pendant les deux à trois premières années de vie par l’apport de 1000 à 1500 UI/j de vitamine D (2 500 UI/j chez les enfants à peau pigmentée).
2093. RACHITISME PSEUDO-CARENTIEL DE PRADER. Maladie héréditaire rare, de transmission autosomique récessive, caractérisée par un trouble de la minéralisation osseuse sévère. La cause est un déficit enzymatique rénal intervenant dans la synthèse de la vitamine D. Elle débute avant 1 an et se manifeste par des déformations osseuses au niveau du crâne, des membres, du
thorax, de la colonne vertébrale et du bassin. Des convulsions et une tétanie liée à une hypocalcémie sont souvent présentes. Le traitement utilise le 1,25-dihydroxycholécalciférol .
2094. RACHITISME VITAMINORÉSISTANT ou (>) HYPOPHOSPHATÉMIE FAMILIALE.
2095. RADIODERMITE.
Définition et causes.
Lésions cutanées ou chroniques dues aux radiations ionisantes. Les principales causes sont les accidents d’exposition, essentiellement professionnels, et la radiothérapie.
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
Les formes aiguës se manifestent selon le stade par:
• Une simple rougeur (érythème) avec une épilation;
• Une ulcération suintante et douloureuse;
• Une ulcération nécrotique très douloureuse. La radiodermite chronique se
manifeste après un délai variable (quelques mois à plusieurs années) par une atrophie cutanée avec des troubles pigmentaires et des télangiectasies (dilatation des vaisseaux sous cutanés qui deviennent visibles).
•
Evolution, complications et pronostic.
Les formes aiguës laissent des séquelles qui vont de la simple pigmentation à une cicatrice atrophique pigmentée et sans poils, avec une guérison très lente. Les complications de la forme chronique sont l’apparition d’une ulcération avec
une nécrose au sein du placard atrophique et une cancérisation dans près de 25 %
des cas.
Traitement.
Le traitement de la forme aiguë utilise les antiseptiques, les émulsions cicatrisantes et, parfois, les corticoïdes. L’excision-greffe est indiquée dans la forme chronique évolutive.
Prévention.
La prévention implique le respect des règles de radioprotection et des indications de la radiothérapie.
2096. RAEDER (SYNDROME DE). Atteinte unilatérale de plusieurs nerfs crâniens (V et VI) provoquée par une lésion du sinus caverneux. Elle se manifeste par des
douleurs faciales (migraine ophtalmique), une limitation de la motricité
oculaire et un syndrome de Claude Bernard-Homer (chute de la paupière = ptosis,
pupille contractée = myosis, oeil enfoncé dans l’orbite = énophtalmie).
2097. RAGE
Définition et causes.
Maladie infectieuse neurologique due au virus de la rage. La transmission à
l’homme s’effectue par la morsure de nombreux animaux (chiens, renards,
chauve-souris…). La période d’incubation moyenne est de 20 à 60 jours après la
morsure, mais peut atteindre deux ans.
Epidémiologie.
Quelques cas de rage humaine ont été identifiés en France, ces dernières années,
mais il s’agissait uniquement de cas importés (d’Afrique, notamment). En 2002, 4
000 personnes ont reçu un traitement dans les centres antirabiques. Si la rage
du renard a été déclarée éradiquée en France en 2001, le risque de contamination
persiste par l’intermédiaire des chauves-souris.
Signes et symptômes.
Classiquement, la maladie peut présenter deux tableaux :
• La rage furieuse, avec une agitation incontrôlable, une hypersalivation («
bave »), des spasmes laryngés et pharyngés qui empêchent de boire malgré la soif
(hydrophobie) ;
• La rage paralytique avec des paralysies généralisées.
Investigations.
Le diagnostic est confirmé parla mise en évidence d’anticorps spécifiques dans
le sang et le liquide céphalorachidien chez l’homme. Si l’animal meurt ou est
abattu, il sera adressé à un centre spécialisé pour examen; dans les autres cas,
lorsque cela est possible, il sera placé en observation 10 jours.
Evolution, complications et pronostic. Lorsque la rage est declaree, elle est
fréquemment mortelle malgré les mesures de réanimation. Le traitement préventif
est très efficace.
Traitement.
Après morsure, il associe le traitement local de la blessure (désinfection,
parage et suture des plaies) et la mise en oeuvre d’un traitement préventif dans
les centres antirabiques agréés (sérothérapie et/ou vaccination selon les cas).
Prévention.
La prévention générale comprend la lutte contre la rage animale, notamment par
la vaccination des animaux domestiques et sauvages (vaccination orale des
renards). Au niveau individuel, la consultation dans les centres antirabiques
après une morsure permet de mettre en oeuvre les mesures de prophylaxie
adaptées. La vaccination des professionnels particulièrement exposés est
indiquée.
2098. RAMSAY-HUNT (SYNDROME DE) ou (>) ZONA AURICULAIRE.
2099. RANDALL (SYNDROME DE). Atteinte glomérulaire rénale chronique due à des
dépôts d’immunoglobuline monoclonale. Dans la majorité des cas, elle s’intègre
dans un myélome (>), plus rarement dans une gammapathie monoclonale bénigne (>).
2100. RASMUSSEN (SYNDROME DE). Maladie neurologique auto-immune se traduisant
par la dégénérescence d’un hémisphère cérébral. Elle se manifeste chez un enfant
sain par des crises convulsives résistantes au traitement. L’évolution se fait
vers une hémiplégie et des troubles de la parole. La chirurgie peut permettre
parfois d’enlever le foyer. Il semble s’agir de la même affection que le
syndrome de Kojewnikoff (>).
2101. RATHBUN (SYNDROME DE) ou (>) HYPOPHOSPHATASIE INFANTILE.
2102. RAYNAUD (SYNDROME DE) .
Définition et causes.
Accès d’ischémie des doigts et, parfois, des orteils, déclenché par le froid et
dû à une vasoconstriction artériolaire. Dans la forme primaire ou maladie de
Raynaud, aucune cause n’est retrouvée. Il existe des formes secondaires
associées à un certain nombre de maladies de système.
Epidémiologie.
Il touche 6 à 20 % de la population féminine et 5 à 12 % de la population
masculine.
Signes et symptômes.
Il évolue classiquement en trois phases, mais les phases 2 et 3 ne sont
présentes que dans 20 % des cas:
• Phase « blanche» ou syncopale: doigts blancs et gourds au froid;
• Phase « bleue » ou asphyxique: doigts cyanotiques et douloureux;
• Phase «rouge» ou érythermalgique: rougeur et chaleur avec réapparition de la
sensibilité.
Investigations.
La capillaroscopie est l’examen clef.
Evolution, complications et pronostic. L’evolution est capricieuse avec,
parfois, des complications trophiques.
Traitement.
Le traitement médical utilise sur les inhibiteurs calciques. Dans les formes
sévères, une sympathectomie ganglionnaire est parfois nécessaire.
2103. RECKLINGHAUSEN (MALADIE DE VON) ou (>) NEUROFIBROMATOSE DE TYPE 1.
2104. RECTITE.
Définition et causes.
Inflammation du rectum et de l’anus. Les principales causes sont une maladie
digestive inflammatoire (Crohn, rectocolite hémorragique), une infection ou une
parasitose (maladie sexuellement transmissible, candidose post-antibiothérapie,
amibiase…), des séquelles d’une radiothérapie, un abus de laxatifs ou
d’utilisation du thermomètre.
Epidémiologie.
Fréquent. Les patients immunodéprimés sont particulièrement exposés.
Signes et symptômes.
Le malade se plaint d’écoulement anal sanglant ou de mucus, de douleurs, de
sensations de faux besoins.
Investigations.
La rectoscopie visualise les lésions et permet des biopsies. Les prélèvements
locaux recherchent l’éventuel agent infectieux en cause.
Traitement.
Il dépend de la cause.
2105. RECTOCOLITE HÉMORRAGIQUE.
Définition et causes
Maladie inflammatoire ulcéreuse chronique du tube digestif touchant
préférentiellemen la muqueuse colique et rectale. La cause es inconnue.
Epidémiologie.
La prévalence est d’environ 1 pour 1000. Elle s’observe à tous les âges mais
touche de préférence l’adolescent et l’adulte jeune.
Signes st symptômes.
Lors d’une poussée, il existe une diarrhée sanglante avec des douleurs
abdominales. Dans les formes sévères, une fièvre avec une altération de l’état
général est présente. Des signes cutanés, articu- laires ou oculaires peuvent
également être présents.
Investigations.
L’endoscopie (recto-et coloscopie) complétée par des biopsies permet de faire le
diagnostic et d’évaluer l’extension des lésions.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution se fait le plus souvent par poussées, entrecoupées de rémissions.
Les principales complications sont le mégacôlon toxique (>), une perforation ou
une hémorragie massive. Le risque de cancer rectocolique est augmenté.
Traitement.
Le traitement médical utilise les anti-inflammatoires salicylés ou les
corticoïdes en lavements ou per os. La chirurgie est indiquée en cas de
complications ou de résistance au traitement.
Prévention.
Les anti-inflammatoires salicylés au long cours diminuent la fréquence des
récidives.
2106. REFETOFF (SYNDROME DE) . Syndrome malformatif héréditaire rare dû à un
défaut de réceptivité hypophysaire et périphérique aux hormones thyroïdiennes.
Il comprend une surdité, un retard de croissance, des anomalies osseuses, un
goitre et un taux élevé d’hormones thyroïdiennes.
2107. REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN.
Définition et causes.
Remontée de liquide gastrique acide dans l’cesophage due, le plus souvent, à un
dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’oesophage. Il est fréquemment
associé à une hernie hiatale.
Epidémiologie.
C’est une affection très fréquente.
Signes et symptômes.
Il existe des brûlures rétrosternales avec des régurgitations acides (pyrosis)
qui surviennent surtout après les repas et en position couchée ou penchée en
avant.
Investigations.
Elles comprennent la fibroscopie qui permet de visualiser les atteintes
oesophagiennes, la pH¬métrie et la manométrie cesophagienne.
Evolution, complications et pronostic.
Les principales complications sont les ulcérations de l’oesophage (oesophagite
peptique) et les surinfections bronchiques.
Traitement.
Le traitement médical associe les protecteurs de la muqueuse (alginates =
Gaviscon® ou sucralfate = Ulcar ), les prokinétiques qui favorisent la vidange
gastrique et les antisécrétoires (anti-H2 et inhibiteurs de la pompe à protons).
Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’échec.
Prévention et éducation.
Un certain nombre de règles hygiénodiététiques sont recommandées: surélévation
de la tête du lit, repas peu abondant, ni tabac ni alcool…
2108. REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN DE L’ENFANT.
Définition et causes.
Remontée de liquide gastrique acide dans l’oesophage due, le plus souvent, à un
dysfonctionnement du sphincter inférieur de l’oesophage. Le reflux banal du
nourrisson est quasi physiologique et est d’évolution spontanément favorable,
alors qu’il représente une véritable maladie chez l’enfant plus grand.
Epidémiologie.
Il touche près d’un enfant sur cinq.
Signes et symptômes.
Régurgitations à répétition et vomissements apparaissant dès les premières
semaines, qui sont favorisées par la position couchée et qui peuvent entraîner
un retard de croissance. Des pleurs ou une agitation pendant les biberons ou
pendant le sommeil sont l’expression, chez le nourrisson, des brûlures
rétrosternales.
Investigations.
La pH-métrie et la fibroscopie permettent le diagnostic.
Evolution, complications et pronostic.
Les principales complications sont les hémorragies digestives en cas
d’oesophagite sévère, les fausses routes avec les pneumopathies de
régurgitation, les infections ORL à répétition et les malaises graves.
Traitement.
Les premières mesures comprennent les épaississants alimentaires ainsi que
l’augmentation de la fréquence et la diminution du volume des repas. Le
traitement médicamenteux utilise les prokinétiques comme le cisapride ou la
dompéridone , les pansements gastriques et les antisécrétoires (dans les formes
sévères). La chirurgie peut être utilisée en cas d’échec.
Prévention et éducation.
Les mesures de prévention de la mort subite, qui sont prioritaires, impliquent
le couchage sur le dos, associé au traitement médicamenteux, des nourrissons qui
régurgitent. En cas de reflux sévère, la position orthostatique ventrale à 30°
sera utilisée.
2109. REFLUX VÉSICO-URETERAL..
Définition et causes.
Reflux anormal d’urine de la vessie vers l’uretère lors de la miction. Les
principales causes sont une malformation de la jonction urétérovésicale, un
obstacle à la vidange de la vessie (prostate) ou un trouble neurologique de
commande de la vessie.
Epidémiologie.
Affection relativement fréquente.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une douleur lombaire ascendante à chaque miction et
des infections urinaires à répétition.
Investigations.
L’urographie intraveineuse et la cystographie rétrograde permettent le
diagnostic.
Evolution, complications et pronostic.
Les principales complications sont les lésions rénales.
Traitement
C’est celui de la cause, habituellement chirurgical.
2110. REFSUM (MALADIE DE)
Définition et causes.
Maladie génétique de transmission autosomique récessive, caractérisée par une
anomalie du métabolisme lipidique dont la cause est un déficit enzymatique
entraînant une accumulation de l’acide phytanique.
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
Le début est tardif dans la deuxième enfance ou l’adolescence, avec
l’association d’une neuropathie périphérique, d’une ataxie cérébelleuse
(démarche ébrieuse), d’une rétinite pigmentaire, d’une surdité et de
modifications osseuses et cutanées.
Investigations.
La recherche du déficit enzymatique s’effectue sur des leucocytes ou des
fibroblastes en culture.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution est bonne sous traitement.
Traitement.
Il est fondé sur un régime pauvre en acide phytanique et, éventuellement, des
plasmaphérèses.
2111. REICHERT (SYNDROME DE). Névralgie du nerf tympanique qui est une branche
du glossopharyngien (IX). Elle se manifeste par des douleurs paroxystiques,
fulgurantes, au niveau du conduit auditif externe.
2112. REIFENSTEIN (MALADIE DE). Maladie héréditaire, de transmission récessive
liée au chromosome X, qui fait partie des syndromes d’insensibilité aux
androgènes (>). Elle se traduit par un défaut de virilisation de l’embryon
masculin (pseudo-hermaphrodisme masculin). La cause est une anomalie de l’action
des androgènes. L’expression dinique est variable et va de la simple azoospermie
(absence de spermatozoïdes) jusqu’à des sujets ayant une apparence féminine avec
un pseudo¬vagin.
2113. REIS-BUCKLER (MALADIE DE). Atteinte cornéenne héréditaire, de transmission
autosomique dominante, caractérisée par de fines opacités disposées
irrégulièrement en anneau sur la membrane limitante antérieure de la cornée.
L’évolution se fait vers une extension progressive à l’origine d’ulcérations
douloureuses et d’une baisse de la vision.
2114. REM SYNDROME. Maladie cutanée caractérisée par une mucinose (>)
érythémateuse réticulée (en mailles de filet). Les lésions sont situées le plus
souvent sur le thorax. La maladie est bénigne, son seul préjudice est
esthétique.
2115. RENANDER (MALADIE DE). Nécrose d’un os sésamoïde du gros orteil se
manifestant par des douleurs, parfois vives, sur le dessous du gros orteil. La
radiographie montre un aspect très opaque, aplati ou fragmenté, de l’os atteint
(en général l’interne).
2116. RENDU-OSLER-WEBER (MALADIE DE).ou TÉLANGIECTASIE HÉMORRAGIQUE HÉRÉDITAIRE
Définition et causes.
Maladie génétique du groupe des phacomatoses (>), de transmission autosomique
dominante, caractérisée par des anomalies vasculaires cutanées et viscérales.
Epidémiologie.
La fréquence est de 1 à 2/100000.
Signes et symptômes.
Les premières télangiectasies (dilatations vasculaires) se développent vers
l’âge de 20-30 ans sous la forme de petites taches rouge brillant, siégeant au
niveau de la face et des doigts. L’atteinte viscérale se révèle sous la forme
d’hémorragies touchant le tube digestif, le système nerveux et les poumons.
Investigations.
L’angiographie permet de préciser le type des malformations artérielles et
veineuses. Une anémie ferriprive est possible.
Evolution, complications et pronostic.
L’affection peut être bien supportée, sans retentissement général. Les atteintes
viscérales conditionnent le pronostic.
Traitement
Il consiste à traiter les saignements (hémostase locale, laser, embolisation,
geste chirurgical) et à apporter une supplémentation en fer.
2117. RESTAURANT CHINOIS (SYNDROME DU). Ensemble de symptômes désagréables
observés après la consommation de nourriture chinoise. Il semblerait dû à la
sensibilité particulière de certains sujets au glutamate utilisé dans la cuisine
chinoise. Les principales manifestations sont une sensation d’engourdissement,
de chaleur, d’oppression thoracique, d’écrasement de la face. Elles
disparaissent en quelques minutes à quelques heures. Le seul traitement est
préventif: éviter de manger dans les restaurants chinois.
2118. RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTÉRIN ou (>) HYPOTROPHIE RITALE.
2119. RETARD DE CROISSANCE STATURO¬PONDÉRALE.
Définition et causes.
Taille inférieure à 2 déviations standards sur les courbes de référence (95 %
des sujets sont situés entre +2 et — 2 déviations standards, ce qui correspond à
une taille adulte comprise entre 151 et 174 cm chez la femme et entre 163 et 187
cm chez l’homme). Les principales causes sont constitutionnelles ou familiales,
un retard de croissance intra-utérin, un retard pubertaire (>), un déficit en
hormone de croissance (idiopathique ou secondaire à une tumeur), un syndrome de
Turner (>) ou un trouble psychoaffectif.
Epidémiologie.
Les formes constitutionnelles ou familiales sont les plus fréquentes et
représentent plus de 70 % des cas.
Signes et symptômes.
Dans la majorité des cas, il s’agit d’une petite taille harmonieuse. Selon les
causes, le retard existe dès la naissance ou apparaît plus tardivement,
notamment en cas de retard pubertaire.
Investigations.
La reconstitution de la courbe de poids est essentielle. Le diagnostic de
déficit en GH est fait sur l’insuffisance ou l’absence de réponse à une
stimulation.
Evolution, complications et pronostic.
Le pronostic dépend de la cause. 20% des enfants qui ont un retard de croissance
intra-utérin n’ont pas de rattrapage (il s’effectue en général avant l’âge de 1
an).
Traitement.
En cas de petite taille constitutionnelle, une prise en charge psychologique
peut être nécessaire. Les indications du traitement par la GH de synthèse sont
strictes : déficit en GH, syndrome de Turner, retard de croissance intra-utérin
ou insuffisance rénale chronique. Le retard pubertaire (>) bénéficie d’un
traitement spécifique.
2120. RETARD PUBERTAIRE.
Définition et causes.
Absence de signes pubertaires après l’âge de 14 ans. Les causes les plus
fréquentes sont:
• Le retard constitutionnel, souvent familial, chez le garçon;
• L’insuffisance gonadique: syndrome de Turner (fille), syndrome de Klinefelter
(garçon) ;
• Une insuffisance hypophysaire (tumeur…);
• Les maladies chroniques (diabète, affections rénales, mucoviscidose…). •
Epidémiologie.
La forme la plus fréquente est le retard constitutionnel chez le garçon.
Signes et symptômes.
Chez le garçon, il s’agit d’une absence de développement testiculaire et de
pilosité pubienne; chez la fille, on observe une absence de développement
mammaire et de règles. En outre, la taille est petite avec un retard de
croissance dans les deux sexes.
Investigations.
L’IRM est l’examen le plus performant pour rechercher les atteintes
hypophysaires. Les différents dosages hormonaux (gonadotrophines dans les urines
de 24 heures, test à la GnRH) sont utiles mais ne permettent pas d’affirmer avec
certitude le diagnostic de retard pubertaire simple.
Évolution, complications et pronostic.
L’évolution est favorable avant 18 ans dans le retard pubertaire simple. Dans
les autres cas, le pronostic dépend de la maladie en cause.
Traitement.
Dans le retard pubertaire simple, on utilise de faibles doses de testostérone
chez le garçon et une association cestroprogestative chez la fille pour induire
des cydes artificiels. Une prise en charge psychologique, notamment chez le
garçon, est utile.
2121. RETENTION D’URINE.
Définition et causes.
Impossibilité d’obtenir une miction. Les principales causes sont, chez l’homme,
une sclérose du col, un adénome ou un cancer de la prostate, une sténose ou un
corps étranger urétral et, chez la femme, un fibrome utérin, une tumeur de
l’ovaire, une sténose urétrale; ce peut être, dans les deux sexes, des caillots
en cas d’hématurie abondante, des affections neurologiques, des médicaments et,
chez l’enfant, les malformations.
Epidémiologie.
C’est une affection très fréquente.
Signes et symptômes.
La forme aiguë associe des douleurs pelviennes. violentes, un besoin permanent
d’uriner avec une miction impossible et un globe vésical, dur à la palpation et
mat à la percussion. Dans la forme chronique, résultant d’une distension
progressive de la vessie, on retrouve une incontinence par regorgement et un
globe vésical mou et non douloureux.
Investigations.
L’échographie confirme le diagnostic et apprécie le retentissement sur les voies
urinaires et les reins.
Evolution, complications et pronostic..
Les principales complications sont l’infection urinaire et une atteinte rénale
par dilatation des voies urinaires.
Traitement.
Dans la forme aiguë, un drainage en urgence s’impose, soit par sondage urétral,
soit par drainage sus-pubien. Dans la forme chronique, en l’absence de
dilatation des voies urinaires, la priorité n’est pas le drainage mais le
traitement de la cause.
2122. RÉTICULOENDOT ÉLIOSE AVEC HYPEREOSINPOPHILIE
Maladie héréditaire de transmission autosomique récessive, caractérisée par la
présence d’une éruption érythémato-vésiculeuse de la peau et des muqueuses. On
constate, en outre, la présence d’une tuméfaction des ganglions lymphatiques
(augmentation de volume) de la rate et du foie associée des infections cutanées,
oculaires et pulmonaires.
2123. RÉTICULOHISTIOCYTOSE MULTICENTRIQUE . Maladie touchant surtout les femmes
vers 4050 ans et caractérisée par des nodules et papules rosés prurigineux
localisés au niveau des articulations des doigts, associés à une polyarthrite
destructrice. Une atteinte muqueuse est fréquemment présente. Dans près de 30 %
des cas, un cancer ou une leucémie est associée. La cause semble être une
accumulation de lipides dans les histiocytes.
2124. RÉTICULOSE HEMOPHAGOCYTAIRE ou (>) LYMPHOHISTIOCYTOSE FAMILIALE.
2125. RÉTINITES PIGMENTAIRES.
Définition et causes.
Groupe d’affections héréditaires caractérisées par un processus dégénératif de
la rétine.
Epidémiologie.
Elles touchent 1 individu sur 4 000.
Signes et symptômes.
