Les bienfaits du safran – Santé tube

Les bienfaits du safran

S’informer sur les bienfaits du safran. Quelle est la description du safran ? Quel est l’habitat et répartition du safran ? Quels sont les vertus médicinales du safran ? Quel est l’ usage interne du safran ? Quel est l’ usage externe du safran ? quelle est la composition et constituants du safran ? Quelles recherches sur le safran ?

safran plante médicinale - image

Les bienfaits du safran

Sommaire

descriptions du safran .

Habitat et répartition du safran .

Les vertus médicinales du safran .

usage interne du safran .

usage externe du safran .

Composition et constituants du safran .

Recherches sur le safran .

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Le safran, issu du Crocus sativus Linn., est une épice qui remonte à la plus haute Antiquité et qui a toujours été très onéreuse. L’obtention du safran à partir des trois stigmates est un procédé très délicat. Les métabolites secondaires majoritaires sont les crocines, molécules colorantes, la picrocrocine, saveur amère du safran et le safranal, composé volatil majoritaire. L’arôme du safran est très complexe. Plus de 90 molécules ont été identifiées, pourtant, les deux applications principales du safran concernent sa couleur « jaune or » et plus récemment ses propriétés anticancerigènes et antitumorales, provenant essentiellement de la crocine. La culture in vitro des stigmates se développe afin d’assurer une production de crocine à faible coût.

Description du safran

Crocus sativus fait partie de la famille des Iridacées et du genre Crocus qui comprend plus de 80 espèces de plantes bulbeuses. La classification de crocus sativus est la suivant :

  • Embranchement : Spermatophyte
  • Sous-embranchement : Angiosperme
  • Classe : Monocotylédone
  • Sous-classe : Liliidae
  • Ordre : Liliales
  • Famille : Iridaceae
  • Genre : Crocus
  • Espèce : sativus L

Le safran est une plante géophyte qui fleurit en automne après une longue période de dormance estivale, La floraison du safran commence généralement à la mi-octobre et se termine vers fin-Novembre. Leur cycle débute par une émission des feuilles et des fleurs en automne, et se termine par la production de bulbes au printemps. La floraison dépend essentiellement des conditions climatiques, notamment la température.
La fleur de Crocus sativus comprend 6 pétales de couleur violette et s‟étendant au niveau de leur partie terminale. Le pistil est constitué d’un ovaire bulbeux infère à partir duquel un style long et fin se développe.
Le style est de couleur jaune pâle et se divise en 3 stigmates de couleur orange-rouge ayant un aspect brillant à l’ouverture de la fleur. Ce sont ces stigmates que l’on appelle le safran. Ces stigmates sont de 2 à 3 cm de long, fins à la base et plus larges (2 mm) à l’extrémité. Le nombre de stigmates par fleur est de 3 à 5.
Par ailleurs, il y a 3 étamines par fleur avec des anthères bilobées et de couleur jaune. Les stigmates contiennent trois substances importantes qui sont le safranal, la crocine et la picrocrocine qui sont responsables respectivement de l’arôme, la couleur et le goût. La teneur des stigmates en ces éléments dépend de l’environnement et des pratiques culturales.

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Histoire, habitat et répartition du safran

L’histoire du safran, épice tirée de la fleur de Crocus sativus, remonte à la plus haute Antiquité. Les auteurs anciens, tels que Homère, Salomon, Pline ou Virgile, mentionnent dans leur récit cette fleur, considérée alors comme divine. La plus ancienne représentation date de 1600-1700 ans avant J-C et a été trouvée sur une fresque du palais de Minos en Crète, représentant des personnages cueillant du safran, (Algrech, 2001).