La maladie débute, en général dans l’enfance, par une perte de la vision
nocturne (héméralopie) puis par un rétrécissement du champ visuel. A un stade
plus avancé s’installent une baisse de l’acuité visuelle et une perturbation de
la vision des couleurs.
Investigations.
L’examen du fond d’oeil montre un aspect pigmenté caractéristique. Le diagnostic
est confirmé par l’étude du champ visuel, l’étude de la vision des couleurs et
l’électrorétinogramme.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution est, en général, lente, sans chute brutale de l’acuité visuelle qui
baisse progressivement, sans que le patient ne devienne complètement aveugle.
Traitement.
Il n’existe aucun traitement curatif.
Prevention et education.
Les associations de patients sont souvent d’un grand secours à chaque étape de
l’évolution de la maladie.
2126. RETINOBLASTOME.
Définition et causes.
Tumeur maligne qui se développe à partir de la rétine immature. La maladie peut
être héréditaire ou la conséquence d’une nouvelle mutation.
Epidémiologie.
L’incidence est d’environ 1 naissance sur 20000, ce qui représente environ 2 %
de la totalité des tumeurs malignes de l’enfant.
Signes et symptômes.
Le diagnostic est, en général, posé avant l’âge de 2 ans devant l’existence d’un
reflet blanc sur la pupille (leucocorie) ou d’un strabisme. L’atteinte peut être
bilatérale dans 20 à 30 % des cas.
Investigations.
Le fond d’oeil permet le diagnostic. Le scanner et l’IRM permettent un bilan
d’extension dans les formes évoluées.
Evolution, complications et pronostic.
Le pronostic est excellent lorsque la tumeur est intraoculaire (90 % de
guérison).
Traitement.
Le traitement est conservateur dans la majorité des cas. Il utilise la
radiothérapie externe ou la curiethérapie (application d’un disque d’iode
radioâctif). L’énucléation est effectuée dans les formes sévères, complétée
éventuellement par la radio- et la chimiothérapie.
Prévention
Dans les formes familiales, le conseil génétique est fondamental.
2127. RÉTINOPATHIE diabétique
Définition et causes.
Lésions vasculaires rétiniennes spécifiques du diabète, qui entrent dans le cadre de la microangiopathie diabétiqueet qui comprennent des microanévrismes, des zones d’ischémie rétiniennes secondaires à des obstructions capillaires. La forme proliférative est caractérisée par le développement de néovaisseaux qui aboutissent à un stade avancé à un décollement de la rétine.
Epidémiologie.
Des lésions sont déjà présentes lors de la découverte de la maladie chez près de
20 % des patients. Une atteinte est presque toujours présente après dix ans
d’évolution de la maladie.
Signes et symptômes.
Au stade initial, il n’existe pas de troubles visuels. La baisse de l’acuité
visuelle, souvent sévère et brutale, n’apparaît qu’à un stade tardif, lors de
l’apparition d’hémorragies rétiniennes ou vitréennes.
Investigations.
Un examen ophtalmologique annuel avec examen du fond d’oeil et du cristallin,
éventuellement complété par une angiographie à la fluorescéine,permet de
dépister les lésions débutantes.
Evolution, complications et pronostic.
La rétinopathie diabétiqueest une des principales causes de cécité par
hémorragies et/ou décollement de la rétine.
Traitement.
Les lésions initiales bénéficient d’une photo-coagulation au laser. Les
antiagrégants plaquettaires sont également utile pour ralentir l’évolution des
atteintes.
Prévention.
Le renforcement du contrôle de la glycémie et de la pression artérielle est
essentiel pour limiter l’évolution de lésions débutantes.
2128. RÉTINOSCHISIS. Affection oculaire héréditaire de transmission récessive
liée à IX (seuls les hommes sont atteints) qui est caractérisée par une
dystrophie de la macula (zone centrale de la rétine qui correspond à l’axe de la
vision). Elle est découverte incidemment chez l’enfant ou l’adulte jeune.
L’acuité visuelle varie de 2/10 à 7/10. Le fond d’oeil est caractéristique. Les
complications à redouter sont un décollement de la rétine ou une hémorragie
intravitréenne.
2129. RÉTRÉCISSEMENT AORTIQUE.
Définition et causes.
Rétrécissement de la valvule aortique entraînant un obstacle à l’éjection du
ventricule gauche vers l’aorte. La cause la plus fréquente est la dégénérescence
calcifiée chez le sujet âgé ou maladie de Monckeberg. Plus rarement, il s’agit
du rhumatisme articulaire aigu (atteinte associée d’autres valvules fréquente)
ou d’une malformation congénitale.
Epidémiologie.
C’est la valvulopathie la plus fréquente, avec une augmentation ces vingt
dernières années du fait du vieillissement de la population. Elle survient le
plus souvent après 70 ans, avec une nette prépondérance masculine.
Signes et symptômes.
Les principaux signes apparaissent à l’effort: angor, dyspnée et syncopes ou
lipothymies. L’auscultation retrouve un souffle systolique au foyer aortique
(deuxième espace intercostal droit).
Investigations.
L’écho-doppler est l’examen clé du diagnostic visualisant des sigmoïdes
aortiques calcifiées, dont l’ouverture est réduite, et appréciant l’importance
du rétrécissement et le retentissement sur le ventricule gauche.
Evolution, complications et pronostic.
Le rétrécissement peut rester asymptomatique pendant des années mais, lorsque
des symptômes apparaissent, le pronostic vital est engagé (risque de mort subite
qui peut être la première manifestation de la valvulopathie). Après un
remplacement valvulaire, l’espérance de vie rejoint celle d’une population d’âge
comparable.
Traitement.
Le seul traitement efficace est le remplacement valvulaire. Dans les formes
congénitales, une valvuloplastie est possible. Le traitement médical n’est
qu’adjuvant (diurétiques en cas d’insuffisance ventriculaire gauche).
Prévention et éducation.
L’activité physique doit être limitée, les efforts importants étant formellement
contre-indiqués dans les formes symptomatiques.
2130. RÉTRÉCISSEMENT MITRAL.
Définition et causes.
Atteinte de la valvule mitrale caractérisée par une diminution de son ouverture
entraînant un obstacle au remplissage du ventricule gauche en diastole. La
principale cause est le rhumatisme articulaire aigu.
Epidémiologie.
C’est une affection rare du fait de la quasi-disparition du rhumatisme
articulaire aigu en France. La plupart des cas se rencontrent dans la population
immigrée.
Signes et symptômes.
Le principal signe est la dyspnée d’effort mais la découverte se fait le plus
souvent lors d’une complication. L’auscultation retrouve un souffle diastolique
caractéristique, entendu à l’apex.
Investigations.
L’échographie permet le diagnostic. L’électrocardiogramme recherche un trouble
du rythme et la radiographie évalue le retentissement pulmonaire.
Evolution, complications et pronostic.
Les principales complications sont les troubles du rythme (arythmie par
fibrillation auriculaire), les accidents thromboemboliques (accidents
vasculaires cérébraux) et l’insuffisance cardiaque (oedème aigu du poumon).
Traitement.
Il utilise la dilatation de la valvule mitrale par voie percutanée, ou la
chirurgie en cas d’échec ou de contre-indications. Le traitement médical vise â
prévenir les complications : anticoagulants en cas de troubles du rythme et
digitalo-diurétiques en cas d’insuffisance cardiaque.
Prévention et éducation.
La prévention repose sur le traitement antibiotique des angines
streptococciques, permettant d’éliminer le rhumatisme articulaire aigu.
2131. RÉTRÉCISSEMENT TRICUSPIDIEN.
Définition et causes.
Rétrécissement de l’orifice tricuspidien gênant le flux sanguin de l’oreillette
droite vers le ventricule droit. L’origine est presque toujours un rhumatisme
articulaire aigu; il est, dans ce cas, associé à un rétrécissement mitral. Il
est parfois congénital ou dû à une tumeur cardiaque.
Epidémiologie.
Sa fréquence est en très nette diminution du fait de celle du rhumatisme
articulaire aigu.
Signes et symptômes.
Il existe une hépatomégalie et des veines jugulaires turgescentes.
L’auscultation retrouve un roulement diastolique au niveau de l’appendice
xiphoïde et au niveau de la partie basse du bord gauche du sternum.
Investigations.
L’échocardiographie cardiaque permet de faire le diagnostic et de quantifier
l’importance du rétrécissement.
Evolution, complications et pronostic.
En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers une insuffisance cardiaque
irréversible.
Traitement.
Seule la chirurgie (commissurotomie, prothèse valvulaire) est efficace. Le traitement médical palliatif associe un régime sans sel avec des diurétiques et des digitaliques.
2132. RÉTRÉCISSEMENT DE L’URÈTRE. Soit ce rétrécissement est d’origine
congénitale, soit il s’agit de séquelles d’un traumatisme ou d’une infection
(gonococcie, tuberculose…). Il existe une gêne à la miction (dysurie) et des
cystites à répétition chez la femme. L’urographie intraveineuse, l’urétrographie
rétrograde et l’endoscopie confirment le diagnostic. Les principales
complications sont l’infection et le retentissement rénal. Le traitement utilise
la dilatation, l’urétrotomie ou l’urétroplastie.
2133. RETT (SYNDROME DE) Trouble grave du développement du système nerveux
central touchant les filles entre 6 et 18 mois, après une période de
développement normal. Les principaux symptômes sont une régression des
acquisitions avec absence de développement du langage, des stéréotypies
manuelles (battement, frottement des mains), un ralentissement de la croissance
du crâne avec une microcéphalie et des troubles de la marche. Un
dysfonctionnement respiratoire et une épilepsie sont souvent associés.
2134. REYE (SYNDROME DE).
Définition et causes.
Atteinte neurologique avec accumulation de graisse dans les viscères, notamment
le foie, survenant à la suite de certaines infections virales aiguës (grippe,
varicelle…).
Epidémiologie.
Très rare. Survient généralement chez les enfants de 2 à 16 ans, avec une
prédominance à la fin de l’automne et en hiver.
Signes et symptômes.
Ce syndrome débute par des nausées et des vomissements incoercibles, suivis, un
à deux jours plus tard, de troubles de la conscience avec des convulsions
évoluant vers un coma profond. L’hépatomégalie (gros foie) est fréquente.
Investigations.
Les transaminases hépatiques sont élevées mais la bilirubine est généralement
normale. L’ammoniémie est élevée et le taux de prothrombine est abaissé.
L’hypoglycémie est fréquente. La biopsie hépatique montre des signes
caractéristiques.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution se fait vers une aggravation du coma avec un arrêt respiratoire. La
mortalité est très élevée. Les séquelles neurologiques sont fréquentes chez les
survivants (retard mental, convulsions…)
Traitement.
Le traitement est symptomatique avec une hospitalisation dans un service de
réanimation.
2135. REYNOLDS (SYNDROME DE) Association d’une cirrhose biliaire primitive (>)
et d’un CRESTsyndrome (>). Une particularité de ce syndrome est l’association
quasi constante à la présence d’anticorps antinucléaires particuliers, les
anticorps anticentromères.
2136. RHADOMYOSARCOM E Tumeur maligne développée aux dépens des fibres
musculaires striées. Le rhabdomyosarcome cardiaque se rencontre chez l’enfant.
Souvent l’atteinte est multiple, très étendue, infiltrante, avec une obstruction
valvulaire fréquente. Le pronostic est effroyable, malgré tous les traitements
utilisés. Le rhabdomyosarcome alvéolaire se développe dans les masses
musculaires des extrémités et se rencontre chez l’adolescent et l’adulte jeune.
La tumeur a tendance à réaliser des sortes de cavité en son centre. Le pronostic
est mauvais, mais la combinaison de la chirurgie, de la radiothérapie et de la
chimiothérapie est parfois efficace.
2137. RHINITE AIGUË C’est la plus fréquente des infections aiguës des voies
aériennes supérieures, caractérisée par un écoulement et une obstruction nasale.
Elle s’intègre dans le coryza aigu (>), mais peut être d’origine bactérienne. Le
traitement comprend les vasoconstricteurs et une antibiothérapie en cas de
surinfection ou d’origine bactérienne.
2138. RHINITE ALLERGIQUE.
Définition et causes.
Rhinite déclenchée par des allergènes. Elle peut être soit saisonnière (rhume
des foins) et déclenchée par des pollens, soit annuelle et due à des poussières,
des plumes…
Epidémiologie.
Très fréquente, semble en augmentation.
Signes et symptômes.
Le début est brutal, avec des éternuements, des démangeaisons (prurit) et un
écoulement (rhinorrhée) nasal clair et abondant. Des signes d’irritation
oculaire (conjonctivite allergique) sont fréquemment associés.
Investigations.
Un bilan allergologique peut permettre de retrouver le ou les allergène(s) en
cause.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution chronique peut être handicapante. La principale complication est la
surinfection avec, parfois, la présence d’un foyer chronique (sinus,
amygdale…) qui entretient la rhinite.
Traitement.
Les vasoconstricteurs et les corticoïdes locaux représentent la base du
traitement de la crise.
2139. RHINITE ATROPHIQUE PRIMITIVE ou OZÈNE. Rhinite chronique caractérisée par
une atrophie, une sclérose de la muqueuse nasale et une perméabilité anormale
des cavités nasales. La cause est inconnue. Elle se manifeste par la formation
de croûtes et une odeur fétide. Le traitement utilise des préparations locales
(antibiotiques, vaseline, vitamines A et D) pour éliminer les croûtes. La
chirurgie, pour diminuer la perméabilité des cavités nasales, est parfois
nécessaire.
2140. RHINOPHARYNGITE DE L’ENFANT.
Définition et causes.
Inflammation du nez et du rhino-pharynx (végétations) due aux virus et aux
germes ambiants. C’est une maladie d’adaptation à l’environnement permettant la
maturation du système immunitaire.
Epidémiologie.
La fréquence est très élevée entre 6 mois et 7 ans (jusqu’à 6 mois, l’enfant est
protégé par les anticorps maternels).
Signes et symptômes.
Association d’une fièvre élevée d’apparition brutale, d’un écoulement nasal
(rhinorrhée) clair puis purulent, visible également dans le pharynx,
d’adénopathies cervicales et de tympans inflammatoires.
Investigations.
Elles ne sont utiles que dans les formes récidivantes et chroniques : numération
formule sanguine, dosage du fer et de la ferritine, bilan allergologique,
recherche d’une hypertrophie des végétations (fibroscopie et radiographie du
cavum).
Evolution, complications et pronostic.
En général, la guérison est spontanée en quelques jours. Les complications qui
s’observent le plus souvent dans les formes chroniques (plus de 6 épisodes par
hiver) sont les infections de voisinage (otite, bronchite, ethmoïdite), les
convulsions et la déshydratation.
Traitement.
Il est symptomatique dans la forme simple (antipyrétiques, désobstruction
rhinopharyngée). Les antibiotiques seront utilisés en cas de surinfection.
L’ablation des végétations est indiquée en cas de forme chronique compliquée.
Prévention et éducation.
Des facteurs favorisants seront recherchés dans les formes chroniques: carence
en fer, allergie, reflux gastro-oesophagien, tabagisme parental… La prévention
des récidives fait appel aux immunostimulants, à l’oligothérapie (soufre) et aux
cures thermales.
2141. RHINOPHYMA Hypertrophie du nez due à un épaississement cutané et au
développement inflammatoire hypertrophique des glandes sébacées qui donne à ce
niveau une peau lisse, brillante et rouge. Le nez présente une déformation en «
pomme de terre ». Il s’observe essentiellement dans le cadre de la rosacée (>).
2142. RHINOSPORIDIOSE.
Définition et causes.
Maladie infectieuse probablement provoquée par un champignon, Rhinosporidium
seeberi. La contamination se fait peut-être lors de baignades en eau stagnante.
Epidémiologie.
La maladie s’observe le plus souvent chez les adolescents et les hommes jeunes,
en Inde et au Sri Lanka.
Signes et symptômes.
Il existe de grands polypes friables sur les muqueuses du nez, des yeux, du
larynx et du vagin, et, parfois, sur la peau des oreilles et du pénis.
Investigations.
Le diagnostic est assuré par la mise en évidence du champignon sur un
prélèvement local ou une biopsie.
Evolution, complications et pronostic.
Les principales complications sont les surinfections, parfois graves.
Traitement.
Il consiste en l’ablation chirurgicale des lésions au stade précoce.
2143. RHIZARTHROSE DU POUCE (>) ARTHROSE DES DOIGTS.
2144. RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU ou MALADIE DE BOUILLAUD.
Définition et causes.
Complication inflammatoire aiguë d’une infection pharyngée (angine) à
streptocoque (3¬hémolytique du groupe A, non ou mal traitée.
Epidémiologie.
Il s’observe essentiellement chez l’enfant de 5 à 15 ans. Il est devenu très
rare dans les pays développés, avec l’utilisation large des antibiotiques, mais
reste fréquent dans les pays en voie de développement.
Signes et symptômes.
Les douleurs touchant les grosses articulations, associées à de la fièvre sont
les signes les plus fréquents. L’atteinte inflammatoire cardiaque (lésion
valvulaire, péricardite, myocardite) est inconstante mais fait toute la gravité
de la maladie. Les signes neurologiques (chorée de Sydenham 4) et cutanés
(nodosités sous-cutanées de Meynet, érythème marginé) ne sont présents que dans
10 à 20 % des cas.
Investigations.
La preuve de l’infection streptococcique est apportée par l’élévation des
antistreptolysines O (ASLO). L’échographie cardiaque permet d’évaluer
l’existence et la gravité de l’atteinte cardiaque.
Evolution, complications et pronostic.
La principale complication est l’atteinte valvulaire cardiaque. Des rechutes
sont possibles lors d’une nouvelle infection pharyngée.
Traitement.
Le traitement de la crise associe le repos, les anti-inflammatoires (aspirine,
corticoïdes) et les antibiotiques (pénicilline).
Prévention et éducation.
La prévention primaire nécessite le traitement antibiotique de toute angine. La
prévention des rechutes impose la pénicilline au long cours après une crise
(Extencilline® pendant cinq ans), une protection antibiotique lors de toute
intervention chirurgicale et le traitement des foyers infectieux, dentaires
notamment, pour éviter une greffe bactérienne (endocardite) sur les lésions
cardiaques séquellaires.
2145. RHUMATISME PALINDROMIQUE. Accès d’arthrites très brefs revenant
périodiquement (intervalles de quelques jours à quelques semaines). Il est rare,
de cause inconnue et survient entre 20 et 40 ans. Le plus souvent une seule
articulation est touchée (doigts, poignet, genou), avec une inflammation brutale
qui disparaît en 12 à 72 heures. Il peut évoluer pendant des années; il guérit
parfois spontanément ou sous l’effet des sels d’or ou des antipaludéens de
synthèse. Il finit quelquefois par se transformer en polyarthrite rhumatoïde.
2146. RHUMATISME PSORIASIQUE . Variété de rhumatisme chronique pouvant frapper
les adultes atteints d’un psoriasis (>). Seules quelques articulations peuvent
être atteintes mais des formes généralisées progressives aboutissant à des
déformations avec des ankyloses sont possibles. Le traitement utilise les
anti-inflammatoires non stéroïdiens. En cas d’inefficacité, l’ajout d’un nouveau
médicament, l’étanercept, peut être utile.
2147. RHUME DE HANCHE ou SYNOVITE AIGUË DE HANCHE.
Définition et causes.
Première cause de douleur de la hanche chez l’enfant, dont l’origine demeure
inconnue. On retrouve parfois un épisode infectieux, des facteurs traumatiques
ou mécaniques (marche ou jeux prolongés).
Epidémiologie.
Elle survient entre 3 et 10 ans, plus fréquemment au printemps et en hiver et
chez les garçons.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une boiterie, une douleur au niveau de l’aine ou de
la fesse, qui irradie dans le genou. Le mouvement est limité en abduction et en
rotation interne.
Investigations.
Les radiographies sont normales. En cas d’épanchement, le meilleur examen est
l’échographie. Les examens biologiques sont, en général, normaux ou montrent
parfois des signes d’inflammation non spécifiques (augmentation de la VS et de
la CRP). En cas de doute avec une arthrite septique, une ponction avec un examen
bactériologique du liquide s’impose.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution est favorable en 5 à 10 jours. Un contrôle échographique est réalisé
au 5′ jour en cas d’épanchement et une radiographie de contrôle au 45′ jour pour
éliminer toute lésion (ostéochondrite). Une récidive est présente dans 20 % des
cas. Des séquelles sont également possibles dans un tiers des cas.
Traitement.
Il associe une décharge stricte ou, mieux, une traction collée au lit, et des
antalgiques.
2148. RICHNER-HANHART (MALADIE DE). Maladie métabolique héréditaire, de
transmission autosomique récessive, due à l’absence d’un enzyme provoquant une
accumulation de tyrosine. Les principales manifestations sont une hypertrophie
de la couche cornée (kératose) au niveau des doigts et des orteils, des troubles
de la vue, une petite taille et un retard mental.
2149. RICHTER (SYNDROME DE) . Transformation d’une leucémie lymphoïde chronique
(>) en lymphome (>) agressif (prolifération à grandes cellules).
2150. RICKETTSIOSES.
Définition et causes.
Ensemble de maladies infectieuses dues à différents types de bactéries du groupe
des rickettsies. Les plus connues sont la fièvre Q (>), la fièvre boutonneuse
méditerranéenne (>), le typhus exanthématique (>) et le typhus mutin (>).
Epidemiologie.
La plupart des rickettsies se maintiennent dans la nature par un cycle
comprenant un réservoir animal et un vecteur (insecte, tique notamment, ou autre
arthropode) qui infecte l’homme. Jusqu’au début du xx` siècle, les épidémies ont
été responsables de plusieurs millions de morts. Elles sont aujourd’hui plus
rares, mais il existe une possibilité de résurgence en cas d’abaissement du
niveau d’hygiène.
Signes et symptômes.
Le début est brutal, avec une fièvre durant une à plusieurs semaines. Puis
apparaissent des céphalées, des malaises, une prostration, une vascularite
(inflammation des vaisseaux) périphérique et un exanthème (rougeur cutanée).
Investigations.
Il existe un sérodiagnostic spécifique pour chaque espèce.
Evolution, complications et pronostic.
La guérison sous traitement est habituelle mais, dans certaines formes, des
complications viscérales sont possibles et peuvent déboucher sur un décès.
Traitement.
Les tétracyclines et le chloramphénicol sont, en général, très efficaces.
Prévention et éducation.
La prévention associe l’élimination des vecteurs ainsi que l’hygiène et des
mesures de protection individuelle. Il existe une vaccination pour certaines
formes.
2151. RIEGER (SYNDROME DE). Syndrome malformatif héréditaire, de transmission
autosomique dominante, caractérisée par des malformations de la cornée et de
l’iris, un glaucome congénital, des anomalies de la face et du système nerveux
(hydrocéphalie, retard mental).
2152. RILEY-DAY (SYNDROME DE) ou DYSAUTONOMIE FAMILIALE. Maladie familiale, de
transmission autosomique récessive, caractérisée par différentes manifestations
neurologiques. Les principaux symptômes sont une absence de larmes, des troubles
de la régulation tensionnelle (hypotension orthostatique, poussées
hypertensives) et de la régulation thermique (fièvre), une insensibilité à la
douleur et, parfois, des troubles de la vue, de l’odorat et de la coordination.
La cause est inconnue. Elle touche l’enfant (plus particulièrement d’origine
juive) et le pronostic est très mauvais.
2153. RILEY-SMITH (SYNDROME DE) ou (>) BANNAYAN-ZONANA (SYNDROME DE) ;
2154. RITTER-LYELL (SYNDROME DE) ou STAPHYLOCOCCAL SCALDED SKIN SYNDROME (SSSS).
Infection staphylococcique cutanée grave, atteignant le nourrisson ou le jeune
enfant, qui réalise une nécrolyse épidermique entraînant un décollement de la
peau (d’où l’appellation « syndrome des enfants ébouillantés »). Les lésions
sont dues à une toxine sécrétée par certains satphylocoques dorés qui entraînent
une nécrose de l’épiderme. L’antibiothérapie par voie générale (pénicilline M)
est une urgence et la peau sera traitée comme si elle était brûlée.
2155. ROBERTS (SYNDROME DE). Syndrome malformatif héréditaire, de transmission
autosomique récessive, comprenant une réduction des os des membres avec des
mains et des pieds qui sont très près du tronc, et des anomalies craniofaciales
(faciès arrondi, yeux écartés, bouche ronde, fissure labiale…).
2156. ROBINOW (SYNDROME DE). Syndrome malformatif héréditaire, probablement de
transmission autosomique récessive, comprenant des avant-bras, des jambes, des
mains et des pieds raccourcis, ainsi que des anomalies rachidiennes et faciales.
2157. ROCHON-DUVIGNEAUD (SYNDROME DE)ou (-) FENTE SPHÉNOÏDALE (SYNDROME DE LA).
2158. ROGER (MALADIE DE) . Communication interventriculaire de petite taille qui
ne permet qu’un faible débit sanguin du ventricule gauche vers le ventricule
droit. La seule manifestation clinique est un souffle systolique, maximum au
niveau du troisième espace intercostal gauche, irradiant en rayons de roue. Elle
est longtemps bien tolérée.
2159. ROKITANSKY-KUSTER (SYNDROME DE) .Également appelé aplasie mullérienne, ce
syndrome est caractérisé par l’absence congénitale du vagin et de l’utérus,
tandis que les trompes et les ovaires sont normaux. La cause est une anomalie du
développement embryonnaire. Son incidence varie entre 1/4 000 et 1/5 000
nouveau-nés de sexe féminin. Les patientes se plaignent d’une aménorrhée
primaire (absence de règles) et de rapports sexuels non satisfaisants, voire
impossibles. Le phénotype est féminin, avec des caractères sexuels secondaires
normaux, en particulier la croissance mammaire et la poussée de poils pubiens.
Plusieurs techniques chirurgicales sont utilisées pour corriger l’anomalie
vaginale.
2160. ROLLET (SYNDROME DE) Atteinte unilatérale de plusieurs nerfs crâniens (II,
III, IV, VI) due à une lésion située au niveau de l’apex orbitaire (tumeur,
processus inflammatoire). Les principaux symptômes sont des troubles de la
vision et une atteinte de la motricité oculaire.
2161. ROMANO-WARD (SYNDROME DE) Affection rare, héréditaire, de transmission
autosomique dominante, caractérisée par un allongement de l’espace QT sur
l’électrocardiogramme (> QT long congénital (syndrome du)). Elle se manifeste
par des syncopes à répétition dues à des troubles du rythme ventriculaire. Le
décès est fréquent par mort subite. Le traitement par bêtabloquants améliore le
pronostic.
2162. ROMBERG (MALADIE DE)ou HÉMIATROPHIE FACIALE PROGRESSIVE. Affection acquise
rare s’observant surtout chez les femmes, caractérisée par une disparition de la
graisse du derme et des tissus sous-cutanés d’un côté du visage. Elle débute
chez l’adolescent ou l’adulte jeune et évolue lentement. Dans la forme avancée,
le visage est décharné et la peau fine et ridée. Le traitement consiste en une
greffe de peau et de tissu sous-cutané adipeux.
2163. ROSACÉE .
Définition et causes.
Dermatose bénigne du visage d’étiologie inconnue, caractérisée par une
coloration rouge (érythrose), une couperose, des papules et des pustules.
Epidémiologie.
Elle touche l’adulte d’âge moyen avec une prédominance féminine.
Signes et symptômes.
Le stade 1 se limite à des flushes (crises de vasodilatation cutanée) du visage
après les repas, lors d’émotions, de changement de température ambiante,
d’ingestion d’alcool ou de boisson chaude. Le stade 2 est celui de la couperose
(visage rouge parsemé de petits vaisseaux dilatés). Le stade 3 correspond à la
rosacée papulopustuleuse et le stade 4 au rhinophyama (nez rouge, bulbeux,
présent uniquement chez les hommes).
Investigations.
Le diagnostic est uniquement clinique.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution est ponctuée de poussées entrecoupées de rémissions, mais avec une
aggravation progressive. Des lésions oculaires associées sont possibles.
Traitement.
Le traitement général comprend les tétracyclines au long cours et
l’isotrétinoïne. Le traitement local est fondé sur le métronidazole engel et
l’électrocoagulation ou le laser argon pour les télangiectasies (dilatations
vasculaires).
Prévention et éducation.
La prévention consiste à éviter les facteurs favorisants (boissons chaudes et
alcoolisées). La corticothérapie locale doit être proscrite car elle entraîne
une aggravation.
2164. ROSAI-DORFMAN (MALADIE DE). Maladie bénigne de l’adulte jeune, du groupe
des histiocytoses (dysfonctionnement des cellules de défense de l’organisme,
notamment les macrophages). Il s’agit probablement d’une réaction immunitaire à
une infection virale prolongée. Elle comporte de volumineuses adénopathies
cervicales avec une fièvre, une augmentation des globules blancs et des
immunoglobulines G, ainsi que, parfois, des lésions cutanées. La biopsie
ganglionnaire permet d’éliminer une affection maligne. L’évolution se fait vers
une régression spontanée en quelques mois.
2165. ROSENTHAL (MALADIE DE) . Affection hémorragique héréditaire, non liée au
sexe et transmise selon le mode dominant. Le syndrome hémorragique est discret.
Elle est due à l’absence du facteur Rosenthal ou facteur XI de la coagulation.
2166. ROSENTHAL-KLOEPFER (SYNDROME DE). Syndrome malformatif associant des
opacifications cornéennes, une grosse tête avec des bosses frontales et de gros
plis cutanés de la face et du cuir chevelu.
2167. ROSÉOLE INFANTILE.
Définition et causes.
Maladie éruptive infantile due à un virus du groupe herpès (HVH-6). La
transmission s’effectue par contact étroit (gouttelettes de salive) et la durée
d’incubation est de 10 à 15 jours.
Epidémiologie.
Elle est très fréquente et survient essentiellement entre 6 mois et 3 ans. Des
épidémies locales sont possibles.
Signes et symptômes.
Elle débute par une fièvre élevée accompagnée de ganglions cervicaux. Dans les
jours qui suivent, la fièvre baisse et une éruption constituée de plaques
(maculopapules) rose pâle apparaît au niveau du cou, puis s’étend au tronc et
aux membres, en respectant le visage.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. La numération formule sanguine montre une
leuconeutropénie.
Evolution, complications et pronostic.
Les signes cutanés régressent en 1 à 2 jours. Les complications sont rares et
concernent principalement les immunodéprimés (méningite, hépatite…).
Traitement
Il est uniquement symptomatique (antipyrétiques) à la phase initiale.
2168. ROSEWATER (SYNDROME DE). Forme familiale d’hypogonadisme mâle avec
gynécomastie et stérilité. Il fait partie des syndromes d’insensibilité aux
androgènes (>).
2169. ROSS (SYNDROME DE). Association d’un syndrome d’Adie (4), d’une anhidrose
segmentaire (absence de sudation sur une zone localisée du corps) et d’une
hyporéflexie ostéotendineuse. La cause est une dysfonction du système nerveux
autonome (parasympathique et sympathique). L’évolution est en général bénigne,
avec une possible extension de la zone dyshidrotique.
2170. ROTHMANN-MAKAÏ (SYNDROME DE). Variété de panniculite (inflammation du
tissu graisseux sous-cutanée), survenant chez le jeune enfant et caractérisée
par un grand nombre de nodules, parfois douloureux. L’évolution se fait plus ou
moins rapidement vers une guérison spontanée.
2171. ROTHMUND (SYNDROME DE). Nanisme sans retard mental, associant une
cataracte, une poikilodermie, des anomalies osseuses et, globalement, un
vieillissement prématuré.
2172. ROTHMUND-THOMSON (MALADIE DE) . Affection cutanée qui se manifeste vers
l’âge de 3 mois par une peau rouge avec des vaisseaux visibles (érythème
télangiectasique), avec atrophie des joues et du front. L’éruption s’étend
ensuite à l’ensemble du visage, au cou et aux membres supérieurs, aux cuisses et
aux fesses.
Une cataracte est fréquente. L’exposition solaire aggrave les lésions.
2173. ROTOR (SYNDROME DE) . Cette maladie rare est proche de la maladie de
Dubin-Johnson (>), mais le foie n’est pas pigmenté et d’autres différences plus
subtiles existent.
2174. ROUGEOLE.
Définition et causes .
Maladie virale très conta ieusé de la seconde enfance, caractérisée par un
eruption cutanée généralisée. L’incubation est 10 jours.
Epidémiologie.
La vaccination a entraîné une diminution très nette du nombre de cas en France
(400 000 cas/ an en 1970, 40000 en 1995, 9000 cas en 2001), mais elle ne couvre
pas toute la population, ce qui explique la persistance de la maladie. 40 à 50 %
des cas surviennent chez des enfants de plus de 10 ans.
Signes et symptômes.
Elle débute par une fièvre élevée et des signes d’hypersécrétion oculaire,
nasale et bronchique. De petites tâches blanchâtres sont retrouvées sur la face
interne des joues (signe de Koplick). 3 à 4 jours plus tard apparaît une
éruption maculopapuleuse faite de plaques rouge surélevées, avec des intervalles
de peau saine, commençant derrière les oreilles puis gagnant le visage et le
tronc.
Investigations.
La radiographie pulmonaire peut montrer des opacités hilifuges (qui s’éloignent
du hile pulmonaire) et le sérodiagnostic est positif.
Evolution, complications et pronostic.
L’évolution est, en général, simple: la fièvre disparaît avec la généralisation
de l’éruption qui régresse en quelques jours avec une éventuelle desquamation.
Des complications respiratoires (bronchiolites, bronchites, laryngites,
pneumonies) avec une éventuelle surinfection et des complications neurologiques
(encéphalite aiguë avec une mortalité et des séquelles neurologiques
importantes) sont possibles, mais rares.
Traitement.
Le traitement est symptomatique. Les antibiotiques sont fréquemment utilisés en
prévention des infections.
Prévention et éducation.
La prévention est fondée sur la vaccination (associée aux oreillons et à la
rubéole) dès le 12′ mois. L’isolement et la vaccination (ou sérothérapie pour
les femmes enceintes) des sujets contacts non immunisés sont nécessaires.
2175. ROUGET DU PORC ou ÉRYSIPÉLOYDE.
Définition et causes.
Maladie infectieuse provoquée par l’inoculation accidentelle du bacille du
rouget du porc (Erysipelothrix rhusiopathiae).
Epidémiologie.
C’est une maladie qui touche essentiellement les professions en contact avec les
animaux réservoirs du germe (porcs, autres mammifères, oiseaux de basse-cour,
certains poissons).
Signes et symptômes.
Les formes localisées, les plus fréquentes, succèdent à une piqûre au niveau de
la main. Il existe une tache rouge, prurigineuse, qui s’étend en plaque
douloureuse et prend une teinte violacée. La forme septicémique comprend un
tableau infectieux grave avec des manifestations cutanées et articulaires.
Investigations.
Le germe peut être isolé par prélèvement local et culture.
Evolution, complications et pronostic.
Dans la plupart des cas, la guérison est obtenue en trois semaines sous
traitement. Le risque majeur est une greffe endocardiaque qui peut évoluer vers
le décès.
Traitement.
Le traitement antibiotique utilise la pénicilline ou un macrolide.
2176. ROUSSY-LEVY (SYNDROME DE). Maladie neurologique qui présente des
similitudes avec la maladie de Friedreich (>) et la maladie de
Charcot-Marie-Tooth (>). Elle est caractérisée par une ataxie (instabilité à la
marche et à la coordination des mouvements), des pieds creux, une absence de
réflexes achilléens et rotuliens et une atrophie péronière.
2177. RS3PE SYNDROME. Acronyme anglais pour remitting seronegative symetrical
synovitis with pitting edema. Il s’agit d’une affection articulaire du sujet
âgé, caractérisée par une polyarthrite des articulations des mains et des pieds,
associée à des oedèmes importants. Le début est brutal avec une altération
marquée de l’état général. L’évolution est favorable en un à deux ans sous
traitement antiinflammatoire, voire sous corticothérapie à faibles doses.
2178. RUBÉOLE.
Définition et causes.
Maladie virale, éruptive, contagieuse. La transmission se fait par voie aérienne
ou par voie transplacentaire (>) Rubéole congénitale). La contagiosité précède
les signes cliniques. La durée d’incubation est d’environ deux semaines.
Epidémiologie.
C’est une affection très fréquente, en diminution grâce la diffusion de la
vaccination des enfants. La maladie est immunisante et 90 % des femmes en âge de
procréer sont protégées.
Signes et symptômes.
Il existe initialement une fièvre modérée puis, en 48 heures, apparaît
l’éruption. Elle débute à la face avec des plaques rouges puis s’étend à tout le
corps en quelques heures, en prenant une teinte écarlate. La fièvre est modérée
et éphémère à ce stade.
Investigations.
Le diagnostic est essentiellement clinique. La numération formule sanguine
montre une leuconeutopénie et une plasmocytose. La certitude ne peut être
apportée que par l’augmentation des anticorps lors de deux prélèvements à 15
jours d’intervalle.
Evolution, complications et pronostic.
L’éruption disparaît en 3 ou 4 jours. Les complications neurologiques
(encéphalite) sont très rares. Ce qui fait la gravité de la maladie est la forme
congénitale lors d’une infection pendant la grossesse chez une femme non
immunisée.
Traitement.
Il est uniquement symptomatique (antipyrétiques).
Prévention.
La vaccination systématique (souvent associée à la rougeole et aux oreillons),
notamment de toutes les filles avant la puberté, est le meilleur moyen de
prévention.
2179. RUBÉOLE CONGÉNITALE.
Définition et causes
Atteinte malformative du foetus (embryofcetopathie) due une infection de la mère
par le virus de la rubéole au cours de la grossesse. Le risque de malformations
est maximal au cours de 12 premières semaines. On y associe la rubéole
congénitale évolutive qui correspond à une infection virale chronique
généralisée présente chez le nouveau-né.
Epidémiologie.
Malgré la prévention, plusieurs dizaines de cas sont encore observés en France
chaque année (5,4 cas pour 100000 naissances).
Signes et symptômes.
Les organes les plus fréquemment atteints par les malformations sont l’oeil
(cataracte bilatérale), l’oreille (surdité) et le coeur (malformations diverses,
principalement canal artériel et sténose pulmonaire). Un retard mental et une
microcéphalie (tête anormalement petite) sont également présents. Dans la
rubéole évolutive, l’enfant est de petit poids à la naissance et présente des
anomalies viscérales variées; on observe, plus tard, des anomalies neurologiques
et un retard psychomoteur.
Investigations.
Le diagnostic est affirmé par la sérologie qui montre une élévation des
anticorps de type IgM.
Traitement.
Une interruption thérapeutique de grossesse est à envisager.
Prévention et éducation.
La prévention nécessite la vaccination systématique de toutes les filles avant
l’âge de la puberté ou, au pire, chez toutes les femmes non protégées
(séronégatives) immédiatement après un premier accouchement.
2180. RUBINSTEIN-TAYBI (SYNDROME DE). Nanisme avec retard mental, associant une
dysmorphie crâniofaciale (nez busqué dont la cloison descend plus bas que les
ailes du nez), des anomalies des extrémités (hypertrophie des pouces et des gros
orteils) et, parfois, une persistance du canal artériel. Il s’agit probablement
d’une maladie héréditaire.
2181. RUD (SYNDROME DE).
Association d’une ichtyose congénitale (4), d’un retard mental, d’une épilepsie
et d’une tétanie.
2182. RYTHME IDIOVENTRICULAIRE ACCÉLÉRÉ (RIVA) .
Trouble du rythme ventriculaire qui a l’aspect d’une tachycardie ventriculaire
(4) lente entre 60 et 120/min. Il survient habituellement à la phase aiguë d’un
infarctus du myocarde, souvent au cours de la reperfusion du myocarde (en cours
de thrombolyse notamment). Les complexes QRS sont élargis, réguliers avec des
ondes P régulières, indépendantes des complexes ventriculaires (dissociation
atrioventriculaire). Ce rythme est souvent de durée brève, cède spontanément et
est rarement à l’origine de symptômes.
S
2183. SABOURAUD (SYNDROME DE ) (>) MONILETHRIX.
2184. SADAM. Abréviation du syndrome algodysfonctionnel de l’articulation
temporo-mandibulaire. Difficulté de mobilisation de l’articulation
temporo-mandibulaire, se traduisant par des douleurs, des craquements, une
limitation à l’ouverture de la Bouche, des troubles de l’occlusion dentaire et
des grincements de Dents (bruxisme). Un meulage de certaines dents ou le
changement d’un appareil dentaire inadapté améliore parfois les symptômes.
2185. SAETHRE-CHOTZEN (SYNDROME DE). ou (>) CHOTZEN (SYNDROME DE).
2186. SAKATI (SYNDROME DE). Ensemble de malformations associant une anomalie de
la tête (aplatie d’avant en arrière et très développée en hauteur), des
anomalies de la face, une soudure des doigts et des orteils (syndactylie), ainsi
que des anomalies osseuses des membres inférieurs.
2187. SALMONELLOSE
Définitions et causes.
Infection digestive due à de nombreuses salmonelles ( à l’exception de
salmonella typhi et Samonella patatyphi, responsable de la fièvre typhoïde). La
contamination se fait le plus souvent par l’ingestion d’aliments contaminé
(viande hachée, lait, œufs, coquillages, pâtisseries…). Les signes apparaissent
12 à 4 heures après l’ingestion.
Epidémiologie.
Très fréquent. Les TIAC (toxi-infection alimentaires collectives) constituent un
problème majeur de santé publique.
Signes et symptômes.
Gastro-entérite aiguë, fébrile, avec douleurs abdominales et diarrhée. Une
déshydratation est possible, en particulier chez les petits enfants et les
personnes âgées.
Investigations.
La coproculture et l’analyse des médicaments incriminés permettent de retrouver
le germe.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général favorable en 2 à 3 jours. Une complication rare est
la dissémination de l’infection à de nombreux tissus dans l’organisme
(endocardite, infection biliaire, méningite, arthrite…).
Traitement.
Le traitement de la gastro-entérite est symptomatique. Seules les autres
localisations doivent bénéficier d’une antibiothérapie (fluoroquinolones).
Prévention et Education.
La déclaration est obligatoire. Une enquête permet de retrouver l’origine de la
contamination et d’éviter une récidive (dépistage et traitement des personnels
de cuisine porteurs sains). La prévention nécessite un contrôle précis des
symptômes d’alimentation collective.
2188. SALPINGITE AIGUË.
Définition et causes.
Infection des trompes de transmission le plus souvent sexuelle. Les principaux
facteurs de risque sont le stérilet et les partenaires multiples avec des
rapports non protégés.
Epidémiologie.
Elle est fréquente chez la femme jeune et représente la cause la plus fréquente
de stérilité par obstruction tubaire.
Signes et symptômes.
Association d’une douleur spontanée et lors de la palpation hypogastrique, d’une
fièvre élevée et de leucorrhées (écoulement vulvaire) jaunâtre, fétides. Les
métrorragies (saignements en dehors des règles ) et des signes urinaires peuvent
être présents. Les touchers pelviens sont douloureux.
Investigations.
La recherche du germe en cause associe les prélèvements bactériologiques locaux,
l’examen cytobactériologiques des urines et la sérologie du Chlamydia.
L’échographie recherche un abcès, la cœlioscopie permet d’éliminer les autres
diagnostics (appendicite aiguë, grossesse extra-utérine, rupture ou torsion du
kyste ovarien) et d’évalue la sévérité des lésions.
Evolution, Complication et Pronostic.
Un traitement précoce et bien conduit permet une évolution favorable. La
complication à court terme est l’abcès ; à long terme, ce sont les douleurs
pelviennes chroniques, un risque augmenté de grossesse extra-utérine et la
stérilité.
Traitement.
L’antibiothérapie associe l’amoxicilline-acide clavulanique et une cycline ou
une fluoroquinolone.
Prévention et Education.
Le traitement du partenaire est systématique ; les rapports doivent être
protégés durant toute la durée du traitement.
2189. SANHOFF (MALADIE DE). Maladie métabolique héréditaire de transmission
autosomique récessive, due à un déficit enzymatique entrainant une accumulation
de dépôts anormaux dans les cellules. L’âge de début se situe entre 3 et 6 mois.
Le tableau clinique comprend un retard mental, des convulsions et une cécité.
2190. SANDIFER (SYNDROME). Association chez l’enfant d’une hernie hiatale (>) et
d’une posture anormale de la tête (attitude de torticolis). Il s’agit en
réalité, d’une attitude antalgique en rapport avec des douleurs d’œsophagite
liées à un reflux gastro-œsophagien. Le traitement médical ou chirurgical du
problème digestif permet un retour à une position et à une mobilité normale de
la tête et du cou.
2191. SANDFILIPPO (MALADIE DE) ou MUCOPOLYSACCHARIDOSE III.
Groupe de maladies métaboliques héréditaires de transmission autosomique
récessive dues à des déficits enzymatiques récessives dues à des déficits
enzymatiques entrainant une accumulation de dépôts anormaux dans les cellules.
L’âge de début se situe entre 1 et 4 ans. Ces maladies sont caractérisées par
des troubles du développement psychomoteur associés à des anomalies
morphologiques discrètes, notamment de la face. L’évolution aboutit à une
dégradation mentale profonde et à la mort avant l’âge de la puberté.
2192. SANTAVUORI-HALTIA (MALADIE DE)(>)LIPOFUSCINOSE CEROÏDE NEURONALE.
2193. SAPHO (SYNDROME). Acronyme pour synovite, acné, pustulose, hyperostose par
ostéite. Il s’agit d’une affection associant une pustulose palmoplantaire et une
hyperostose (épaississement avec déformation d’une portion ou d’un os dans son
entier) sterno-costoclaviculaire. Elle touche le sujet jeune. L’atteinte
dermatologique évolue souvent indépendamment de l’atteinte rhumatologique
(devant une lésion osseuse, il faut rechercher des antécédents, même ancien,
d’une éruption). Le traitement utilise les anti-inflammatoires non stéroïdiens
et les antalgiques. Le pronostic est favorable avec une guérison progressive du
foyer osseux.