Le nom « safran » est dérivé du latin safranum, lui-même inspiré de l’arabe « zaferân » En ce qui concerne le nom du genre, crocus, il vient du grec Krokos, qui veut dire « fil, filament », par allusion aux stigmates de la plante. Le terme « sativus », quand à lui, signifie « cultivé » Le safran est une des plus vielles épices dont on peut dater l’apparition à plus de 5000 ans, dans les hautes vallées du Cachemire et les plateaux de Perse. Utilisé par les égyptiens et les hébreux pour aromatiser et colorer les aliments dans les fêtes religieuses, le safran a ensuite été transmis aux grecs et aux romains, qui en ont fait différents usages : dans l’art culinaire, en parfumerie, en teinture, et en pharmacopée. Il en a été de même en Inde où il est encore utilisé aujourd’hui. En Sicile et en Italie, la culture du safran date des romains. Les arabes, au IXe siècle, l’introduisirent en Afrique du Nord puis en Espagne musulmane. Elle était localisée au début du XXe siècle dans les provinces de Valence, Alicante et Carthagène. La culture du safran est encore présente au Maroc, dans la région de Taliouine dans le Haut-Atlas.

Actuellement, le pays producteur majoritaire de safran est l’Iran (150 à 170 t/an), suivi par la Grèce (5 à 7 t/an), le Maroc et le Kashmir (2 à 3 t/an) puis l’Espagne (1 t/an) et enfin l’Italie (100 kg/an). Les petites productions françaises et suisses, avec le safran du Gâtinais et du Quercy (6 kg/an) ou du Mund (1,5 à 3 kg/an), représentent peu face au marché mondial mais sont réputées pour leur qualité.

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Les vertus médicinales du safran

Le safran est essentiellement employé pour son pouvoir colorant et ses propriétés thérapeutiques, dues aux caroténoïdes et notamment à la crocine. La couleur jaune d’or du safran est utilisée dans la peinture, les textiles, et l’agro­alimentaire.

Le safran est utilisé pour son arôme, sa couleur et son goût dans des plats européens tels que la paella, le risotto, la bouillabaisse, des infusions, des thés et des boissons. Le puissant pouvoir tinctorial du safran a été employé de longue date afin de colorer le beurre, les pâtes, les fromages et les oléomargarines, simulant ainsi la présence d’œuf.

Actuellement, l’effet néfaste des colorants alimentaires synthétiques sur la santé entraîne leur interdiction dans certains pays, comme le Japon, la Norvège et la Finlande, et le retour vers des colorants naturels. La très grande solubilité de la crocine dans l’eau, représente un grand avantage pour l’industrie agro-alimentaire.

Usages ethnomédicinaux : usage interne du safran

Depuis l’Antiquité, des vertus thérapeutiques ont été attribuées au safran : antispasmodique, eupeptique, sédatif nerveux et gingival, carminatif, diaphorétique, stomachique, emménagogue et stimulant. Trop onéreuse, cette épice a été remplacée par des produits de synthèse. En homéopathie, le safran est toujours prescrit pour soigner les troubles circulatoires, les dysménorrhées ou règles douloureuses chez la femme.

Des études récentes ont montré que le safran aurait un intérêt pharmacologique dans plusieurs domaines : cancérologie, maladie neurodégénérative et rétinopathie. De nombreuses études ont démontré que les extraits de safran ont un effet anticarcinogène, et antitumoral in vivo et in vitro. Dans les extraits de safran, les caroténoïdes sont les constituants biologiquement actifs. Plusieurs mécanismes ont été proposés :

  • l’effet inhibiteur du safran sur la synthèse d’acide nucléique
  • l’effet inhibiteur sur les réactions en chaîne des radicaux libres : les caroténoïdes liposolubles agissent comme une protection active contre les radicaux libres
  • la conversion métabolique naturelle des caroténoïdes en rétinoïdes 
  • les propriétés antioxydantes du safran

La médecine traditionnelle chinoise indique que le safran était utilisé pour soigner des troubles du système nerveux central. Actuellement, des chercheurs japonais, étudient l’effet d’extraits de safran et de ses constituants sur l’apprentissage et la mémoire chez la souris. La crocine est la molécule la plus active. Le safran pourrait être utilisé dans le traitement de maladies neurodégénératives accompagnées de perte de mémoire.