2194. SARCOCYSTOSE. Infection par consommation de viande de bœuf (sarcocysstis
bovis hominis) ou de proc (sarcocysti suis hominis) insuffisamment cuite et
renfermant des kystes du parasite. La plupart du temps l’infection est
asymptomatiques mais, dans certains cas, elle peut se manifester par une
diarrhée sévère et une nécrose intestinale (entérite nécrosante) ou le
développement d’une réaction inflammatoire tumorale (granulome à éosinophile de
l’intestin). La coproculture confirme le diagnostic. Seule la forme grave
nécessite un éventuel traitement chirurgical.
2195. SARCOÏDOSE OU MALADIE DE BESNIER-BOECK-SCHAUMAN.
Définition et causes.
Maladie inflammatoire chronique atteignant plusieurs organes, plus particulière
le poumon. Elle est caractérisée au niveau histologique par l’existence de
granulomes tuberculoïdes (amas de lymphocytes et de phagocytes). Sa Cause est
inconnue.
Epidémiologie.
C’est une maladie rare (prévalence de 10 pour 100 000) qui touche surtout les
sujets jeunes (20 à 40 ans), avec une légère prédominance féminine.
Signes et symptômes.
L’atteinte prédominante est pulmonaire (dyspnée d’efforts et toux sèche). Les
adénopathies médiastinales sont très fréquentes, mais rarement symptomatiques.
Les autres organes plus rarement touchés, sont la peau (plaques, papules et
nodules sous-cutanés = érythème noueux), l’œil (uvéite), les os (douleurs et
tuméfactions), le cœur et le rein. Il peut exister une fièvre avec une
anesthésie et un amaigrissement.
Investigations.
La radiographie et le scanner thoracique son complétés par des biopsies
bronchiques étagées et un lavage bronchoalvéolaire. L’élévation du taux de
l’enzyme de conversion sérique ainsi que l’hypercalciurie sont des éléments
d’orientation. Les épreuves fonctionnelles respiratoires ‘EFR) évaluent le
trouble ventilatoire éventuel.
Evolution, Complication et Pronostic.
La plupart des patients présentant une forme aiguë guérissent sans séquelle.
Dans environ 20% des cas, la maladie devient chronique avec des évolutions
(fibrose pulmonaire), cardiaque ou rénale. a
Traitement.
Les corticoïdes sont utilisés, mais ont un effet uniquement symptomatique. Dans
les formes peu sévères, une simple surveillance est préconisée.
2196. SARCOME CARDIAQUE
Définition et causes.
Tumeur primitive cardiaque maligne. Les deux formes le plus fréquente sont
l’angiosarcome et le rhabdomyosarcome. La localisation préférentielle est
l’oreillette droite.
Epidémiologie.
Rare. L’angiosarcome se manifeste en général entre 30 et 50 ans. Le
rhabdomyosarcome se rencontre principalement chez le nourrisson et l’enfant.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une insuffisance cardiaque droite progressive
(hépatomégalie, turgescence jugulaire, œdèmes des membres inférieurs) et des
douleurs thoraciques souvent en rapport avec une péricardite (inflammation du
péricarde avec un épanchement)
Investigations.
L’échographie, l’angiographie cardiaque et, de plus en plus, l’IRM permettent le
diagnostic et un bilan d’extension de la tumeur.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est très mauvais, malgré toutes les tentatives thérapeutiques.
Traitement.
Il est chirurgical, mais l’exérèse est rarement possible du fait de l’extension
de la tumeur.
2197. SARCOME D’EWING ou (>) EWING (SARCOME D’).
2198. SARCOME OSTEOGENIQUE.
Définition et causes.
Tumeur maligne des os constituée de tissu fibreux et de travées osseuses
désorganisées.
Epidémiologie.
Touche surtout le sujet jeune (seconde enfance et adolescence).
Signes et symptômes.
La tumeur siège surtout aux extrémités des os longs et, dans la moitié des cas,
au voisinage du genou (fémur, tibia). Elle se manifeste par une douleur puis un
gonflement, parfois par une fracture spontanée.
Investigations.
La radiographie complétée par le scanner et l’IRM montre la tumeur et évalue son
extension dans les parties molles. Seule la biopsie permet le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales métastases sont pulmonaires. Les nouvelles chimiothérapies
permettent un taux de survie à cinq ans de 60 à 70%. Le pronostic dépend
largement de la réponse à la chimiothérapie préopératoire.
Traitement.
Le traitement associe la chimiothérapie et l’exérèse chirugicale de la tumeur.
L’amputation est devenue rare aujourd’hui. Une radiothérapie complémentaire est
parfois indiquée.
2199. SARCOME DE PARKER ET JACKSON OU LYMPHOME PRIMITIF OSSEUX.
Tumeur osseuse maligne. Elle s’observe à tout âge, surtout entre 45-60 ans, plus
souvent chez l’homme que chez la femme. La localisation préférentielle est le
fémur ou le tibia. Les principales manifestations sont une douleur locale, avec
parfois une tuméfaction ou une fracture. La radiographie montre une zone
transparente. Des métastases sont possibles. Le traitement associe radiothérapie
et chimiothérapie. Le taux de survie à cinq ans est d’environ 50 %.
2200. SATURNISME.
Définition et causes.
Intoxication chronique par le plomb due, le plus souvent, à l’absorption du
plomb contenu dans les peintures des logements anciens (avant 1948).
Epidémiologie.
Touche principalement les enfants de moins de 3 ans ; elle est favorisée par
l’absorption des débris de peinture présente sur le sol
Signes et symptômes.
Les troubles initiaux sont peu spécifiques : anorexie, douleurs abdominales,
constipation. Puis apparaissent des signes neurologiques : troubles du sommeil,
irritabilité, diminution de l’activité, troubles du langage, altération de la
vision et de l’audition.
Investigations.
Le dosage de la plombémie et la mesure de la protoporphyrine érythrocytaire
libre permettent le diagnostic. Il existe par ailleurs, une anémie microcytaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont neurologiques : encéphalopathie, paralysies
périphériques. En l’absence de diagnostic précoce, il existe une altération des
fonctions intellectuelles et un retard scolaire.
Traitement.
Les produits qui fixent le plomb (chélateurs) permettent de former des complexes
avec le plomb, éliminés ensuite dans les urines.
Prévention et Education.
La prévention consiste à effectuer un dépistage chez les enfants habitant dans
les quartiers à risque. La seule mesure de protection efficace est une
réhabilitation des logements ou un relogement.
2201. SAWYER-JAMES (SWYER-JAMES) (SYNDROME DE) ou (>) Mc LEOD (SYNDROME DE).
2202. SCABIOSE ou (>) GALE.
2203. SCALENE ANTERIEUR (SYNDROME DU). Ensemble de symptômes dus à l’irritation
ou à la compression de l’artère subclavière ou des racines inférieures du plexus
brachial par une côte cervicale ou par le défilé formé entre une première côte
et le muscle scalène antérieur, anormalement rigide. Les principaux symptômes
sont des douleurs au niveau du bras et de la main (paresthésies, syndrome de
Raynaud >), survenant par crises, les plus souvent nocturnes, liées à certaines
positions de l’épaule.
2204. SCAPHOIDITE TARSINNE ou (>) KÖHLER (MALADIE DE).
2205. SCARLATINE.
Définition et causes.
Toxi-infection d’origine streptococcique. Elle succède en général à une
infection pharyngée (angine) due au streptocoque β-hémolytique sécrétant une
toxine érythrogène (qui rend rouge).
Epidémiologie.
C’est une affection immunisante touchant les enfants de 5 à 15 ans.
Signes et symptômes.
Le début est brutal avec une fièvre à 39-40 degré, une angine rouge et une
dysphagie (difficulté à avaler). L’irruption en nappe rouge (exanthème) apparaît
vers les 48 ième heures, d’abord sur le thorax, puis elle prédomine aux plis de
flexion et respecte la face. L’angine persiste pendant 4 à 5 jours, puis la
langue devient peu à peu rouge écarlate (énanthème).
Investigations.
Le prélèvement de gorge permet de retrouver le streptocoque β-hémolytique. Le
taux des antistreptolysines O (ASLO) est augmenté, mais tardivement.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’éruption régresse en 9 10 jours. Elle est suivie d’une desquamation des paumes
et des plantes. La fréquence et la gravité des complications (rhumatisme
articulaire aigu, glomérulonéphrite post-streptococcique) ont nettement diminué
depuis le traitement antibiotique systématique.
Traitement.
Il comporte le repos au lit et l’isolement du malade (éviction scolaire de 15
jours). L’antibiotique de choix est la pénicilline ou l’érythromycine en cas
d’allergie.
Prévention et Education.
Au 15 ieme jour, il faut vérifier l’absence de protéinurie, d’hématurie
microscopique et la stérilisation du pharynx (deux prélèvements de gorge
négatifs).
2206. SCHÄFER (SYNDROME DE). Maladie cutanée héréditaire de transmission
autosomique dominante, apparaissant chez le nouveau né ou le jeune enfant. Elle
est caractérisée par un épaississement de la couche cornée de la paume des mains
et de la plante des pieds (kératodermie palmoplantaire), un épaississement des
ongles (pachyonychie), une hypertrophie cutanée autour des follicules pileux
(kératose folliculaire), des lésions de la muqueuse buccale (leucokératose
orale) et une atteinte oculaire. Les différents traitements cutanés sont très
décevants.
2207. SCHAMBERG (MALADIE DE). Affection cutanée également appelée purpura
pigmentaire progressif. Il s’agit d’une vascularite caractérisée par
l’apparition de plaques pigmentées, parsemées de petits points rouges en
périphérie, localisées au niveau des memres inférieurs.
2208. SCHATZKI ET GARY (ANNEAU DE). Rétrécissement muqueux annulaire de
l’œsophage siégeant à 4 ou 5 cm du diaphragme, au dessus dune petite hernie
hiatale. Il se manifeste par une dysphagie plus ou moins importante.
2209. SCHEIE (SYNDROME DE)
ou MALADIE D’ULLRICH-SCHEIE
ou MUCOPOLYSACCHARIDOSE I S. Maladie métabolique héréditaire de transmission
autosomique récessive due à un déficit enzymatique entrainant une accumulation
de dépôts anormaux dans les cellules. Elle débute dans l’enfance et est
caractérisée par une rigidité articulaire, des opacités cornéennes et une
insuffisance aortique. L’intelligence est normale et l’espérance de vie ne
semble pas modifiée.
2210. SCHEUERMANN (MALADIE) ou EPIPHYSE VERTEBRALE ou OSTEOCHONDROSE VERTEBRALE.
Définition et causes.
Appelée également ostéochondrose vertébrale de croissance ou épiphysite
vertébrale, elle est caractérisée par des altérations des plaques vertébrales
cartilagineuses.
Epidémiologie.
Elle est fréquente et se développe pendant l’adolescence, surtout chez les
garçons. Elle est favorable parle port de lourdes charges et est parfois
héréditaire.
Signes et symptômes.
Association d’une cyphose dorsale à l’adolescence et d’une hyperlordose de
compensation, le plus souvent indolore.
Investigations.
Les radiographies du rachis montrent les lésions des vertèbres.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution des lésions s’arrête à la fin de la croissance. A l’âge adulte
apparaissent parfois une accentuation des affaissements discaux et un ostéophyte
(excroissances osseuses).
Traitement.
Il comprend une rééducation gymnique et la mise en place d’un corset en cas de
cyphose importante ou à progression rapide.
Prévention et Education.
Il est recommandé de se coucher sur un lit dur et de supprimer l’oreiller ou le
traversin. La colonne dorsale doit être ménagée.
2211. SCHILDER (MALADIE DE) . Maladie héréditaire, de transmission récessive
liée au chromosome X , caractérisée par une atrophie surrénale et une atteinte
cérébrale avec démyélinisation diffuse. Les principaux signes sont un retard
mental, une hémiplégie ou une tétraplégie spasmodique avec des crises
convulsives et une cécité. La mort survient en général avant l’âge de 2 ans.
2212. SCHISTOSOMIASE (ou (>) BILHARZIOSE.
2213. SCHIZOPHRENIE.
Définition et causes.
Psychose (le sujet atteint de psychose n’est pas conscient du désordre de sa
personnalité) chronique caractérisée par des troubles de la pensée et de
l’affectivité aboutissant à une détérioration de la personnalité. La cause est
inconnue.
Epidémiologie.
Touche 1% de la population. Les troubles débutent chez l’adulte jeune (15 à 24
ans chez l’homme et 25 à 34 ans chez la femme).
Signes et symptômes.
Les trois symptômes classiques sont : la dissociation, le délire et l’autisme.
La dissociation est :
• Intellectuelle, avec des troubles de la pensée et du langage, une altération
du système logique (pensée magique) et un rationalisme morbide (raisonnement
abstrait, illogique).
• De l’affectivité, avec une altération de l’expression des sentiments (rires ou
pleurs immotivés), une indifférence et un retrait social.
• Psychomotrice, avec une passivité, un apragmatisme (absence d’activité liée à
une perte du désir d’agir), un négativisme (opposition à une sollicitation), un
maniérisme (attitudes dépourvues de naturel) et une catalepsie (perte de
l’initiative motrice avec conservation des attitudes).
Le délire est caractérisé par des modifications de la perception de soi même
(dépersonnalisation) et du monde extérieur (déréalisation), dans une atmosphère
d’angoisse et de menace. Des hallucinations sont fréquentes.
L’autisme est l’association d’une rupture de contact avec la réalité et de la
dépolarisation de la vie mentale sur elle-même avec un repli sur soi.
Evolution, Complication et Pronostic.
On distingue les formes continues (30 à 50%) , avec une aggravation progressive,
et les formes oscillantes( 50 à 70%), avec des rémissions (récupération ou
aggravation après chaque accès). A long terme, on observe une guérison dans 20 à
25 % des cas ; dans 50 à 60% des cas, une vie communautaire est possible avec
prise en charge thérapeutiquement soutenue malgré un apragmatisme important.
Dans 20 à 25% des cas, l’évolution est mauvaise, avec une dégradation sociale et
intellectuelle imposant une prise en charge permanente. Le risque suicidaire est
élevé (10% des schizophrènes se suicident).
Traitement.
L’hospitalisation souvent sous contrainte à la demande d’un tiers, est
habituellement nécessaire en début de maladie. Au long cours, le traitement
comprend les neuroleptiques et une prise en charge psychothérapeutique.
2214. SCHIMIDT (SYNDROME DE). ou (>) POLYENDOCRINOPATHIE DE TYPE II.
2215. SCHNITZER (SYNDROME DE). Syndrome associant une urticaire chronique et la
présence d’une immunoglobuline G anormale dans le sérum (gammapathie
monoclonale), la moitié des patients présente des douleurs osseuses et des
adénopathies. La cause est inconnue. L’évolution est chronique et, le plus
souvent, bénigne. Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité.
2216. SCHOLTZ-GREENFIELD (MALADIE DE). Maladie métabolique héréditaire, de
transmission autosomique récessive, due à l’absence d’une enzyme qui provoque
l’accumulation de lipides, principalement dans le système neveux. Elle débute
vers l’âge de 2-3 ans par des troubles de la marche, un nystagmus, une
régression mentale progressive, des convulsions et une cécité. La mort survient
en trois ou quatre années.
2217. SCHOPF-SCHULZ-PASSARGE (SYNDROME DE). Syndrome malformatif héréditaire, de
transmission autosomique récessive, caractérisée par une absence de dents, de
poils, d’ongles et l’existence de nombreux kystes des paupières.
2218. SCHWARTZ-BARTTER (SYNDROME DE) ou (>) SECRETION INAPROPRIEE D’HORMONE
ANTIDIURETIQUE.
2219. SCHWARTZ-JAMPEL (SYNDROME DE). Maladie musculaire héréditaire, de
transmission autosomique récessive. Le tableau clinique associe une myotonie
(relâchement anormalement lent après contraction volontaire d’un muscle), des
anomalies oculaires (strabisme, blépharospame = contraction spasmodique du
muscle fermant les paupières) et un nanisme par anomalie du développement des
cartilages. L’évolution se fait vers un déficit et une atrophie musculaire
prédominant aux extrémités.
2220. SCIATIQUE ou LOMBOSCIATIQUE.
Définition et causes Définition et causes.
Syndrome douloureux du à une irritation de la racine L5 ou S1 au niveau des
disques intervertébraux L4-L5 ou L5-S1 dont la cause la plus fréquente est une
hernie discale. l
Epidémiologie.
La prévalence est de 8/1 000 (soit 435 00cas/an) avec un âge moyen de survenue
de 35 à 55 ans et une prédominance masculine.
Signes et symptômes.
La lombalgie et la radiculalgie sont unilatérales. Le trajet L5 part de la fesse
et descend le long de la face postéro-externe de la cuisse et de la jambe, du
dos du pied et se termine sur le gros orteil ; le trajet S1 part de la fesse et
descend le long de la face postérieure de la cuisse et du mollet, du talon
d’Achille, du bord externe des pieds et se termine sur le cinquième orteil. Le
signe de Lasègue correspond à l’apparition de la douleur à un certain angle lors
du soulèvement du membre inférieur tendu et le signe de la sonnette, au réveil
de la douleur par pression des masses latérorachidiennes.
Investigations.
Radiographies simples. Scanner. Saccoradiculographie .IRM.
Evolution, Complication et Pronostic.
Dans 90% des cas, la guérison est obtenue en 8 à 10 jours. Les signes de gravité
sont une forme hyperalgique accompagnée de signes de déficit sensitif ou moteur
d’apparition récente (sciatique paralysante).
Traitement.
Les antalgiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les myorelaxants. En
cas d’échec, on a recours aux infiltrations épidurales de corticoïdes, à la
nucléolyse (destruction du ‘noyau’ du disque intervertébral) percutanée ou à une
intervention chirurgicale.
Prévention et Education.
La prévention primaire (dès l’école) ou secondaire (patients ayant déjà présenté
des lombalgies) est fondée sur les règles de l’école du dos, complétée par une
action sur les facteurs de risque (obésité, conduite automobile…)
2221. SCLERITE. Inflammation de la sclère (tissu conjonctif qui entoure le globe
oculaire), souvent associée à une maladie générale, touchant le tissu conjonctif
(lupus érythémateux, polyarthrite rhumatoïde…). Elle se manifeste par des
douleurs très importantes et une rougeur violacée s sous conjonctivale. Les
formes graves peuvent évoluer vers une perforation du globe oculaire. Le plus
souvent, la guérison survient en quelques semaines avec un traitement par les
corticoïdes
2222. SCLERODERMIE.
Définition et causes.
Affection multisystématique chronique, de la famille des collagénoses, de cause
inconnue caractérisée par une fibrose (sclérose du issu conjonctif) cutanée et
viscérale.
Epidémiologie.
L’incidence est de 5 à 20 nouveaux cas par an par million d’habitants, avec une
nette prédominance féminine.
Signes et symptômes.
La forme typique correspond au CREST syndrome : calcinose (calcifications sous
cutanées sur la pulpe des doigts ou en regard de saillies osseuses), syndrome de
Raynaud (>), dysfonctionnement œsophagien (dysphagie ou difficulté à avaler,
reflux gastro-œsophagien), sclérodactylie (induration de la peau des doigts et
rétraction des doigts en griffe) et télangiectasies (dilatations vasculaires).
Une fibrose pulmonaire, des troubles cardiaques et une atteinte rénale peuvent
également exister.
Investigations.
Les facteurs antinucléaires sont présents dans plus de 90% des cas et le facteur
rhumatoïde dans un tiers des cas. L’examen des capillaires (capillaroscopie)
montre une réduction du nombre et des anomalies des anses capillaires.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est variable et imprévisible. Le pronostic est mauvais en cas
d’atteinte pulmonaire, cardiaque ou rénale.
Traitement.
Les corticoïdes et les immunosuppresseurs sont efficaces dans certaines formes,
mais aucun traitement n’a d’efficacité constante.
Prévention et Education.
La kinésithérapie est utile pour préserver la force musculaire mais insuffisante
pour prévenir les raideurs articulaires.
2223. SCLEROEDEME DE BÜSCHKE. Forme rare d’atteinte cutanée ressemblant à une
sclérodermie (>). Il apparaît après un épisode infectieux sous la forme d’un
blindage oedématique de la nuque et des épaules qui s’étend ensuite aux membres
et au tronc, en respectant les mains et les pieds. L’évolution est en général,
favorable soit spontanément, soit sous corticothérapie générale ou
balnéo¬puvathérapie.
2224. SCLEROSE EN PLAQUE (SEP).
Définition et causes.
Maladie du système nerveux central caractérisée par des plaques disséminées de
démyélinisation (perte de gaine de myéline autour des nerfs) dans le cerveau et
la moelle épinière. La cause est inconnue.
Epidémiologie.
Affecte 50 000 personnes en France avec 2000 nouveaux cas par an. L’âge de début
se situe généralement entre 20 et 40 ans. L’existence de la maladie chez un
parent direct multiplie le risque par 20 à 50.
Signes et symptômes.
Les symptômes de début les plus courants sont visuels (névrite optique
rétrobulbaire avec une baisse de l’acuité visuelle brutale et régressive ;
paralysie oculomotrice), sensitifs (paresthésies= fourmillements, picotements,
sensation de striction…), moteurs (déficits, spasticité) et cérébelleux
(troubles de l’équilibre et de la coordination).
Investigations.
Des anomalies évocatrices du LCR et de l’IRM orientent le diagnostic. Les
potentiels évoqués, auditifs et visuels, peuvent être anormaux précocement.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est variable et imprévisible, avec des poussées entrecoupées de
périodes de rémission qui peuvent être assez longues au début (plusieurs mois à
plusieurs années), puis qui se répètent à des intervalles de plus en plus
courts. La forme évoluée comporte une paraplégie avec une hypertonie, des
troubles de la coordination des mouvements et des troubles psychiques. La
maladie dure en moyenne plus de 25 ans, mais certaines formes évoluent plus
rapidement.
Traitement.
Le traitement de la poussée utilise les corticoïdes à fortes doses. Le
traitement de fond comprend la rééducation fonctionnelle et le baclofène pour
lutter contre la spasticité. ca
Prévention et Education.
2225. SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE ou EPILOIA.
Définition et causes.
Maladie héréditaire du groupe des pharcomatoses (>), de transmission autosomique
dominante (mais avec une expression variable), dont les atteintes sont
principalement cutanées et neurologiques.
Epidémiologie.
L’incidence est de 1/ 20 000.
Signes et symptômes.
Association de troubles cutanées (adénomes sébacés de la face distribués en
‘aile de papillon’ sur les joues, d’une épilepsie et d’un retard intellectuel.
Des tumeurs rétiniennes, rénales, cardiaques et vasculaires peuvent également
exister.
Investigations.
Le scanner et l’IRM montrent des calcifications intracrâniennes.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’espérance de vie des patients est de 30 ans environ.
Traitement.
Il est uniquement symptomatique en fonction des atteintes préférentielles.
Prévention et Education.
Le conseil génétique est recommandé
2226. SCOLIOSE.
Définition et causes.
Incurvation latérale de la colonne vertébrale avec rotation des vertèbres. Elle
est plus souvent primitive et de cause obscure. Dans d’autres cas, elle est
congénitale (défaut de développement d’une ou plusieurs vertèbres), séquellaire
d’une poliomyélite ou accompagnée d’une autre maladie (maladie de Von
Recklinghausen, syringomyélie…).
Epidémiologie.
Fréquente chez l’enfant d’âge scolaire, avec une nette prédominance féminine (8
filles pour 2 garçons).
Signes et symptômes.
La scoliose peut être suspectée devant une épaule qui semble plus haute que
l’autre ou peut se manifester par des douleurs dorsales ou lombaires. L’examen
retrouve, sur le patient penché en avant, un déplacement latéral de la ligne des
épineuses et une saillie des côtes (gibbosité) du côté opposé à la rotation.
Investigations.
Le bilan radiologique du rachis permet de mesurer l’importance de la scoliose.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’aggravation est fréquente au moment de la puberté. Le pronostic dépend de la
localisation, de la gravité et de l’âge de la survenue de la scoliose. En dehors
de la difformité, la principale complication à l’âge adulte est la survenue
d’une insuffisance respiratoire du fait de la déformation thoracique.
Traitement.
Il est variable en fonction de la gravité et de l’évolution : kinésithérapie,
corset, intervention chirurgicale.
Prévention et Education.
La surveillance régulière pendant la croissance de l’enfant est indispensable
afin d’instaurer rapidement les mesures thérapeutiques adaptées pour éviter une
aggravation de la scoliose.
2227. SCORBUT.
Définition et causes.
Maladie due à une carence en vitamine C, essentielle pour la formation des
dents, des os, et de l’ensemble des tissus conjonctifs. Les causes sont des
régimes inadaptés et des maladies intestinales. Les besoins sont augmentés
pendant la grossesse et la lactation, ainsi que dans l’hyperthyroïdie.
Epidémiologie.
S’observe essentiellement chez les personnes pauvres en zone urbaine avec deux
pics de fréquence : entre 6 et 12 mois et chez les personnes âgées.
Signes et symptômes.
Chez le nourrisson, les symptômes sont des hémorragies cutanées et osseuses
sous-périostées entrainant des gonflements douloureux. Chez l’adulte, on observe
une altération de l’état général, des douleurs osseuses et articulaires, des
lésions des ongles et des gencives, une absence de cicatrisation des plaies, des
hémorragies cutanées.
Investigations.
Une anémie est fréquente. Le diagnostic est confirmé par le dosage du taux
d’acide ascorbique dans les globules blancs.
Evolution, Complication et Pronostic.
En l’absence de traitement, la mort peut survenir brutalement, notamment par
hémorragie cérébrale chez l’enfant.
Traitement.
Le traitement repose sur la vitamine C per os ou par voie parentérale.
Prévention et Education.
Une nourriture équilibrée et l’apport systématique de vitamine C dans certaines
situations à risque suffisent pour prévenir la maladie (100 mg de vitamine C par
jour suffisent).
2228. SCOTT (SYNDROME).
Définition et causes.
Syndrome hémorragique due à une anomalie qualitative des plaquettes. Le taux de
plaquettes est normal mais e temps de saignements est allongé. Le dépistage se
fait en évaluant le temps de Quick avec la quantité de prothrombine résiduelle.
Les saignements sont habituellement localisés au niveau de la peau et des
muqueuses ; ils surviennent immédiatement après un traumatisme ou un geste
chirurgical et sont rapidement contrôlés par des gestes locaux.
2229. SDRA (>) (SYNDROME) DE DETRESSE RESPIRATOIRE DE L’ADULTE.
2230. SECKEL (SYNDROME DE). Maladie génétique de transmission autosomique
récessive caractérisée par un nanisme proportionné de début prénatal, d’une
dysmorphie faciale ‘en tête d’oiseau’ et d’un retard mental.
2231. SECRETION INAPROPRIEE D’HORMONE ANTIDIURETIQUE (SYNDROME DE) ou SIADH ou
SYNDROME DE SCHWARTZ-BARTER.
Sécrétion en quantité anormale d’hormone antidiurétique due à un cancer
bronchique (à petites cellules), à une autre tumeur, à un traumatisme ou à une
infection du système nerveux central. La conséquence est une diminution de la
diurèse qui entraine une surcharge hydrique avec une hyponatrémie, alors que les
urines sont concentrées. Le traitement est celui de la cause. Au stade initial,
la restriction hydrique est efficace.
2232. SEEMAN (SYNDROME DE). Troubles du développement cérébelleux associant des
troubles de la coordination des mouvements (ataxie), des troubles de l’équilibre
et un retard d’apparition à la parole.
2233. SELIGMAN (MALADIE DE) . ou (>) CHAINES LOURDES ALPHA (MALADIE DES)
2234. SELLE TURCIQUE VIDE (SYNDROME DE LA).
Définition et causes.
Selle turcique (petite cavité osseuse au niveau de la base du crane dans
laquelle se loge l’hypophyse) augmentée de volume et paraissant vide sur les
examens radiologiques. Elle est en fait, occupée par un repli méningé qui
refoule l’hypophyse, laquelle est en général, normale.
Epidémiologie.
Ce syndrome est découvert chez les femmes multipares, obèse, parfois
hypertendues.
Signes et symptômes.
Elle est souvent asymptomatique. Le plus souvent il existe des céphalées
périodiques ou permanentes. Les signes endocriniens (insuffisance
antéhypophysaire, hypeprolactinémie) sont rares.
Investigations.
Les radiographie de crane de profil, le scanner te l’IRM montrent une selle
turcique vide et augmentée de volume.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les rares complications sont un écoulement de liquide céphalorachidien par le
nez et des troubles visuels liés à l’attraction du chiasma optique dans la
selle.
Traitement.
En l’absence de signes, l’abstention thérapeutique est la règle. Dans d’autres
cas, un traitement chirurgical peut s’envisager.
2235. SEMINOME TESTICULAIRE.
Définition et causes.
Tumeur maligne du testicule développée à partir de tissu d’origine embryonnaire.
Epidémiologie.
Les tumeurs testiculaires sont les cancers les plus fréquents chez l’homme entre
20 et 35 ans (il s’agit d’un séminome dans 30 à 40% des cas). L’incidence
augmente progressivement après la puberté et est maximale entre 30 et 50 ans.
Signes et symptômes.
Testicule douloureux. La palpitation, parfois gênée par une hydrocèle
‘épanchement dans la vaginale autour du testicule) perçoit un nodule dur.
Investigations.
Elles comprennent le dosage des marqueurs (α-foetoprotéine, β-HCG, NSE et LDH)
et une échographie testiculaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les métastases ganglionnaires et viscérales sont très fréquentes. Le taux de
guérison à dix ans est de 90 à 100% selon le stade d’évolution.
Traitement.
Il associe l’orchidectomie (ablation du testicule) et les radiothérapies,
complétées par chimiothérapie, selon la forme.
Prévention et Education.
La prévention des rechutes est fondée sur la clinique et la surveillance des
marqueurs. Le prélèvement de sperme et sa conversation sont indiqués chez les
patients jeunes.
2236. SENIOR-LOKEN (SYNDROME DE). Association de deux maladies héréditaires une
néphronophtise (>) et une dégénérescence tapétorétinienne.
2237. SEPTICEMIE.
Définition et causes.
Présence de micro-organismes dans le sang au cours d’un syndrome septique grave.
Les principales origines des septicémies acquises hors de l’hôpital sont
urinaires, pulmonaires et digestives. A l’hôpital (infections nosocomiales), les
cathéters sont également en cause.
Epidémiologie.
Le nombre de cas est de plusieurs dizaines de milliers par an, dont les deux
tiers surviennent chez les patients hospitalisés. La mortalité est élevée.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une fièvre > 38 degré ou < à 36 degré, des frissons,
une tachycardie < 90/ min et une fréquence respiratoire > 20/ min.
Investigations.
Le bilan sanguin retrouve un taux de leucocytes > 12 000/ mm3 ou < 4 000/mm3.
Les hémocultures recherchent le germe en cause.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont l’évolution vers le choc septique (>), une
infection métastatique (méninges péricardes) ou un abcès métastatique qui peut
se constituer dans presque tous les organes.
Traitement.
La base du traitement est une antibiothérapie probabiliste, adaptée au germe dès
son identification. Un geste chirurgical peut être nécessaire pour drainer un
abcès ou exciser des tissus infectés.
Prévention et Education.
L’augmentation des infections nosocomiales et l’émergence de germes
multirésistants aux antibiotiques rendent indispensables l’application stricte
des mesures de prévention des infections nosocomiales (lavage des mains, asepsie
rigoureuse, isolement des malades…).
2238. SEVER (MALADIE DE) ou APOPHYSITE CALCANEENNE. Affection douloureuse du
talon chez l’adolescent. Elle est due à des activités physiques importantes qui
entrainent des contraintes excessives sur le calcanéum en train de s’ossifier,
notamment au niveau de l’insertion du tendon d’Achille. La douleur siège au bord
latéral interne ou externe du talon. Les troubles peuvent durer plusieurs mois.
Le traitement utilise des coussinets placés dans la chaussure, parfois une
immobilisation plâtrée.
2239. SEVRAGE ALCOOLIQUE (SYNDROME DE). Ensemble des signes pathologiques
survenant à la suite de l’arrêt d’alcoolisation chez un sujet alcoolo-dépendant.
Il s’agit en fait des premiers signes du delirium tremens (>).
2240. SEVRAGE AUX OPIACES ou ETAT DE MANQUE. Ensemble de manifestations liées à
l’interruption brutale de la consommation de drogue ou d’un traitement de
substitution. Les principaux signes sont des douleurs lombaires ou musculaires,
une fièvre, des tremblements, des sueurs, des douleurs abdominales, une
mydriase, un état anxieux et une insomnie. La prise en charge en urgence utilise
la clonidine, la guanfacine, les benzodiazépines et les antalgiques.
2241. SEZARY (SYNDROME DE). Forme évolutive rare du mycosis fongoïde (lymphome
chronique affectant principalement la peau) avec une atteinte leucémique. Le
signe principal est une hyperleucocytose avec plus de 10% de cellules de Sézary
(petits lymphocytes avec des noyaux en serpentins). Malgré la chimiothérapie.
Malgré la chimiothérapie, la mortalité, due principalement aux infections, est
de 50% à cinq ans.
2242. SHAPIRO (SYNDROME DE). Syndrome lié à une agénésie du corps calleux
(absence de développement du corps calleux qui est une importante commissure
unissant les deux hémisphères cérébraux). Il se manifeste par des accès répétés
d’hypothermie spontanée, accompagnés de sueurs et de troubles de la conscience.
2243. SHARP (SYNDROME DE). ou CONNECTIVITE MIXTE. Maladie auto-immune
caractérisée par une combinaison de signes cliniques identiques à ceux du lupus
érythémateux disséminé ou LED, de la sclérodermie, de la polymyosite et de la
polyarthrite rhumatoïde. Il existe des taux élevés d’anticorps antinucléaires
particuliers. Le traitement comprend l’aspirine, les anti-inflammatoires non
stéroïdiens, les antipaludéens et les corticoïdes dans les formes sévères. Le
pronostic est le même que celui du LED.
2244. SHEENAN (SYNDROME DE). Insuffisance antéhypophysaire (>) apparaissant
après un accouchement hémorragique. La cause est une nécrose hypophysaire par
ischémie. Le diagnostic est essentiellement porté devant l’absence de montée
laiteuse et de retour de couches. La récupération spontanée est possible,
permettant parfois une nouvelle grossesse.
2245. SHIGELLOSE.
Définition et causes.
Infection intestinale aiguë provoquée par une famille de bactéries : les
shigelles. La transmission se fait par l’eau, les aliments ou des objets
contaminés par les germes contenus dans les selles. L’incubation est de 1 à 3
jours.
Epidémiologie.
Les shigelles seraient responsables de 10à 20% des diarrhées, principalement
chez les enfants entre 6 mois et 5 ans. Les épidémies sont fréquentes. Shigella
dysenteriae est responsable des formes les plus sévères.
Signes et symptômes.
Le début est brutal avec une fièvre, une altération de l’état général, des
nausées ou des vomissements, une diarrhée et des douleurs abdominales. En 2 à 3
jours, du sang, du pus et du mucus apparaissent dans les selles (diarrhée
dysentérique).
Investigations.
La coproculture permet de retrouver le germe.
Evolution, Complication et Pronostic.
Chez l’enfant la perte de poids et la déshydratation peuvent être sévères.
L’évolution spontanée vers la guérison dure en général une semaine.
Traitement.
La base du traitement est la réhydratation. Les antibiotiques ne sont indiqués
que dans les formes marquées.
Prévention et Education.
La prévention nécessite le respect de règles d’hygiène strictes, tant
alimentaires que pour la manipulation du linge souillé.
2246. SHOSIN (MALADIE DE). Insuffisance cardiaque à bas débit due à une carence
en vitamine b1 (béribéri cardiaque). Ill s’observe principalement chez les
alcooliques chroniques. les principaux signes sont une hypotension artérielle,
une acidose lactique et des résistances vasculaires très basses.
L’administration de vitamine b1 put entrainer la guérison, mais la mortalité
reste élevée à la phase aiguë.
2247. SHULMAN (SYNDROME DE). ou FASCIITE A OESINOPHILES.
2248. SHWACHMAN-DIAMOND (SYNDROME DE). Maladie héréditaire très rare, de
transmission autosomique récessive. Elle est caractérisée par une insuffisance
pancréatique entrainant un syndrome de malabsorption, un retard de croissance
avec un trouble du développement osseux (dysostose) des hanches et des genoux et
une neutropénie avec une sensibilité accrue aux infections.
2249. SHY-DRAGER (SYNDROME DE). ou ATROPHIE MULTISYSTEMATISEE.
Définition et causes.
Atteinte dégénérative progressive du système nerveux central (tronc cérébral et
noyau gris centraux), dont la cause est inconnue.
Epidémiologie.
Il est rare et touche plus fréquemment les hommes vers 60-70 ans.
Signes et symptômes.
Association d’une hypotension orthostatique, de troubles urinaires, d’une
impuissance, d’une anhidrose (absence d sueurs) et d’un syndrome parkinsonien ou
cérébelleux (tremblements et rigidité, instabilité à la marche).
Investigations.
IRM et tomographie à émissions de positons.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les troubles deviennent invalidants au bout de cinq à sept ans d’évolution.
Traitement.
Im comprend le traitement de l’hypotension et des signes parkinsoniens.
2250. SIALADENITE. Inflammation du tissu des glandes salivaires. La cause la
plus fréquente au niveau des glandes sous maxillaire est une lithiase. Au niveau
des parotides, il s’agit plutôt d’une infection viral (oreillons) ou
bactérienne.
2251. SIALIDOSES. Maladie héréditaire du métabolisme, de transmission
autosomique récessive, dues à des déficits enzymatiques responsables d’une
anomalie de dégradation des glycoprotéines, ce qui entraine leur accumulation
dans les tissus. Le début est précoce avec un retard mental, un faciès grossier
et une atteinte oculaire avec une tache rouge cerise au fond de l’œil. Selon les
formes, une épilepsie ou une atteinte rénale sévère peuvent également être
présentes.
2252. SICK BUILDING SYNDROME. Syndrome observé dans les immeubles de bureau mal
ventilés, notamment climatisés. Il associe des symptômes très variés :
sécheresse des muqueuses, réactions allergiques, céphalées, asthénie, douleurs
musculaires…
2253. SICRET SYNDROME. Acronyme anglais pour small infarctions of cochlear,
retinal ans encephalic tissue. Il s’agit d’une affection rare, d’origine
inconnue, touchant surtout les femmes jeunes, à type de vascularité nécrosante.
Les lésions sont des infarctus de petite taille en rapport avec des occlusions
artérielles, localisées au niveau du cerveau, de la rétine et de l’oreille
interne. L’évolution se fait en général par des épisodes récurrents, espacés de
quelques mois pendant un an. Le traitement utilise les corticoïdes, les
immunosuppresseurs, les immunoglobulines et les antiagrégants plaquettaires. La
rémission est généralement spontanée, mais des séquelles sont possibles.
2254. SIDA (SYNDROME D’IMMUNODEFICIENCE ACQUISE).
Définition et causes.
Maladie infectieuse due au virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La
transmission s’effectue par voie sexuelle, sanguine (partage de seringue,
accident professionnel, risque résiduel de la transfusion estimé à 1/ 600 00o
unités de sang) ou materno-fœtale (risque de 20%). En France, la contamination
par voie hétérosexuelle est devenue prédominante.
Epidémiologie.
L’épidémie mondiale a commencé à la fin des années soixante dix ; elle touche
actuellement 42 millions d’individus dans le monde. L’Afrique est aujourd’hui le
continent le plus touché avec 28 millions de malades, 5 millions de personnes
supplémentaires ont été touchées en 2002, et 3 millions en sont mortes, dont 600
000 enfants. Le nombre d’individus infectés par le VIH est estimé en France
entre 100 000 à 150 000 personnes, avec un peu près 6 000 nouveaux cas par an.
Signes et symptômes.
La définition de la maladie utilise deux classifications ; celle du CDC
d’Atlanta (Center of Disease Control) et celle de l’OMS (Organisation Mondiale
de la Santé). Elles utilisent des critères biologiques et cliniques.
Globalement, le stade sida est défini par l’apparition d’infections
opportunistes ou d’affections malignes.
Investigations.
Le diagnostic est affirmé par la sérologie positive au VIH. La surveillance
utilise le taux de lymphocytes C et la charge virale.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’avènement de la trithérapie a fait fortement baisser la mortalité dans les
pays riches, ainsi que l’incidence du nombre de cas de sida. Le décès survient
le plus souvent dans un tableau de cachexie majeure.
Traitement.
Le traitement actuel utilise la trithérapie (association d’une antiprotéase avec
deux inhibiteurs de la transcriptase inverse), mais les effets secondaires
obligent parfois à son arrêt. Les infections opportunistes et les affections
malignes relèvent de traitements spécifiques.
Prévention et Education.
Les différentes mesures de prévention mises en œuvre sont l’utilisation du
préservatif, la vente libre et la distribution de seringues aux toxicomanes, les
programmes de substitution des opiacés (méthadone), le dépistage des dons du
sang. Chez la femme en enceinte séropositive, un traitement antiviral permet de
diminuer fortement le risque de transmission materno-fœtale. En cas d’exposition
accidentelle (accident professionnel), des procédures particulières ont été
édictées, avec notamment la prescription, précoce d’un traitement antiviral.
Chez les patients séropositifs, la prescription systématique de médicaments anti
infectieux permet de prévenir certaines maladies notamment la pneumocystose et
la toxoplasmose.
2255. SIEMENS (SYNDROME DE). Maladie héréditaire, de transmission dominante liée
au chromosome X, caractérisée par une atteinte des follicules pileux (formation
d’un bouchon corné au niveau de l’orifice pilosébacé) aboutissant à une
calvitie.
2256. SIGMOÏDITE DIVERTICULAIRE ou DIVERTICULITE.
Définition et causes.
Inflammation ou infection de la muqueuse colique au niveau de diverticules sur
une diverticulose colique(>).
Epidémiologie.
La diverticulose est l’affection colique la plus connue fréquente, avec une
incidence qui augmente avec l’âge (50% après 60 ans) sans prédominance de sexe.
Signes et symptômes.
Elle se manifeste par une douleur de la fosse iliaque gauche avec une défense
localisée et une fièvre. Au stade d’abcès péridiverticulaire, les signes sont
plus importants avec une masse du flan gauche et une contracture.
Investigations.
Le scanner est l’examen de choix car la coloscopie est dangereuse (risque de
perforation colique).
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont la perforation avec une péritonite
généralisée, la forme sténosante et / ou pseudotumorale (masse douloureuse avec
occlusion), ainsi que des fistules (vésicales, vaginales…). Dans les formes
compliquées d’emblée, la mortalité est assez importante.
Traitement.
Dans les formes modérées, le traitement est médical, associant régime sans
résidus antispasmodiques et antibiothérapie. La chirurgie (colectomie) est
indiquée en cas d’échec du traitement médical ou dans les formes compliquées.
Après deux poussées traitées médicalement, une chirurgie à froid est indiquée
pour éviter une récidive plus grave.
2257. SILICOSE.
Définition et causes.
Affection pulmonaire due à l’inhalation et à la rétention de poussières de
silice sous forme de cristaux (quartz). Elle est caractérisée par des zones de
fibrose et de destruction du tissu pulmonaire (bulbes d’emphysème).
Epidémiologie.
C’est une maladie professionnelle ouvrant droit à une indemnisation. Elle touche
les mineurs, les fondeurs, les céramistes, les tailleurs de pierre…L’intensité
des lésions est fonction de la durée d’exposition.
Signes et symptômes.
Les manifestations sont tardives et d’apparition progressive. Le tableau est
celui d’ne broncho-pneumopathie chronique (>) avec une hypersécrétion bronchique
et une sensibilité aux infections.
Investigations.
La radiographie pulmonaire et e scanner montre des anomalies (opacités
nodulaires bilatérales et symétriques) avant l’apparition des signes cliniques.
Evolution, Complication et Pronostic.
La maladie peut se déclarer après une période de latence de plusieurs années et
évoluer après l’arrêt de l’exposition. La principale complication est
l’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique, avec une insuffisance
cardiaque droite. Le pneumothorax est fréquent.
Traitement.
Le traitement est essentiellement préventif. Lorsque les lésions sont
installées, il s’agit de la prise en charge d’une broncho-pneumopathie
chronique.
Prévention et Education.
La prévention comporte des mesures de surveillance et de protection (port de
masques filtrants, hottes aspirantes dans les ateliers…) des sujets exposés.
2258. SILVER-RUSSEL (SYNDROME DE). Nanisme sans retard mental, associant des
malformations craniofaciales (crane volumineux, mandibule peu développée), une
asymétrie de l’ensemble du corps et des perturbations du développement sexuel.
2259. SILVERKIOLD (MALADIE DE). Maladie osseuse héréditaire, de transmission
autosomique dominante. Il s’agit d’une anomalie du développement osseux touchant
les cartilages de croissance (chondrodysplasies métaphysaires) des os des pieds
et des mains. La taille est réduite, les pieds et les mains ont t un aspect
massif avec des doigts boudinés et des ongles en forme d’ellipse.