Le safran a une activité sur les fonctions sanguines et rétiniennes. Les résultats de plusieurs études montrent qu’il pourrait être utilisé afin de soigner les troubles sanguins, et oculaires telles que la rétinopathie et la dégénérescence de la macula.

Le safran possède donc de nombreuses activités thérapeutiques. Les chercheurs se basent actuellement sur les vertus attribuées au safran dans l’Antiquité afin de découvrir les molécules actives de cette épice.

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usage externe du safran

Usage externe

  • Traite l’acné et les imperfections.
  • Aide à arrêter la perte de cheveux.
  • Guérit les blessures et éclaircit les cicatrices.
  • Purifie le cuir chevelu.
  • Le safran possède des qualités qui éliminent l’acné et les imperfections.
  • favorise une peau d’apparence saine.
  • Il est riche en antioxydants
  • propriétés qui aident à faire face à des excès de chute de cheveux.
  • alléger vos cicatrices et cicatriser vos blessures.
  • Le safran contient des composés qui limitent la sécrétion de sébum et emprisonnent l’humidité dans vos cheveux.
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Composition et constituants du safran

Éléments présents dans la matière végétale des stigmates

  • Les sels minéraux ;
  • Les vitamines contenues dans le safran sont la vitamine B2 ou riboflavine (140 µg/g) et la vitamine B1 ou thiamine (10 µg/g) ;
  • Les lipides, le campestérol, le stigmastérol et le β-sitostérol ;
  • Plusieurs acides gras ont été identifiés dans les stigmates. Il s’agit des acides palmitique, stéarique, oléique, linoléique et linolénique. La teneur en huile essentielle du safran varie de 0,3 à 2,0%.
  • Colorants : Les crocines, famille de C20-caroténoïdes estérifiées, rouges et solubles dans l’eau, sont les métabolites biologiquement actifs du safran.
  •  Saveur et arôme La picrocrocine (C16H26O7), glycoside inodore et incolore de l’HTCC (4­hydroxy-2,6,6-triméthylcyclohex-1-ènal), est responsable de la saveur amère du safran. Elle constitue également le précurseur du safranal (2,6,6-triméthylcyclohexa-1,3­diènal), composé majoritaire de la fraction volatile du safran, et développé lors du procédé de torréfaction.

Composition chimique de la fraction volatile

L’arôme du safran est composé majoritairement de safranal qui constitue, environ 60% de la fraction volatile et plusieurs autres glycosides. 19 précurseurs glycosidiques ont été mis en évidence au cours de ces dernières années. Le mécanisme de libération des composés volatils a été peu étudié jusqu’à présent.

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Recherches sur le safran

La qualité du safran dépend de sa pureté mais également de sa composition chimique. Parmi les nombreux facteurs influençant cette dernière, le séchage et le mode de conservation sont déterminants. Cependant, les réactions mises en jeu sont complexes et encore peu connues. La torréfaction doit être ni trop douce, induisant la biodégradation de la crocine, ni trop intense, les pigments étant alors dégradés thermiquement. Le safran doit être conservé dans un lieu sec et à basse température. Les réactions de dégradation de la crocine et de la picrocrocine débutent à un taux d’humidité résiduelle et une température peu élevés (Hr < 12%, 25°C), ces conditions favorisant, au contraire, le développement du safranal. Ces paramètres n’ont été que partiellement étudiés. Le contrôle qualité du safran, réglementé par la norme internationale ISO/TS 3632, classe le safran en trois catégories selon la teneur en crocine, picrocrocine et safranal, déterminés par spectrophotométrie. Cependant, il peut être réalisé par d’autres méthodes donnant des informations supplémentaires sur l’arôme, la saveur et la couleur de l’épice. Les techniques analytiques les plus couramment employées sont la CLHP pour étudier les molécules colorantes et déceler des additions de colorant ainsi que la CPG pour caractériser la fraction volatile du safran et évaluer son arôme.

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