2260. SILVERMAN (SYNDROME DE). Syndrome des enfants, chez lesquels on retrouve
des fractures multiples, d’âges différents. Au moindre doute, en particulier
lors d’une consultation pour une nouvelle fracture, l’enfant sera hospitalisé et
on pratiquera une radiographie du squelette entier. En cas de situation
conflictuelle avec les parents, ou un signalement immédiat au procureur de la
République est nécessaire pour obtenir une ordonnance de placement provisoire
confiant l’enfant à l’hôpital.
2261. SILVESTRINI-CORDA (SYNDROME DE). Ensemble des troubles endocriniens liés à
une cirrhose du foie. Ils sont dus à un défaut d’inactivation des œstrogènes et
à leur accumulation dans leur organisme du fait de l’insuffisance hépatique. Les
principaux signes sont une dépilation, une atrophie des testicules, une
disparition de la libido et une gynécomastie chez l’homme ; des métrorragies et
une ménopause retardée chez la femme ;
2262. SINDING LARSEN-JOHANSSON (MALADIE DE). Trouble de la croissance
ostéocartilagineuse (ostéochondrose) de la rotule. Elle touche les adolescents
et se traduit par un épanchement douloureux du genou, avec une diminution de la
taille (amyotrophie) du quadriceps.
2263. SINUSITE.
Définition et causes.
Inflammations des cavités sinusiennes de la face dues à une infection
bactérienne ou virale. Elle peut être aiguë ou chronique ; il peut également
exister un facteur allergique. Les facteurs prédisposants sont toutes les
situations qui influencent le drainage et la ventilation des sinus (déviation de
la cloison nasale, polypes nasaux, rhinite allergique, intubation
nasotrachéale…)
Epidémiologie.
Affection très fréquente à tous les âges de la vie. L’atteinte ethmoïdale est
prépondérante chez l’enfant (un seul sinus formé avant l’âge de 1 an, les autres
ne se développent qu’entre 4 et 8 ans.
Signes et symptômes.
Association d’une rhinorrhée (écoulement nasal) purulente, d’une fièvre modérée,
de céphalées et surtout d’une douleur dont le siège dépend du sinus atteint :
pour le sinus maxillaire, au niveau des joues et de l’arcade dentaire supérieure
; pour le sinus frontal et ethmoïde, au dessus des sourcils ; pour la sinusite
sphénoïdale (plus rare), rétro-orbitaire.
Investigations.
La rhinoscopie retrouve un écoulement purulent au niveau des méats sinusiens.
les radiographies et le scanner recherchent des complications, en particulier
des extensions cérébrales. La radiographie panoramique dentaire recherche un
foyer d’origine dentaire. La position éventuelle permet de réaliser une culture
un antibiogramme.
Traitement.
Il associe des soins locaux (lavages de nez, installations de vasoconstricteurs,
inhalations ou aérosols), une antibiothérapie par amoxicilline-acide
clavulanique ou par céphalosporine), des antalgiques et des fluidifiants.
Prévention et Education.
L’élévation de la tête du lit et une hydratation suffisante pour améliorer le
drainage des sinus sont recommandées. Il est nécessaire de respecter la durée du
traitement antibiotique pour éviter les récidives.
2264. SIPPLE (SYNDROME DE). ou NEOPLASIE ENDOCRINNIENNE MULTIPLE DE TYPE 2 A
(NEM 2 A). Maladie familiale, de transmission autosomique dominante, à
expression variable, caractérisée par un cancer médullaire de la tyroïde, un
phéochromocytome et/ ou une hyperparathyroïdie. L’examen périodique des membres
des familles atteintes doit être régulier jusqu’à l’âge de 35 ans.
2265. SIRS. Acronyme anglais pour systemic inflammatory response syndrome. Il
s’agit d’un syndrome de réaction inflammatoire généralisée qui peut être
d’origine infectieuse (septicémie) ou non (pancréatite, polytraumatisme) et se
compliquer d’un syndrome de défaillance multiviscérale (>).
2266. SJÖGREN-LARSSON (SYNDROME DE). Maladie héréditaire, de transmission
autosomique récessive, caractérisée par des anomalies cutanées (ichtyose), une
paraplégie spasmodique et un retard mental.
2267. SMITH, LEMLI et OPITZ (SYNDROME DE). Nanisme précoce, souvent
intra-utérin, caractérisé par un retard mental, des anomalies du visage (petite
tête, mandibule peu développée, écartement excessif des yeux), des mains
(fusions des doigts) et des pieds (pieds bots). Des malformations
cardiovasculaires et urogénitales (hypospadias) sont possibles. Il s’agit
probablement d’une maladie héréditaire de transmission autosomique récessive.
2268. SNEDDON (SYNDROME DE). Syndrome associant un livedo reticularis (lividités
cutanées violacées, formant de larges mailles) et des accidents vasculaires
cérébraux ischémiques ; l’atteinte cutanée précède en général d’une dizaine
d’années les accidents neurologiques. Ces derniers régressent partiellement et
vont se répéter à intervalles très variables d’un patient à l’autre. Une
hypertension artérielle est fréquente. Cette affection, de cause inconnue,
touche des sujets jeunes avec une prédominance féminine. Un traitement par les
anticoagulants oraux permet d’éviter les récidives.
2269. SNEDDON-WILKINSON (SYNDROME DE) ou PUSTULOSE SOUS-CORNEE. Affection
cutanée caractérisée par une éruption, faite de petites pustules superficielles
(pustulose sous-cornée) localisées sur le tronc et la racine des membres. La
biopsie cutanée retrouve un infiltrat de polynucléaires neutrophiles. La
présence d’une immunoglobuline anormale (gammapathie monoclonale) est possible.
L’évolution est chronique sans altérer l’état général. Le traitement utilise la
dapsone, les rétinoïdes, la colchine ou la Puvathérapie.
2270. SODOKU.
Définition et causes.
Maladie infectieuse, due à spirillum minus, provoquée par une morsure de rat.
L’incubation est de 3 à 6 semaines.
Epidémiologie.
Il touche les populations défavorisées et certaines professions exposées.
Signes et symptômes.
La morsure cicatrise, puis une inflammation locale apparaît avec fièvre,
frissons, céphalées et, souvent, des signes méningés, accompagnés d’une éruption
cutanée.
Investigations.
Recherche de Spirillum dans les frottis sanguins ou sur un prélèvement de
lésion.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est spontanément favorable en 2 à 3 jours, puis survient un second
épisode fébrile avec les mêmes manifestations cliniques. D’autres récurrences du
même type sont possibles en l’absence de traitement, avec de rares complications
rénales, pulmonaires ou nerveuses, mais le pronostic est généralement bénin.
Traitement.
Antibiothérapie par pénicilline ou tétracycline.
2271. SOMATOSTATINONE. Tumeur exceptionnelle, généralement maligne, touchant les cellules pancréatiques qui fabrique la somatostatine (hormone qui freine la formation de l’hormone de croissance au niveau de l’hypophyse et inhibe les sécrétions digestives et pancréatiques). Les principaux signes cliniques sont une diarrhée graisseuse, un diabète, des lithiases vésiculaires et un amaigrissement. Les investigations sont complexes et intègrent des dosages de marqueurs spécifiques et une imagerie complexe (IRM, scintigraphie). Le traitement est variable en fonction de l’existence ou non de métastases et comprend essentiellement la chirurgie et la chimiothérapie.
2272. SOMMEIL (MALADIE DU) OU (>) TRYPANOSOMIASE AFRICAINE.
Définition et causes.
Parasitose du Trypanosomia Rhodiense ou Gambiense, transmise par la mouche
tsé-tsé (ou glossine), dont les signes neurologiques font toutes la gravité.
L’incubation est de 15 jours à deux ans.
Epidémiologie.
15 000 à 20 000 cas/an en Afrique entre le 15e de latitude Nord et le 20e de
latitude Sud, principalement dans les zones rurales. T ; Gambiense est présente
en Afrique de l’Ouest et T. Rhodiense en Afrique de l’Est.
Signes et symptômes.
La piqure passe souvent inaperçue. La phase de généralisation associe une fièvre
irrégulière, des adénopathies cervicales, ne hépatosplénomégalie, des placards
érythémateuse des troubles neurologiques (insomnie ou hypersomnie, délire,
agitation nocturne..).La phase de polarisation cérébrale se caractérise par des
troubles majeurs des grandes régulations (appétit, température, sommeil), des
doleurs profondes et des troubles neurologiques (tremblements, incoordination
motrice, hébétude, convulsions).
Investigations.
Le trypanosome se recherche sur le sang, le LCR ou sur un frottis ganglionnaire.
Il existe également un sérodiagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les formes non traitées sont toujours mortelles. Avec le traitement la mortalité
chute de 10 à 20%. La forme T Gambiense évolue sur plusieurs mois, alors que la
T Rhodiense a une évolution rapide et gravissime vers la mort en 4 à 8 semaines.
Traitement.
Il est variable en fonction du type et du stade. Les différents médicaments
utilisés sont :la suramine, la pentamidine, les dérivés arsénicaux et
l’éflornithine.
Prévention et Education.
La prévention individuelle passe par les vêtements protecteurs et les répulsifs
; la prévention collective par la lutte contre les glossines.
2273. SOMNAMBULISME. Trouble du sommeil, d’origine inconnue, caractérisée par
l’association d’un comportement éveillé et dune absence de réaction aux
stimulations extérieures, dont le sujet ne garde aucun souvenir. Il survient
surtout chez les jeunes garçons. Il faut empêcher le somnambule de se placer
dans des situations dangereuses et le calmer, restant fort doux.
2274. SOUFFRANCE FŒTALE AIGUË. Dégradation brutale de l’état du fœtus au cours
du travail Elle se traduit par une bradycardie permanente (supérieure à
10/minute) et sévère, avec une fréquence cardiaque inférieure à 100/ minute. Les
causes les plus fréquentes sont une anomalie du cordon (> Procidence) ou un
hématome rétroplacentaire. Chez la patiente multipare à dilatation complète,
l’accouchement par voie basse peut être tenté. Dans tous les autres cas, une
césarienne en urgence s’impose.
2275. SOULIER-BOFFA (SYNDROME DE). Association d’avortements spontanés et de la
présence d’un anticoagulant circulant (antiprothrombinase). Des thromboses
artérielles et veineuses sont présentes dans un cas sur deux. Ces patientes
développent un lupus érythémateux disséminé dans un délai moyen d’onze années.
L’association corticoïdes-aspirine permet de mener des grossesses à terme dans
50% des cas.
2276. SPASMES EN FLEXION (SYNDROME DES) OU (>) WEST (SYNDROME DE).
2277. SPASMES DU SANGLOT. Convulsion d’origine anoxique survenant chez le
nourrisson au cours d’un accès de colère. Elle est précédée par une apnée
prolongée, un accès de cyanose et une perte de connaissance.
2278. SPASMOPHILIE.
Définition et causes.
Augmentation de l’excitabilité des nerfs périphériques donnant contractions
musculaires prédominant au niveau de la main. Son origine n’est pas connue, mais
elle peut être considérée comme proche des attaques de panique.
Epidémiologie.
C’est une affection fréquente survenant essentiellement chez les jeunes femmes
ayant des personnalités de type hystérique (sic).
Signes et symptômes.
Les principaux signes de la crise sont une hyperventilation, une contracture
typique de la main (‘main d’accoucheur’) et des malaises, souvent associées à
des pleurs et des sanglots.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. Il peut être utile dans certains cas, de rechercher
une diminution des taux sanguins de calcium et de magnésium.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les crises se répètent à intervalles variables et sont très impressionnantes
pour l’entourage, en dépit de leur bénignité. Elles tendent à disparaitre avec
l’âge.
Traitement.
Le traitement de la crise comprend l’isolement et la mise au calme, l’injection
de tranquillisants (sic). La prise en charge au long cours est compliquée et
utilise essentiellement la psychothérapie.
2279. SPÄT HURLER (MALADIE DE).
Dénomination allemande (spät = tard) de la forme tardive de la maladie de Hurler
(>).
2280. SPHEROCYTOSE HEREDITAIRE OU (>) MINKOWSKI- CHAUFFARD (MALADIE DE).
2281. SPIELMEYER-VOGHT (MALADIE DE) OU (>) BATTEN-MAYOU (MALADIE DE).
2282. SPINA BIFIDA.
Définition et causes.
Défaut de fermeture de l’arc postérieur de certaines vertèbres avec mise à nu
des méninges (méningocèle) ou de la moelle épinière (myéloméningocle). La cause
est inconnue, il existe parfois un caractère familial (risque de récidive dans 3
% en cas d’antécédent lors d’une précédente grossesse) .
Epidémiologie.
C’est l’une des plus graves malformations neurologiques compatible avec la vie
(700 grossesses par an en France).
Signes et symptômes.
Le diagnostic peut être anténatal par échographie. A la naissance il existe une
tuméfaction médiane, dorsale, lombaire ou lombosacrée qui s’étend sur 3 à 6
segments vertébraux. Il peut exister des signes neurologiques en aval, selon la
forme et sa gravité.
Investigations.
Elles comprennent les radiographies et le scanner. Un bilan urinaire et rénal
est également nécessaire.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est marquée par des signes de paraplégie, d’hydrocéphalie, de vessie
neurologique avec retentissement rénal et de complications orthopédiques. Malgré
le traitement, la mortalité est élevée (par complications infectieuses) et les
séquelles souvent importantes.
Traitement et prévention.
Après la naissance, le traitement est chirurgical par fermeture de la brèche et
mise en place d’une dérivation en cas d’hydrocéphalie.
Prévention et Education.
Le dysfonctionnement vésical fréquent impose une surveillance de la fonction
rénale et les infections urinaires seront rapidement traitées. L’apport
systématique d’acide folique durant le mois qui précède la conception puis
pendant le premier trimestre de la grossesse réduit considérablement ce risque,
y compris chez les femmes sans antécédent (prévention primaire).
2283. SPIRADENOME ECCRINE. Tumeur cutanée bénigne nodulaire solide (0,5 à cm de
diamètre, localisation sous cutanée et adhérente au derme), apparaissant sur la
face ventrale du tronc et des membres. Elle est fréquente chez l’homme entre 20
et 30 ans. Son principal caractère est d’être douloureuse.
2284. SPLENOMEGALIE MYELOÏDE.
Définition et causes.
Prolifération de fibroblastes extra médullaires associée à une fibrose de la
moelle osseuse et à une splénomégalie. La cause est inconnue.
Epidémiologie.
La maladie se déclare près 50 ans.
Signes et symptômes.
La splénomégalie peut être massive et entrainer des douleurs et une sensation de
plénitude abdominale. Il existe également des signes en rapport avec l’anémie
(pâleur, essoufflement asthénie). Une hépatomégalie est fréquemment associée.
Investigations.
Le bilan sanguin retrouve une anémie avec des anomalies de la forme des globules
rouges ( en forme de larmes). La ponction médullaire met en évidence une
fibrose.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est chronique et progressive (la splénomégalie peut exister des
années avant que le diagnostic ne soit posé). Les accidents liés à
l’insuffisance médullaire et la transformation en une forme aiguë diminuent la
survie.
Traitement.
Il n’existe pas de traitement spécifique. Les différents moyens utilisés sont le
androgènes , l’hydroxyurée, la splénectomie, les transfusions et la greffe et la
moelle chez les patients les plus jeunes.
2285. SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE OU PELVISPONDYLITE RHUMATISMALE.
Définition et causes.
Rhumatisme inflammatoire chronique, à tendance ankylosante, affectant
particulièrement le rachis et le pelvis. Il existe une prédisposition
héréditaire avec une présence très fréquente du gène HLA B27. Souvent la cause
reste inconnue ; parfois on retrouve une association avec un syndrome de
Fiessinger Leroy Reiter, un rhumatisme psoriasique ou une rectocolite
hémorragique.
Epidémiologie.
La maladie touche l’homme jeune (8 hommes pour deux femmes). Son début est entre
15 et 30 ans.
Signes et symptômes.
Les premiers signes sont des douleurs fessières et lombaires, avec parfois une
sciatique atypique. Leur rythme est particulier ; recrudescence nocturne,
surtout en seconde partie de la nuit, diminution dans la journée et réapparition
le soir. Le malade se plaint d’un enraidissement matinal et l’examen révèle une
raideur vertébrale.
Investigations.
Les radiographies du bassin et du rachis montrent des signes évocateurs :
élargissement des interlignes sacro-iliaques, calcifications des ligaments
intervertébraux (Spondesmophytes). La vitesse de sédimentation est élevée. On
retrouve l’antigène HLA B27 dans près de 80% des cas.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait en général lentement sur dix à vingt ans, souvent sous forme
de poussées entrecoupées de périodes d’accalmie. L’atteinte initialement
pelvienne, s’étend de manière ascendante à l’ensemble du rachis. Dans 20 à 40 %
des cas, les hanches et les épaules sont atteintes. Au stade ultime,
l’enraidissement entraine des déformations rachidiennes (cyphose dorsale et une
altération de la marche. Des atteintes oculaires (iritis) et cardiaque
(insuffisance aortique sont possibles.
Traitement.
Les bases du traitement sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la
kinésithérapie, notamment la gymnastique posturale et respiratoire. Dans les
autres cas les plus sévères, la phénylbutazone peut être utilisée en cures
courtes lors de poussées, tut comme la salazopyrine, le méthotrexate. Des
infiltrations intra-articulaires de corticoïdes sont également possibles.
2286. SPONDYLODISCITE.
Définition et causes.
Infection du disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents qui se
produit le plus souvent par voie sanguine ou par inoculation locale. Le
staphylocoque est le germe responsable de la moitié des cas ; le bacille
tuberculeux est en recrudescence depuis quelques années.
Epidémiologie.
Il existe deux pics de fréquence dans l’adolescence et autour de 60 ans, avec
une légère prédominance masculine.
Signes et symptômes.
Il s’agit d’une douleur rachidienne fébrile qui s’installe le plus souvent
progressivement, intense, permanente avec des réveils nocturnes, entrainant une
raideur, avec une contracture des muscles paravertébraux. La localisation
lombaire est la plus fréquente (elle est souvent dorsale dans la forme
tuberculeuse).
Investigations.
Les radiographies standard (mais elles sont souvent normales dans les premières
semaines) et l’IRM permettent le diagnostic. La ponction biopsie permet souvent
d’identifier le germe.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont les atteintes neurologiques ; l’atteinte
d’une racine (sciatique…), le syndrome de la queue de cheval (>), la compression
médullaire et les abcès.
Traitement.
L’antibiothérapie utilisant deux antibiotiques synergiques selon le germe
suspecté constitue la base du traitement, complétée par l’immobilisation et la
rééducation. La chirurgie est parfois indiquée en cas de complications.
Prévention et Education.
L’asepsie la plus stricte est parfois nécessaire lors des interventions
(ponction, chirurgie) sur le rachis.
2287. SPONDYLOLISTHESIS.
Définition et causes.
Glissement antérieur d’une vertèbre, le plus souvent lombaire, par rapport à sa
voisine. Il est dû soit à une destruction de isthmes (sorte de fracture
survenant chez l’enfant), soit à de l’arthrose (adulte après 50 ans).
Epidémiologie.
La lyse isthmique touche 3 à 5 % de la population. La forme arthrosique est
également fréquente.
Signes et symptômes.
Lombalgie et lombosciatiques banales avec souvent une hyperlordose (fort
creusement) lombaire. Mas la découverte est souvent fortuite.
Investigations.
Les radiographies de profil du rachis permettent le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
En cas de glissement important, une sciatique ou une atteinte pluriradiculaire
identique aux symptômes du canal lombaire étroit (>) peuvent exister. L’obésité
et les traumatismes sont des facteurs aggravants.
Traitement.
Dans les formes simples, le ménagement du rachis et le port de lombostat
suffisent. Dans les formes compliquées, la chirurgie est nécessaire.
Prévention et Education.
Les enseignements de l’école du dos apportent une aide efficace.
2288. SPOROTRICHOSE. Maladie infectieuse provoquée par sporothrix schenckii, un
saprophyte des végétaux, caractérisée par la formation de nodules, d’ulcères et
d’abcès touchant la peau et les voies lymphatiques, avec parfois une atteinte
des poumons et d’autres tissus. Elle touche principalement es cultivateurs et
les jardiniers. L’évolution est chronique et indolore, mais la forme disséminée
est parfois fatale. Le traitement est fondé sur l’iodure de potassium.
2289. SPRINTZEN (SYNDROME). Malformation congénitale associant une atteinte
cardiaque (communication interventriculaire, une tétralogie de Fallot…), des
anomalies faciales (fente palatine, nez proéminant), des mains fines et des
troubles de l’apprentissage.
2290. SPRUE TROPICALE.
Définition et causes.
Trouble de l’absorption touchant les habitants et les visiteurs des zones
tropicales dont la cause est inconnue (certains évoquent une origine bactérienne
ou virale).
Epidémiologie.
Il existe des formes épidémiques ou endémiques. Les manipulations sont possibles
des mois ou des années après le retour des tropiques.
Signes et symptômes.
Débute par une diarrhée trainante, évoluant vers un syndrome sévère de
malabsorption avec un amaigrissement et signes de carence (anémie, troubles
cutanéomuqueux…).
Investigations.
On retrouve une stéatorrhée (élimination des graisses non absorbées dans les
selles) et une anémie mégaloblastique (carence de folate et en vitamine B12). Le
test au D-xylose et le test de Schilling (absorption de la vitamine B12) sont
perturbés.
Evolution, Complication et Pronostic.
Sans traitement, il existe des périodes de rémission avec de nouvelles poussées.
Traitement.
Fondé sur une antibiothérapie longue par les tétracyclines et la supplémentation
en folates et en vitamine B 12.
2291. SRAS. Définition et causes. Acronyme pour syndrome respiratoire aigu
sévère. Il s’agit d’une forme pneumopathie très contagieuse apparue en novembre
2002 en Asie. L’agent responsable est un coronavirus. La maladie se transmet de
personne à personne par contact étroit avec le malade. La durée d’incubation
serait comprise entre 2 et 10 jours.
Epidémiologie.
Ce virus a été à l’origine d’une épidémie d’extension mondiale qui a touché plus
de 8 000 personnes dans 30 pays jusqu’à l’été 2003, date à laquelle l’OMS a
déclaré l’arrêt de sa transmission interhumaine.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une fièvre supérieure à 38 degré et des signes
d’infection pulmonaire (toux, dyspnée, anomalies auscultatoires, anomalies à la
radiographie pulmonaire, désaturation) survenant chez un patient ayant séjourné
depuis moins de 10 jours dans une zone touchée par l’épidémie.
Investigations.
Des tests sérologiques sont actuellement disponibles.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut se faire vers une insuffisance respiratoire sévère réfractaire
au traitement. La mortalité globale est estimée à 10%.
Traitement.
Le traitement est uniquement symptomatique, avec une hospitalisation en
réanimation et une mise sous ventilation assistée pour les formes les plus
graves.
Prévention et Education.
Du fait de sa contagiosité, la prise en charge des malades suspects ou confirmés
nécessite des mesures d’isolement et de protection stricte, ainsi qu’une
hospitalisation dans un service de référence désigné par les autorités
sanitaires.
2292. STAPHYLOCOCCAL SCALDED SKIN SYNDROME (SSSS) OU (>) RITTER LYELL (SYNDROME
DE).
2293. STAPHYLOCOCCIE MALIGNE DE LA FACE.
Définition et causes. Infection grave du tissu sous cutané de la face, due le
plus souvent à la manipulation d’un furoncle (en particulier de la lèvre
supérieure).
Epidémiologie.
C’est une affection rare.
Signes et symptômes.
Il existe une fièvre brutale à 40 degré, avec une tuméfaction rouge violacée qui
déborde le furoncle et gagne la région orbitaire. Sur le front, le cuir chevelu
ou à l’angle de l’œil, les cordons inflammatoires des veines thrombosées sont
visibles. L’œil est saillant, immobilisé par la cellulite inflammatoire
rétro-orbitaire.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. Les hémocultures permettent d’isoler le germe et de
tester sa sensibilité aux antibiotiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est foudroyante. Les principales complications sont la
thrombophlébite du sinus caverneux (veine cérébrale) avec une extension aux
méninges et au cerveau, ainsi que la septicémie avec choc septique. La mortalité
est importante.
Traitement.
L’antibiothérapie doit être précoce, adaptée au germe et posséder une bonne
diffusion dans le tissu neuroméningé.
Prévention et Education.
Il faut interdire la manipulation des furoncles de la face.
2294. STAPHYLOCOCCIE PULMONAIRE DU NOURRISSON.
Définition et causes.
Infection pulmonaire à staphylocoque associée à une pleurésie purulente. Les
infections virales jouent un rôle favorisant.
Epidémiologie.
Elle touche principalement les enfants en collectivité (crèches).
Signes et symptômes.
Le début est brutal, avec une fièvre et une altération de l’état général. Les
signes respiratoires (toux, polypnée, cyanose, tirage) sont associés à des
signes digestifs (ballonnement, diarrhée).
Investigations.
La radiographie pulmonaire montre des opacités arrondies avec, souvent, un
épanchement pleura. Les hémocultures permettent d’identifier le germe et de
tester sa sensibilité aux antibiotiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le pronostic est grave, avec un risque de choc septique, de pneumothorax ou de
bulles intrapulmonaires extensives.
Traitement.
Une antibiothérapie précoce et énergique est nécessaire, complétée par un
drainage pleural ou l’évacuation chirurgicale d’une bulle si nécessaire.
2295. STARGARDT MALADIE DE) ou DYSTROPHIE MACULAIRE PURE. Atteinte oculaire
héréditaire, le plus souvent de transmission autosomique récessive, caractérisée
par une dystrophie de la macula (zone centrale de la rétine qui correspond au
point de fixation). Elle se révèle dès l’enfance (entre 7 et 12 ans) et conduit
rapidement à une perte de la vision centrale, avec un champ visuel périphérique
conservé. Le fond de l’œil et l’angiographie à la fluorescéine (aspect en ‘œil
de bœuf’ de la macula) évaluent les lésions.
2296. STAUFFER (SYNDROME DE). Syndrome paranéoplasique (accompagnant un cancer)
apparaissant au cours de l’évolution de certains cancers du rein. Il se
manifeste par une hépatomégalie avec une cholestase anictérique (absence
d’ictère car bilirubine libre), associé à des atteintes réversibles du
fonctionnement du foie.
2297. STEATOSE AIGUË GRAVIDIQUE.
Définition et causes.
Accumulation de graisses (triglycérides) dans le foie au cours de la grossesse,
généralement au troisième trimestre (plus rarement au deuxième). De cause
inconnue, elle est accompagnée dans la moitié des cas de signes de toxémie
gravidique (>).
Epidémiologie.
Elle se rencontre dans 0,01 % des grossesses (aussi bien chez la primipare que
chez la multipare). Dans 20% des as, il s’agit d’une grossesse gémellaire.
Signes et symptômes.
Association de nausées, vomissements, douleurs abdominales, parfois céphalées
et/ou polydipsie. Un ictère et un prurit apparaissent pendant la période de la
grossesse.
Investigations.
Le bilan hépatique est perturbé ; la créatinine et l’urée sanguine sont élevées.
Il existe une hyperleucocytose et une thrombopénie. La biopsie hépatique
transveineuse permet le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
Même en cas de diagnostic précoce, le pronostic maternel et fœtal est engagé. Il
n’ya habituellement pas de récidive lors de grossesses futures.
2298. STEATOSE HEPATIQUE NON ALCOOLIQUE ou (>) NASH.
2299. STEELE-RICHARDSON-OLSZEWSKI (SYNDROME
DE) ou (>) PARALYSIE SUPRENUCLEAIRE
PROGRESSIVE.
Définition et causes.
Maladie neurologique dont la cause est inconnue, caractérisée par des lacunes
cérébrales secondaires à une dégénérescence des neurones.
Epidémiologie.
Rare. Se manifeste en général entre 50 et 65 ans.
Signes et symptômes.
Il existe une perte des mouvements oculaires volontaires avec conservation des
mouvements réflexes, des troubles de l’équilibre et de la marche avec des chutes
inexpliquées, une rigidité du cou et des muscles du tronc, une flexion extrême
de la nuque et une difficulté à regarder vers le bas.
Investigations.
Le scanner et l’IRM visualisent les lésions cérébrales.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait par paliers avec une démence fréquente et sévère. La mort
survient en moins de dix ans.
Traitement.
Il est très décevant. Les antiparkinsoniens apportent parfois, des bénéfices,
qui demeurent modestes.
2300. STEIN-LEVENTHAL (SYNDROME DE). ou SYNDROME DES OVAIRESS POLYKYSTIQUES DE
TYPE 1.
Définition et causes.
Dysfonctionnement hypothalamo-hypophyso-ovarien, source de troubles de
l’ovulation, aboutissant à des ovaires contenant une multitude de microkystes.
Epidémiologie.
Il s’agit de la cause la plus fréquente d’hyperandrogénie d’origine ovarienne.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont des troubles des règles (spanioménorrhée =
allongement de l’intervalle entre les règles) et le développement d’un système
pileux masculin (hirsutisme) avec , parfois , une obésité.
Investigations.
Le bilan biologique retrouve un taux de LH élevé et de FSH normal. Les tests à
la Gn-Rh et au clomifène orientent le diagnostic. La cœlioscopie permet de
visualiser les ovaires.
Evolution, Complication et Pronostic.
La conséquence essentielle est une stérilité.
Traitement.
Le traitement de la stérilité utilise le clomifène ou, en cas d’échec, la FSH.
Contre l’hyperandrogénie, l’acétate de cyproterone associé à des œstrogènes est
efficace.
2301. STEINERT (MALADIE DE) ou DYSTROPHIE MYOTONIQUE.
Définition et causes.
Maladie génétique de transmission autosomique dominante, du groupe des
myopathies.
Epidémiologie.
C’est la plus fréquente des dystrophies musculaires de l’adulte avec une
prévalence de 1 pour 8 0000.
Signes et symptômes.
Elle survient à tout âge et sa gravité est variable. Il existe une myotonie
(lenteur à la décontraction) prédominant sur les muscles des mains, une
faiblesse des muscles des extrémités des membres, une cataracte, une atrophie
testiculaire et des troubles de la conduction cardiaque.
Investigations.
Le diagnostic est clinique. L’électromyogramme et la biopsie musculaires sont
parfois utiles.
Evolution, Complication et Pronostic.
En général, le décès survient vers 50 ans dans les formes graves.
Traitement.
La phénytoïne est parfois utile contre la myotonie. Un stimulateur cardiaque
peut être nécessaire.
Prévention et Education.
Un diagnostic prénatal est possible.
2302. STENOSE DU PYLORE CHEZ L’ENFANT.
Définition et causes.
Obstacle à l‘évacuation gastrique due à une hypertrophie des fibres musculaires
du sphincter du pylore (orifice entre l’estomac et le duodénum), de cause
inconnue mais avec 10% de formes familiales.
Epidémiologie.
2 à 3 cas/ 1000 naissances, le plus souvent chez le garçon. Elle touche plus
souvent les premiers nés et les prématurés.
Signes et symptômes.
Début, après un intervalle libre, entre 8 jours et trois semaines de vie, avec
des vomissements abondants, explosifs pendant ou peu de temps après le repas, un
appétit conservé, une constipation et une absence de prise normale de poids. Il
est parfois possible de palper l’olive pylorique.
Investigations.
L’échographie montre une image en cocarde au niveau du pylore.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le risque principal est la déshydratation et la dénutrition en cas de retard au
diagnostic.
Traitement.
Il est chirurgical avec une pylorotomie et reprise de l’alimentation dès 12
heures postopératoire.
Prévention et Education.
Tout trouble du transit chez un nourrisson doit être exploré sans délai du fait
des risques de complications graves rapides.
2303. STERILITE.
Définition et causes.
Incapacité de concevoir, après une période de 18 mois à deux ans de rapports non
protégés. Les causes féminines sont les troubles de l’ovulation (tumeur
hypophysaire, ovaires kystiques…), une atteinte des trompes (salpingite
notamment les infections à Chlamydia), l’endométriose, des anomalies utérines,
un trouble au niveau de la glaire (insuffisance, incompatibilité glaire/
sperme). Les causes masculines sont essentiellement liées à une anomalie du
sperme (insuffisance quantitative et/ ou qualitative.
Epidémiologie.
Plus de 20% des couples présentent des difficultés pour concevoir, mais
seulement 3 à 5% présentent une stérilité définitive. Les causes masculines sont
impliquées seules dans 20% des cas et associées à un facteur féminin dans 40%
des cas.
Signes et symptômes.
L’examen clinique vérifie l’absence de malformations génitales et la qualité de
signes sexuels secondaires.
Investigations.
Le bilan comprend les dosages hormonaux, l’hystérographie et le test de Hühner
(recueil et examen de la glaire après un rapport sexuel) chez la femme, et le
spermogramme chez l’homme.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement et notamment la fécondation in vitro (FIV) ont des taux de succès
intéressants, mais le taux de grossesse multiple reste élevé et les problèmes de
prématurité en rapport sont importants.
Traitement.
Selon la cause, le traitement utilise les inducteurs de l’ovulation, une plastie
tubaire, l’insémination intra-utérine, les techniques de procréation
médicalement assisté (FIV ou GIFT = transfert de gamètes dans la trompe de
Fallope).
Prévention et Education.
Les maladies sexuellement transmissibles, notamment les infections à Chlamydia
qui sont une cause de plus en plus fréquente de stérilité, doivent bénéficier de
mesures de prévention efficaces, en particulier auprès des adolescentes et des
femmes jeunes.
2304. STEVENS-JONHSON (SYNDROME DE). OU (>) ECTODERMOSE EROSIVE
PLURI-OFFICIELLE.
Définition et causes.
Forme grave d’érythème polymorphe (éruption inflammatoire faite de lésions
cutanées ou muqueuses, bulleuses, œdémateuses ou érythémateuses). L’origine peut
être médicamenteuse ou infectieuse (herpès, pneumopathie à Mycoplasma
pneumoniae…) mais, dans 50% des cas , aucune cause n’est trouvée.
Epidémiologie.
C’est une affection rare qui touche l’enfant (chez l’adulte on parle
d’ectodermose pluri¬officielle).
Signes et symptômes.
Les lésions caractéristiques sont des bulles de la muqueuse buccale, du pharynx,
de la région anogénitale et des conjonctives. Le malade peut être incapable de
manger ou de fermer complètement la bouche, et bave en permanence. La
conjonctivite peut être très douloureuse et empêcher l’ouverture des yeux.
Investigations.
Le diagnostic est clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’issue est parfois mortelle, du fait de complications respiratoires. Des
cicatrices cornéennes sont possibles.
Traitement.
Il associe des mesures symptomatiques et le traitement de la cause (éviction du
médicament suspecté, traitement de l’infection en cause…). Les corticoïdes
peuvent être utiles s’ils sont utilisés précocement.
2305. STEWART-TREVES (SYNDROME DE). Tumeur développée à partir des éléments
conjonctifs des vaisseaux (angiosarcome) survenant, après amputation du sein,
sur le bras oedématié (atteint d’un lymphoedème) du côté opéré.
2306. STICKLER (SYNDROME DE). Maladie héréditaire de croissance squelettique
(groupe de chondrodysplasies) responsable d’un nanisme disharmonieux. Son
incidence paraît élevée (1/ 10 000). Les altérations touchent les tissus
cartilagineux et les yeux.
2307. STILL (MALADIE DE).
Définition et causes.
Maladie articulaire inflammatoire de l’enfant avec une atteinte systémique
(forme systémique de l’arthrite chronique juvénile).
Epidémiologie.
La maladie de Still représente un tiers des arthrites chroniques juvéniles avec
une fréquence à peu près égale dans les deux sexes. Elle commence dans les deux
tiers des cas avant 5 ans.
Signes et symptômes.
Le début est brusque, avec une fièvre élevée intermittente, une éruption cutanée
souvent fugace et contemporaine de la fièvre. L’atteinte bilatérale et
symétrique des articulations des poignets, des genoux et des chevilles ne
survient souvent qu’après un délai de quelques semaines à plusieurs mois. Des
douleurs abdominales avec une hépatosplénomégalie et une péricardite sont
possibles.
Investigations.
Les radiographies permettent d’évaluer l’atteinte osseuse. La vitesse de
sédimentation est très élevée. Une hyperleucocytose est constante et une anémie
modérée est fréquente.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution se fait par poussées avec des périodes de rémission sur plusieurs
années. Au but de quinze ans, près de 40 % des patients ont une invalidité
sévère incompatible avec une vie autonome et 10 % sont morts d’infection,
d’amylose (atteinte rénale), de myocardite…
Traitement.
L’aspirine est utilisée en premier, les corticoïdes sont préconisés en cas
d’échec. La kinésithérapie et le soutien psychologique complètent le traitement.
2308. STOCKHOM (SYNDROME). Comportement particulier des otages qui refusent de
coopérer avec les forces de l’ordre et sympathisent avec leurs ravisseurs.
2309. STOMATITE.
Définition et causes.
Inflammation de la bouche. Les causes sont une infection (candidose, herpès…),
un traumatisme (dents…), des produits irritants ou toxiques, une allergie, ou
une maladie générale (lichen plan, érythème polymorphe, lupus, Behçet…).
Epidémiologie.
Affection fréquente.
Signes et symptômes.
Les signes sont variables selon la cause : rougeur, plaques blanchâtres, douleur
au contact, sécheresse, sensation de brulures, œdème…
Investigations.
Elles sont orientées vers la recherche de la cause, notamment du germe en cas
d’infection. Une lésion buccale unique, résistant au traitement, doit être
biopsiée.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est variable selon la cause. Des formes chroniques, récidivantes
limitant l’alimentation sont possibles dans certaines maladies générales.
Traitement.
Les maladies générales nécessitent un traitement spécifique. Les infections
réagissent rapidement au traitement antibiotique local ou général. Les
ulcérations douloureuses peuvent être soulagées par des bains de bouche et
l’application d’anesthésiques locaux.
2310. STRABISME.
Définition et causes.
Trouble de la vision binoculaire avec une perte de parallélisme des yeux dû à la
déviation de l’un deux (la personne louche du fait d’un déséquilibre
oculomoteur). Les causes sont oculaires (cataracte congénitale, rétinoblastome,
décollement de la rétine…), musculaires (paralysie, malformation orbitaire…) ou
fonctionnement (accommodation en cas d’hypertrophie ou de myopie).
Epidémiologie.
Fréquent. Touche 3 à 5% de la population, principalement l’enfant.
Signes et symptômes.
On parle de strabisme convergent lorsque la déviation se fait en dedans, de
strabisme divergent lorsqu’elle se fait en dehors. L’œil dévié devient amblyope
(baisse de l’acuité visuelle due à la neutralisation par le cerveau de l’image
provenant de l’œil dévié : un seul œil est utilisé pour la vision).
Investigations.
In bilan ophtalmologique avec un fond d’œil est nécessaire, notamment pour
détecter un rétinoblastome (>).
Evolution, Complication et Pronostic.
Le résultat dépend de la précocité du diagnostic et du traitement (après trois
ans, la diminution de l’acuité visuelle sera fixée).
Traitement.
Il est initialement médical avec la correction d’une éventuelle amétropie
(myopie ou hypermétropie), le traitement de l’amblyopie (port de caches) et une
rééducation orthoptique. Si la déviation persiste, un traitement chirurgical
sera effectuée vers 5 – 6 ans.
2311. STRACHAN (SYNDROME DE). Syndrome dû à une carence vitaminique d’origine
nutritionnelle. Il associe une diminution de l’acuité visuelle (amblyopie), des
troubles neurologiques périphériques (polynévrite) et une atteinte
cutanéomuqueuse de la bouche et des organes génitaux.
2312. STRESS POST-TRAUMATIQUE (SYNDROME DE). Ensemble de réactions qui se
développent chez des personnes victimes ou témoins d’événements traumatisants
(accident, agressions, catastrophes…). Ces personnes revivent régulièrement
l’événement traumatique sous forme de rêves ou de flashs, sont incapables de
supporter tout ce qui rappelle de près ou de loin cet événement et vivent dans
un état d’alerte permanent. Ce syndrome peut transformer la vie en un véritable
supplice pour l’individu concerné, mais aussi pour son entourage. Il peut
s’’accompagner de dépression, de troubles somatiques, de phobie et entrainer une
toxicomanie. Une prise en charge médico psychologique précoce est indispensable
pour aider l’ensemble de ces personnes. La mise en place des CUMP (cellules
d’urgence médico psychologique) apporte une aide précieuse directement sur le
lieu de l’événement.
2313. STRIDOR LARYNGE CONGENITAL ou LARYNGOMALACIE. Anomalie isolée du larynx se
manifestant à la naissance par un bruit inspiratoire le plus souvent aigu,
isolé, sans modification du cri, ni de toux, sans dyspnée importante, ni trouble
de la déglutition. La fibroscopie montre une trop grande souplesse des
cartilages et des ligaments du larynx. En général, la disparition est spontanée
entre 12 et 18 mois. Dans quelques rares cas entrainant des troubles digestifs
et respiratoires, une intervention chirurgicale est nécessaire.
2314. STRONGYLOÏDOSE ou (>) ANGUILLULOSE.
2315. STRUDWICK (SYNDROME DE). Maladie héréditaire de la croissance squelettique
(groupe des chondrodysplasies) responsable d’un nanisme disharmonieux. Les
altérations touchent les tissus cartilagineux et les yeux.
2316. STRÜMPELL LORRAIN (SYNDROME DE) ou (>) PARAPLEGIE SPASTIQUE FAMILIALE.
2317. STUCCOKERATOSE. Maladie cutanée constituée de petites élevures grisâtres,
plates, posées sur la peau (stuck on) qui se détachent sans saigner d’un coup de
curette. Elles prédominent aux extrémités, notamment dans la région du tendon
d’Achille. Le diagnostic est histologique. Elles peuvent être éliminées à la
curette ou par dermabrasion à la meule, sous anesthésie locale.
2318. STURGE-WEBER (MALADIE DE).
Définition et causes.
Maladie génétique du groupe des pharcomaoses (>), habituellement sporadique (les
formes familiales autosomiques dominantes sont exceptionnelles), caractérisée
par une angiomatose encéphalotrigéminée ou méningofaciale (malformations
vasculaires cutanées et méningées. β
Epidémiologie.
L’incidence est de 1/ 10 000 naissances, sans prédominance de sexe.
Signes et symptômes.
Association d’un angiome (‘tache de vin’) de l’hémiface supérieure et de crises
convulsives apparaissant dans la première année de vie. Une arriération ou une
détérioration mentale existe dans la moitié des cas. Une lésion de la rétine par
un angiome choroïdien (malformation vasculaire de la membrane située en arrière
de la rétine) est parfois associée.
Investigations.
Les radiographies du crane et l’IRM montrent des calcifications au niveau de
‘angiome méningé.
Evolution, Complication et Pronostic.
La survie est souvent longue, avec des séquelles mentales et motrices
(hémiplégie).
Traitement.
La résection des lésions est parfois possible.
2319. SUDECK (ATROPHIE DE). Décalcification des os, succédant parfois à un
traumatisme. Les principaux signes sont des douleurs et une impotence, avec
parfois une atrophie cutanée. L’origine sympathique est probable, ce qui
explique l’efficacité de la sympathectomie dans de nombreux cas. Il s’agit d’un
tableau proche de celui de l’algodystrophie (>).
2320. SURDITE BRUSQUE.
Définition et causes.
Surdité brutale qui touche habituellement une seule oreille, dont le début est
soudain ou rapidement progressif en quelques heures. Elle est le plus souvent
unilatérale et provient d’une atteinte de l’oreille interne (surdité de
perception) dont la cause reste obscure.
Epidémiologie.
Atteint environ 1 personne sur 5 000 chaque année.
Signes et symptômes.
La surdité est profonde, brutale, souvent accompagnée de bourdonnement
d’oreille, parfois de vertiges.
Investigations.
L’audiogramme confirme le diagnostic.
Evolution, Complication et Pronostic.
La récupération est totale ou partielle pour la plupart des patients en moins de
15 jours mais pour certains, la surdité est définitive. La rapidité de la mise
en œuvre du traitement influe sur le pronostic.
Traitement.
Il consiste en l’administration par voie veineuse le plus rapidement possible de
corticoïdes et de vasodilatateurs. Il est également possible d’utiliser du
mannitol, une hémodilution normovolémique ou une oxygénothérapie hyperbare.
2321. SURPRESSION PULMONAIRE.
Définition et causes.
Accident de plongé du à l’augmentation de la pression intrapulmoanire par
extension de gaz lors d’une remontée trop rapide et/ ou avec une respiration
bloquée. Il entraine la rupture des alvéoles avec passage de gaz dans la plèvre
dans le médiastin et dans la circulation sanguine.
Epidémiologie.
C’est un des accidents graves de la plongée, heureusement eu fréquent.
Signes et symptômes.
Le plus souvent il existe une perte de connaissance à la remontée ou peu après
la sortie. Les signes pulmonaires sont dominés par une douleur thoracique, une
dyspnée, une toux, des crachats sanglants et un emphysème sous cutané (air sous
la peau provoquant une crépitation à la pression). Des troubles neurologiques
sont variés, vertiges, crises convulsives, troubles visuels, hémiplégie (droite
le plus souvent)…
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution peut être sévère, avec un décès ou des séquelles neurologiques
importantes.
Traitement.
L’oxygénothérapie au masque est la première mesure, suivie d’un transfert le
plus rapide possible vers un caisson hyperbare.
Prévention et Education.
La prévention nécessite une sélection des plongeurs (exclusion des asthmatiques,
emphysémateux…) et un entrainement adapté (expirer et contrôler la vitesse à la
remontée).
2322. SUTHERLAND (SYNDROME DE). Affection héréditaire, de transmission
autosomique dominante, associant une hypertension artériele, une hypokaliémie
avec une alcalose métabolique, et une anomalie de la fonction surrénalienne
(hyperaldostéronisme primaire avec activité rénine plasmatique basse). La cause
est inconnue. L’administration d’un glucocorticoïde (dexaméthasone) permet une
normalisation de la pression artérielle.
2323. SWEET (SYNDROME DE) ou DERMATOSE AIGUË FEBRILE NEUTROPHILIQUE. Maladie
cutanée rare, touchant uniquement les femmes adultes. Elle est caractérisée par
une éruption fébrile d’apparition brutale, formée de plaques rouges, surélevées
et oedémateuses. Le diagnostic est confirmé par une hyperleucocytose sanguine
neutrophile, dépassant 80%, et par la biopsie cutanée, qui montre un infiltrat
formé presque exclusivement de polynucléaires neutrophiles. La corticothérapie
générale à un effet spectaculaire en quelques heures. Les récidives ne sont par
rares. Dans quelques cas, ce syndrome peut précéder ou révéler une leucémie ou
un cancer.
2324. SYCOSIS DE LA BARBE. Inflammation et infection des follicules pileux de la
barbe et de la moustache du au staphylocoque doré ou, plus rarement, à un
dermatophyte. Les lésions sont des placards inflammatoires et pustuleux. Le
sycosis survient souvent sur un fond de dermatite séborrhéique. Le traitement
repose sur une antisepsie locale et une antibiothérapie par voie générale
(éventuellement complète par une corticothérapie.
2325. SYMBLEPHARON. Adhérence entre les paupières et le globe d l’œil,
généralement d’origine cicatricielle et, plus rarement, d’origine congénitale.
2326. SYNCOPE.
Définition et causes.
Perte de connaissance brutale et brève liée à un bas débit sanguin cérébral
transitoire. Dans la moitié des cas, aucune cause n’est trouvée. Les autres
causes sont vagales réflexes (toux, miction, défécation…), l’hypotension
orthostatique, les cardiopathies (valvulaires notamment) et les troubles du
rythme ou de la conduction cardiaque.
Epidémiologie.
C’est un événement très fréquent, en particulier chez les sujets âgés.
Signes et symptômes.
Perte de connaissance brutale entrainant une chute de traumatisme. Le réveil est
soudain, avec une récupération quasi immédiate de la conscience et une amnésie
totale des faits. Des secousses cloniques de la face et des membres sont
possibles.
Investigations.
L’électrocardiogramme et le Holter recherchent une cause cardiaque. Le test
d’inclination est utilisé depuis quelques années et permet de reproduire la
syncope.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les chutes peuvent entrainer des fractures (col du fémur…). Les causes
cardiaques peuvent nécessiter un traitement urgent pour éviter des complications
graves, en particulier une mort subite.
Traitement.
C’est celui de la cause si elle est connue. L’hypotension est souvent due aux
médicaments.
Prévention et Education.
En cas d’hypotension orthostatique ou de syncopes vagales, des conseils
pratiques (se lever en deux temps…) peuvent éviter les chutes et leurs
conséquences.
2327. SYNDROMES AUTO-INFLAMMATOIRES. Ensemble des maladies héréditaires qui
s’expriment le plus souvent dès l’enfance par des accès inflammatoires
intermittents, mais sans régularité, associant de la fièvre à des douleurs
abdominales ou à des signes articulaires ou articulaires. La fièvre
méditerranéenne familiale est la plus fréquente des maladies.
2328. SYNDROME CAVE INFERIEUR. Ensemble des signes cliniques dus à une
obstruction de la veine cave inférieure. Les principales causes sont un
envahissement tumoral direct, une compression par un processus malin ou une
thrombose. Le tableau clinique comprend un œdème souvent asymétrique des membres
inférieurs, des douleurs lombaires ou abdominales et une circulation collatérale
à la racine des cuisses (veines visibles sous la peau). La principale
complication est l’embolie pulmonaire, pouvant être révélatrice. Les examens
diagnostics sont l’échographie, le scanner et l’IRM, le traitement est variable
selon la cause et les complications (anticoagulants, filtre cave…).
2329. SYNDROME CAVE SUPERIEUR.
Définition et causes.
Ensemble de signes cliniques dus à une obstruction de la veine cave supérieure.
Les principales causes sont un envahissement tumoral direct, une compression ou
une thrombose. Il est souvent révélateur de la tumeur.
Epidémiologie.
Relativement fréquent du fait de la multiplicité des tumeurs de voisinage
(cancer broncho pulmonaires, maladie de Hodgkin, cancer thyroïdien…).
Signes et symptômes.
Lorsque l’obstruction est progressive, les signes se limitent à une circulation
collatérale thoracique. En cas d’obstruction brutale, le tableau comprend un
œdème en ‘pèlerine’ avec un gonflement de la base, du cou ou des membres
supérieurs, une distension des veines du cou, une dyspnée, une circulation
collatérale thoracique (du simple lacis veineux à un réseau sous cutané très
dilaté visible sous la peau.
Investigations.
Le scanner avec opacification veineuse et l’IRM permettent de visualiser
l’obstruction et d’apprécier les anomalies médiastinales en cause.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont liées au problème de compression au niveau du
cou : troubles respiratoires, troubles de la déglutition ; malaises, crises
convulsives… Les décès sont essentiellement dus à l’extension du cancer sous
jacent.
Traitement.
Le traitement associe anti-coagulants et/ou thrombolytiques, anti-inflammatoires
et traitements de la cause (irradiation et ou chimiothérapie). Dans quelques
rares cas, un geste chirurgical peut être utile.
2330. SYNDROME DE LA CLASSE ECONOMIQUE ou CLASSE ECONOMIQUE (SYNDROME DE LA) .
2331. SYNDROME DE DETRESSE RESPIRATOIRE DE L’ADUTE (SDRA).
Définition et causes.
Forme la plus grave d’insuffisance respiratoire hypoxémique (concentration
d’oxygène dans le sang basse), caractérisée par une atteinte de la membrane
alvéolocapillaire. Les causes peuvent être pulmonaires (infection, inhalation,
contusion, brûlure respiratoire) ou extra-pulmonaires (infection sévère,
polytraumatisme, état de choc, transfusions massives, pancréatite, embolie
pulmonaire…).
Epidémiologie.
Les causes extra-pulmonaires représentent une complication fréquente des
patients hospitalisés en ranimation.
Signes et symptômes.
Il existe une détresse respiratoire aiguë nécessitant le plus souvent
l’intubation et la mise sous ventilation assistée.
Investigations.
Les gaz du sang montre une hypoxémie sévère (PaO2 en air ambiant inférieure à 50
mmHg, qui ne se corrige que très partiellement sous oxygène) et la radiographie
pulmonaire des opacités alvéolaires bilatérales (‘poumons blancs’).
Evolution, Complication et Pronostic.
La mortalité reste très élevée entre 40 et 70%, dépendant de la cause.
Traitement.
L’hospitalisation doit se faire en réanimation. Les différents moyens
thérapeutiques sont ; la ventilation assistée avec une fraction inspirée de 100%
d’oxygène, une pression positive de fin d’expiration (PEEP), le monoxyde
d’azote, l’almitrine, la mise en décubitus ventral.
2332. SYNDROME HEMOLYTIQUE et UREMIQUE (SHU).
Définition et causes.
Atteinte vasculaire rénale responsable d’une anémie hémolytique (par destruction
des globules rouges) et une insuffisance rénale. La cause chez le nourrisson est
essentiellement une infection digestive à Escherichia coli. Chez l’adulte, les
causes sont plus variées ; infection, médicaments, post partum immédiat,
hypertension artérielle maligne, lupus…
Epidémiologie.
Il représente la cause la plus fréquente d’insuffisance rénale aiguë chez le
nourrisson.
Signes et symptômes.
Chez l’enfant, le début est brutal avec une fièvre, une diarrhée sanglante. Les
signes classiques sont une pâleur, un ictère discret et un purpura en rapport
avec l’anémie, une oligoanurie (diminution ou absence d’urines), une hématurie
et une protéinurie en rapport avec l’insuffisance rénale.
Investigations.
Le bilan biologique retrouve une anémie avec des globules rouges déformés, une
thrombopénie et une insuffisance rénale.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est favorable, avec régression de l’insuffisance rénale dans plus
des deux tiers des cas, mais la mortalité initiale n’est pas nulle. Des
séquelles rénales (hypertension artérielle, insuffisance rénale) sont possibles.
La maladie est globalement plus grave chez l’adulte que chez l’enfant.
Traitement.
Le traitement est symptomatique : transfusion, dialyse.
2333. SYNDROME DE HEMOPHAGOCYTAIRE ou SYNDROME D’ACTIVATION MACROPHAGIQUE.
Syndrome fréquemment observé au cours des infectons sévères caractérisé par un
dysfonctionnement du système immunitaire se traduisant par une hyperactivation
des macrophages médullaires. Le diagnostic est confirmé par une ponction
médullaire qui montre une augmentation du nombre des macrophages et une
phagocytose des cellules sanguines (hémophagocytose). Les principaux signes
cliniques sont une fièvre avec une altération de l’état général, une
hépatosplénomégalie et un ictère. Biologiquement, il existe une pancytopénie,
une cytolyse hépatique, une hypertriglycéridémie et des troubles de l’hémostase.
Les différentes causes déclenchantes sont les leucémies, les maladies
inflammatoires et les infections.
2334. SYNDROME HEPATO-CEREBROL-RENAL ou (>) ZELLWEGER (SYNDROME DE).
2335. SYNDROME HEPATORENAL.
Définition et causes.
Complication grave touchant les patients atteints d’une cirrhose avec ascite.
Elle peut se développer spontanément ou être provoqué par un facteur précis :
hémorragie digestive, infection bactérienne, traitement diurétique, ponction
trop abondante.
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont une diminution des volumes des urines (oligurie), une
hypotension et une impossibilité réduire le volume de l’ascite.
Investigations.
Le bilan biologique retrouve une augmentation du volume des taux d’urée et de
créatinine sanguins, associée à une hyponatrémie et à une faible élimination
urinaire de sodium.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est en général mortelle avec une insuffisance rénale irréversible.
Traitement.
Certains malades peuvent répondre à une perfusion d’albumine désodée mais, le
plus souvent , le traitement est un échec et seule une transplantation hépatique
peut sauver le patient au stade terminal.
2336. SYNDROME HYPEROESINOPHILIQUE IDIOPATHIQUE.
Définition et causes.
Syndrome défini par une hyperéosinophilie supérieure à 1 500/mm3, persistant au
moins depuis 6 mois, associées à des manifestations viscérales variées, en
l’absence de cause déterminée. Il prédomine chez l’homme d’âge moyen. Les
principaux signes sont cutanés (lésions maculopapuleuses érythémateuses et
prurigineuses), cardiaques ( anomalies des bruits du cœur et de l’ECG,
neurologiques , (troubles du comportements , démence, déficits), pulmonaires (
toux bronchospasme …) thromboemboliques et digestifs (douleurs abdominales ,
diarrhée). Le traitement utilise les corticoïdes, l’interféron alpha ou les
cytostatiques, ainsi que les anticoagulants.
2337. SYNDROME INTERMENSTRUEL.
Définition et causes.
Douleurs pelviennes survenant en milieu de cycles, en période ovulatoire, plus
fréquente an cas d’ovaires polykystiques.
Epidémiologie.
Fréquent. Survient le plus souvent chez des femmes neurotoniques.
Signes et symptômes.
La triade caractéristique comprend ; douleur pelvienne, perte de sang,
gonflement abdominopelvien.
Investigations.
L’échographie permet de mettre en évidence des ovaires polykystiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
La chronicité peut entrainer ou aggraver des troubles psychologiques existants.
Traitement.
Les antispasmodiques et les antalgiques sont souvent insuffisants. En cas de
forme grave et de désir de contraception, il faut utiliser un oestroprogestatif
ou des progestatifs pendant toute la durée du cycle. Un soutien
psychothérapeutique est parfois nécessaire.
2338. SYNDROME DE LA JONCTION PYELO¬URETRALE (>) JONCTION PYELO-URETRALE
(SYNDROME DE).
2339. SYNDROME DES LOGES. Douleur et œdème d’un groupe musculaire au niveau de
la jambe apparaissant de manière retardée après un effort, sportif notamment. Ce
syndrome est du à la compression et au défaut de vascularisation (ischémie) des
muscles, car ils sont enfermés dans un compartiment ou une loge inextensible,
limitée par les os et les aponévroses. Le traitement consiste à arrêter le sport
incriminé et à reprendre un entrainement visant à renforcer les muscles
concernés.
2340. SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES.
Définition et causes.
Réaction anormale lors de l’administration de neuroleptiques à des doses
normales.
Epidémiologie.
Rare.
Signes et symptômes.
Ce syndrome est caractérisé par une hyperthermie, un dysfonctionnement du
système neveux autonome (tachycardie, instabilité de la pression artérielle,
sueurs abondantes, dyspnée, incontinence urinaire) et des troubles
extrapyramidaux (troubles du tonus, rigidité musculaire, tremblements), La
température peut atteindre 41 degré, il existe des troubles de la conscience
pouvant aller jusqu’au coma.
Investigations.
Le bilan biologique retrouve une hyperleucocytose et une élévation des CPK.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont une insuffisance rénale, des troubles du
rythme, une embolie pulmonaire ou une pneumopathie d’inhalation qui peuvent
entrainer le décès dans 20% des cas. Les signes persistent pendant 5 à 10 jours
après l’arrêt des neuroleptiques.
Traitement.
Le traitement est symptomatique et comprend notamment le refroidissement et
l’arrêt des neuroleptiques.
Prévention et Education.
2341. SYNDROME METABOLIQUE ou (>) X (SYNDROME DE).
2342. SYNDROMES MYELODYSPLASIQUES ou MYELODYSPLASIES.
Définition et causes.
Groupe d’affections hématologiques caractérisées par des anomalies des cellules
des différentes lignées de la moelle osseuse. On distingue les syndromes
primitifs, dans lesquels aucune cause n’est trouvée, et les syndromes
secondaires observés après une chimiothérapie ou l’exposition à certains
toxiques industriels (benzènes, hydrocarbures aromatiques).
Epidémiologie.
Les formes primaires s’observent essentiellement chez les sujets de plus de 50
ans.
Signes et symptômes.
Tantôt il s’agit d’une découverte systématique, tantôt le malade présente des
signes d’anémie (pâleur, faiblesse, essoufflement), thrombose (hémorragies) ou
des affections en rapport avec une neutropénie.
Investigations.
La numération formule sanguine et la ponction sternale permettent de qualifier
et de quantifier les atteintes.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le risque d’évolution vers une leucémie est variable selon le type (jusqu’à 40%
dans certains cas) et peut survenir de manière brutale ou progressive. Il s’agit
presque toujours de leucémies aiguës myéloïdes (>) dont le pronostic est très
mauvais.
Traitement.
Le traitement symptomatique comprend l’antibiothérapie précoce en cas de fièvre,
la transfusion de plaquettes et de globules rouges. Chez les patients de moins
de 55 ans, la greffe de moelle osseuse est indiquée. Dans les autres cas on
utilise la chimiothérapie. Chez les gens âgés et dans les formes peu agressives,
une simple surveillance suffit.
2343. SYNDROME NEPHROTIQUE.
Définition et causes.
Le syndrome néphrotique est caractérisé par l’association d’une protéinurie importante et d’une hypoprotidémie avec une hypoalbuminémie. La cause est une lésion glomérulaire soit primitive (> Néphrose lipoïdique, Hyalinose segmentaire focale, Glomérulonéphrite chronique), soit secondaire dans le cadre de maladies
générales (diabète, amylose, lupus…) d’hémopathies (lymphomes, thalassémie, drépanocytose…), de cancers d’infections, de phénomènes allergiques ou de toxicité médicamenteuse. Il existe aussi des formes familiales.
Epidémiologie.
Le syndrome néphrotique primitif survient à tout âge, mais il est fréquent chez
l’enfant ( âge de début entre 18 mois et 4 ans, avec prédominance masculine et
néphrose lipoïdique dans 90% des cas).
Signes et symptômes.
Le signe principal est l’apparition d’œdèmes se traduisant par une prise de
poids significative. Ils sont blancs, mous, infiltrant les tissus, en
particulier les paupières au réveil. Des épanchements pleuraux et une ascite
peuvent également être présents.
Investigations.
Le diagnostic est obtenu en évaluant la protidémie (avec une électrophorèse et
un dosage de l’albuminémie) et la protéinurie de 24 heures. Une hyperlipidémie
est également fréquente. La biopsie rénale (qui n’est pas systématique chez
l’enfant) identifie les lésions rénales responsables.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les principales complications sont des crises douloureuses abdominales, des
thromboses veineuses ou artérielles et une sensibilité accrue aux infections. Le
pronostic varie selon la néphropathie sous-jacente entre la guérison complète et
l’évolution vers l’insuffisance chronique.
Traitement.
Il associe traitement de la néphropathie causale (si elle existe) et mesures
symptomatiques (repos, régime désodé, anticoagulants…).
2344. SYNDROMES PARANEOPLASIQUES.
Définition et causes.
Manifestations dermatologiques, endocriniennes et surtout neurologiques
survenant au cours de l’évolution d’un cancer, mais n’étant pas du à un
envahissement malin direct. Ils peuvent apparaître en même temps ou en cours
d’évolution du cancer, mais aussi le précéder.
2345. SYNDROME POST-THROMBIQUE. Conséquence courante à long terme dune thrombose
veineuse profonde ou phlébite (>) comprenant la destruction des valves des
veines profondes et des veines communicantes de la jambe, ainsi que
l’oblitération des veines thrombosées au lieu de leur recanalisation. Les
conséquences en sont une insuffisance veineuse chronique caractérisée par un
œdème , une dermatite de stase et des ulcères de jambe.
2346. SYNDROME PREMENSTRUEL.
Définition et causes.
Ensemble des manifestations qui surviennent dans la période qui précède les
règles. La cause principale est un déséquilibre hormonal liée à une insuffisance
de production de progestérone par le corps jaune après l’évolution.
Epidémiologie.
Il est quasiment constant dans les années qui précédent la ménopause.
Signes et symptômes.
Les principaux signes sont :
• Une rétention d’eau et de sel se manifestant par une tension de seins, un
gonflement abdominal et une prise de poids.
• Des troubles du comportement avec une anxiété, une irritabilité et une
dépression.
• Des troubles digestifs (diarrhée ou constipation), une poussée d’herpès…
Investigations.
Le diagnostic est clinique.
Evolution, Complication et Pronostic.
Les symptômes débutent 10 à 12 jours avant les règles et se poursuivent jusqu’à
la fin du cycle. Le syndrome prémenstruel peut être à l’origine de la
décompensation d’affections psychiatriques préexistantes.
Traitement.
Il comprend l’administration de progestatifs et une psychothérapie si
nécessaire.
2347. SYNDROME SEROTONINERGIQUE. Ensemble des manifestations liées à un excès de
sérotonine au niveau des neurones cérébraux. Sa cause la plus fréquente est une
surdose en antidépresseurs de la classe des inhibiteurs de recapture de la
sérotonine, comme la fluoxétine. Les principaux signes sont des troubles du
comportement, une agitation, des myoclonies, une hyperréflexie, une
hypersudation, des tremblements, une diarrhée, des troubles de la coordination
et une fièvre. L’évolution est en général favorable en 1 à 2 jours après un
traitement symptomatique qui peut nécessiter dans les cas les plus sévères, une
ventilation assistée).
2348. SYNDROME SINU-AORTIQUE. Brefs accès d’hypotension accompagnés parfois de
vertiges ou de syncopes, provoquées par de courtes poussées hypertensives, par
exemple à l’occasion d’efforts de toux. La cause est une hyperexcitabilité des
zones réflexogènes des sinus carotidiens.
2349. SYNOVITE AIGUË DE HANCHE OU (>) RHUME DE HANCHE 2350. SYPHILIS
Définition et causes.
MST due au tréponème pâle ou treponema pallidum. La transmission par des
érosions cutanées et la contamination materno-fœtale sont possible. L’incubation
est de trois semaines.
Epidémiologie.
L‘incidence est une augmentation depuis l’apparition du sida.
Signes et symptômes.
La lésion typique de la phase primaire est le chancre (ulcération unique,
indolore siégeant le plus souvent dans le sillon balanopréputial), associée à
une adénopathie satellite. La phase secondaire débute en moyenne 6 semaines
après la contamination et se traduit par des signes cutanéomuqueux, une
polyadénopathie et, parfois, des signes généraux et viscéraux. Chez le patient
infecté par le VIH, l’atteinte neurologique associée à une atteinte oculaire est
précoce.
Investigations.
Le tréponème peut être recherché sur un prélèvement de sérosité au niveau du
chancre. Le diagnostic repose sur la sérologie (VDRL, TPHA, FTA absorbé). La
ponction lombaire est indiqué en cas de signes neurologiques.
Evolution, Complication et Pronostic.
Le traitement antibiotique permet la guérison et fait disparaître les formes
neurologiques tardives. Les principales complications sont liées à la
dissémination viscérale : atteinte méningée, hépatite, glomérulonéphrite….
Traitement.
L’antibiothérapie utilise la pénicilline ou la docycycline ou l’érythromycine en
cas d’allergie.
Prévention et Education.
La prévention est celle des MST. Le dépistage et le traitement simultané des
partenaires est indispensable. Le dépistage prénatal n’est pas obligatoire, mais
reste recommandé.
2351. SYPHILIS ENDEMIQUE OU (>) BEJEL.
2352. SYRINGOMES OU (>) HIDRADENOMES.
2353. SYRINGOMYELIE
Définition et causes.
Atteinte neurologique caractérisée par une cavitation de la partie centrale de
la moelle cervicale qui peut s’étendre au bulbe ou au reste de la moelle. Dans
la moitié des cas, l’affection est congénitale, le plus souvent sporadique et
associée parfois à d’autres malformations (Arnold Chiari, par exemple) ; dans
l’autre moitié des cas, elle est associée à des tumeurs intra médullaires, ou à
des traumatismes.
Epidémiologie.
C’est une affection rare dont les premiers symptômes, dans la forme congénitale
apparaissent tard dans l’enfance ou à l’adlescence.
Signes et symptômes.
L’installation est insidieuse et progressive, avec une anesthésie touchant la
sensibilité thermoalgique et préservant le toucher et la sensibilité profonde,
une spasticité et un déficit de la force musculaire aux membres inférieurs ; En
cas d’atteinte du bulbe, il existe des troubles au niveau de la face et de la
sphère ORL.
Investigations.
L’IRM est l’examen de choix.
Evolution, Complication et Pronostic.
L’évolution est variable ; certains patients restent stable pendant des années
et d’autres s’aggravent très rapidement et sont confinés au fauteuil en cinq à
dix années.
Traitement.
Le traitement chirurgical est décevant et ne sera envisagé qu’en cas de franche
évolutivité.
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